L’Inde vue par Hiroshi Yoshida

L'Inde vue par Hiroshi Yoshida

Hiroshi Yoshida (1876-1950) était un peintre et graveur sur bois japonais du XXe siècle. Il est considéré comme l’un des plus grands artistes du style shin-hanga et se distingue particulièrement par ses excellentes estampes de paysages. Yoshida a beaucoup voyagé et était particulièrement connu pour ses images de sujets non japonais réalisés dans le style traditionnel japonais, notamment sa série sur l’Inde.

À la cour du Prince Genji

Rideau-écran, 1970, en soie et fils d'or, décor broché, étoffe façonnée, tissée sur métier à mécanique Jacquard

Célèbre pour le raffinement extrême de son art de cour et son effervescence artistique, le Japon impérial de l’époque de Heian (794-1185) a notamment donné naissance à une œuvre majeure de la littérature classique japonaise, le Dit du Genji. Écrit au 11e siècle par une femme, la poétesse Murasaki Shikibu, et considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire, le Genji a généré depuis mille ans une iconographie extrêmement riche, influençant jusqu’aux mangaka contemporains. Il a ainsi inspiré de nombreux artistes et artisans du Japon à travers les siècles, parmi lesquels Itarô Yamaguchi (1901-2007), maître tisserand à Kyoto, dont quatre rouleaux tissés exceptionnels sont présentés pour la première fois dans leur intégralité.

Pour en éclairer la portée, le musée Guimet a réuni dans une fascinante exposition des objets aussi divers que des boîtes en laque finement décorées de scènes de l’histoire, des paravents peints à la main, de superbes estampes, un spectaculaire palanquin de la fin du XVIIIe siècle, des pages de mangas … Nous vous proposons quelques images de cette magnifique exposition que nous avons visité début janvier.

Le sniper, le président et la triade

Pont du temple Kongobuji

Ce roman de Chang Kuo-Li, partant d’une intrigue politico-policière, mais écrit avec une lenteur gourmande, nous propose un regard pour le moins contrasté de Taïwan.

Recette de légumes croquants

Détail photographie de l'ouvrage Cuisine japonaise vegan ultra-facile édité par Synchronique Éditions

Dans, Cuisine japonaise vegan ultra facile, Tim Anderson partage plus de 80 recettes japonaises vegan par essence , des plus classiques comme le tempura de légumes, l’onigiri ou le gyoza aux champignons aux plus modernes comme le curry katsu de choux-fleurs ou les ramens à l’oignon.

Le vent d’automne souffle à travers elles

Sanctuaire Hakuto Kaigan

Lorsque vous passez sous l’une des arches romaines : vous êtes éclipsé par la puissance des empereurs, émerveillé par les inscriptions. Lorsque vous passez les portes du temple, lorsque vous atteignez l’autre côté de ce plan, invisible et sans dimension, délimité par les poteaux et le linteau, vous êtes instantanément transformé et tourné vers l’intérieur.

Les 72 pentades de Yamato

Une journée parfaite pour les chrysanthèmes réconforte les esprits

Dans les temps anciens, le peuple japonais divisait une année en 24 périodes (節氣 jié qi), en se basant sur les classiques chinois. Mais c’est à travers les 72 sous-divisions du calendrier traditionnel japonais que l’on ressent encore plus intensément la nature prendre vie.

Hiramatsu Reiji

Impression Étretat, détail, Hiramatsu Reiji

Hiramatsu Reiji peintre japonais né à Tokyo en 1941, visite Paris pour la première fois en 1994 et découvre les Nymphéas à l’Orangerie. Il se plaît alors à marcher sur les traces du maître français dont il visite le jardin de Monet à Giverny. Hiramatsu eut l’impression de se trouver face à des paravents ou des panneaux décoratifs japonais. Ému et bouleversé par la beauté de cette œuvre, il décide de partir sur les traces de Monet, à la recherche de sa pensée et de son art. Il se rend en France à plusieurs reprises et effectue de longs séjours à Giverny où il exécute sans relâche des croquis du bassin aux nymphéas.

Le Jardin des rochers 

Hōjō, Nanzenji

Ecrit directement en français en 1936, Le Jardin des rochers est le premier grand roman de Nikos Kazantzaki. Il y rend compte de sa découverte du Japon et de la Chine. Qu’il soit question d’architecture, de gastronomie, de spiritualité, de relations entre les femmes et les hommes ou encore de nature, tout est évoqué avec force détails et sensualité. Oscillant entre récit historique et récit de voyage, cet ouvrage est aussi une tentative d’autocritique du mode d’agir et de pensée occidental. Sans oublier la question de la recherche d’une liberté – liée pour Kazantzaki à une collaboration victorieuse avec toutes les forces de la vie – qui parcourra l’ensemble de son œuvre.

Sabres

Dàdāo entre les mains de soldats de la célèbre 29e armée route

刀 dāo est une catégorie d’armes blanches chinoises. Ce terme est souvent traduit en français par sabre ou parfois épée. Le sabre est initialement une arme adoptée par la cavalerie. Il se répand sous les Han en raison de sa robustesse et de sa polyvalence, c’est une arme d’estoc et de taille. Le sabre à double courbure et lame évasée aujourd’hui utilisé par les pratiquants de wushu n’a été utilisé dans l’armée régulière que jusqu’à la dynastie Ming. Les militaires lui ont ensuite préféré un sabre de type japonais manié initialement à deux mains.

Deux cerisiers amoureux

Cerisiers à Yoshino. Paire de paravents à six panneaux, époque Edo

Deux cerisiers amoureux, nés loin l’un de l’autre, se regardaient sans pouvoir se toucher. Nuage, Tempête et Montagne les virent et s’en émurent.

Le sanctuaire Heisenji Hakusan

Heisenji Hakusan jinja

平泉寺白山神社 Heisenji Hakusan jinja

Le sanctuaire Heisenji Hakusan est un sanctuaire shinto de la ville de Katsuyama, dans la préfecture de Fukui, au Japon. Remarqués pour leurs jardins moussus, les jardins du sanctuaire ont été désignés lieu national de beauté pittoresque (名勝) en 1930 et site historique national du Japon en 1935. La zone du sanctuaire se trouve dans les limites du parc national Hakusan.

Un temple bouddhiste de la secte Tendai, Heisen-ji, a été fondé en 717 EC par le moine japonais Shugendō Taichō (泰澄 682-767), qui aurait été la première personne à gravir la montagne sacrée Hakusan (2 702 m) ; un culte impliquant un amalgame de croyances, de philosophies, de doctrines et de rituels tirés des pratiques religieuses folkloriques locales, du culte pré-bouddhique des montagnes, du shintoïsme, du taoïsme, du vajrayana et des pratiques ascétiques impliquant l’ascension de la montagne par divers itinéraires. Le temple a été mentionné dans le Heike Monogatari (平家物語,) et a été le site de la bataille de Kurikara en 1183 pendant la guerre de Genpei entre Kiso Yoshinaka et le clan Taira.

Le temple a été détruit en 1338 par les forces de Shiba Takatsune pour son soutien à la cour méridionale de l’empereur Go-Daigo pendant la période Nanboku-chō et à nouveau en 1440. Il a été reconstruit avec le soutien du shogunat Muromachi, qui a perçu une taxe spéciale pour sa reconstruction.

De ce fait, le temple est devenu une puissante ville religieuse composée de 48 sanctuaires et 36 temples, ainsi qu’un complexe urbain de plus de 6 000 logements pour les prêtres ou le personnel du sanctuaire. L’enceinte du temple gouvernait un domaine générant des revenus de 90 000 koku, ce qui lui donnait un kokudaka qui rivalisait avec celui d’un daimyō, et il pouvait aligner une armée de 8 000 moines guerriers sōhei.

Cependant, l’ensemble du temple fut à nouveau détruit en 1574 par Asakura Kageaki lors du soulèvement d’Echizen Ikkō-ikki. Malgré les efforts ultérieurs de reconstruction, l’enceinte du temple a été réduite à moins d’un dixième de sa superficie antérieure et son kokudaka a été réduit à 330 koku ; de nombreuses ruines de temples ont disparu sous les forêts et les champs.

En raison de l’ordonnance distinguant le shinto et le bouddhisme publiée au début de l’ère Meiji, le temple a abandonné le bouddhisme et est devenu un sanctuaire shinto.

Dans la partie sud de l’emprise de ce vaste temple a été construit le sanctuaire shinto Heisen-ji Hakusan, qui présente un aspect mystique avec ses arbres vieux de plus de 3 siècles, ses chemins pavés ayant appartenus au temple et son étang sacré Mitarai.


Les eaux-fortes de Tanaka Ryohei

Contrairement à beaucoup d’artistes de sa génération, Tanaka Ryohei préféra se consacrer à la gravure à eau-forte qu’à l’estampe sur bois traditionnelle. Il fit rentrer le Japon traditionnel et campagnard avec ses maisons aux toits magnifiques dans l’art contemporain grâce à son trait.