Les mains poussantes

Le tuishou souvent traduit en poussée des mains, est un exercice à deux, complément indispensable à l’apprentissage des enchaînements à mains nues du taijiquan.

推手 tuī shǒu

Les mains poussantes est un entrainement commun à beaucoup d’arts martiaux chacun le travaillant dans les formes de son style. Elle se pratique à deux, face à face, les mains ou les avant bras en contact. Et tout au long de la pratique, quelque soit la forme, il faut toujours adhérer à son adversaire, ne jamais perdre le contact.

Compléments

En ce qui concerne le tai chi chuan, on peut distinguer:

  • la poussée des mains avec les pieds fixes,
  • la poussée des mains avec les pieds mobiles.

La poussée des mains peut se pratiquer sous forme de travail codifié, semi libre ou libre. Il existe des compétitions internationales de poussée des mains.

Le tuishou du professeur Cheng Man Ching permet d'étudier quatre principes fondamentaux du tai chi chuan: parer (棚, péng), tirer vers l'arrière (擄, lǔ), presser en avant (擠, jǐ) et repousser (按, àn).

Si vous voulez prendre, commencez par donner

- Lao Tseu in La nouvelle méthode d'apprentissage personnel du Tai Chi Ch'uan selon Maître Cheng

L'étude de cette discipline est intégrée dans les cours de tai chi chuan afin de permettre au pratiquant de mieux appréhender les fondements martiaux du tai chi chuan.

La poussée des mains permet d’aborder les notions de plein et vide, l’utilisation de la force souple, l’écoute intuitive, la neutralisation et la déviation de la force. Elle invite également à sentir le flux continuel du changement qui s'opère dans la réalité, en suivant, comme l'eau, la ligne de moindre résistance. On commence par adhérer au partenaire puis à le coller lors de ses mouvements, à se relier et à suivre lors de tous les changements de directions. L'entraînement repose sur le développement de notre capacité à écouter, comprendre, céder, neutraliser et diriger. Les capacités d'écoute et de compréhension naissent de l'entraînement. La poussée des mains permet de connaître et d'accepter la force du partenaire. Cette connaissance développe l'écoute de l'autre, apprend à recevoir et à donner.

L’art des mains lovées s’insinue dans l’intime du rapport à soi et à l’autre, c’est une merveille qui nécessite plusieurs années de fréquentation assidue pour pouvoir fleurir dans la vie même et s’appliquer jusque dans le dhyàna.

- in La voie du bambou : Bouddhisme chan et taoïsme

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