Taoïsme

道家 dào jiā

Le terme de taoïsme s’est appliqué d’abord aux écrits de certains mystiques de la Chine antique. C’est là une classification établie a posteriori par les bibliographes impériaux de l’époque des Han antérieurs (206 av.-9 apr. J.-C.). Parmi les nombreuses écoles philosophiques de la Chine pré-impériale, on chercherait vainement en effet une école taoïste. Le 道 dào, c’est-à-dire le Principe régulateur de l’Univers, et par extension le système absolu de la perfection en toute chose, était un sujet de spéculation commun à tous les penseurs de la Chine ancienne et non l’apanage exclusif des mystiques auxquels, par la suite, on a donné le nom de taoïstes.

Le taoïsme, la «haute religion» non-officielle de la Chine, apparaît aujourd’hui comme une tradition religieuse hybride, complexe et comprenant diverses formes d’institutions et de doctrines (en constante évolution). Il a rencontré et rencontre encore les faveurs d’un large public, allant des élites urbaines aux populations rurales, qui se distingue par des pratiques et des rituels communs.

Le taoïsme n’a cessé de cheminer, de se transformer, d’absorber. Son histoire nous montre qu’il a sans cesse procédé par boucles récursives, reprenant son passé comme un baluchon sous le bras pour continuer sa route vers de nouveaux horizons. - Isabelle Robinet


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