À la cour du Prince Genji

Rideau-écran, 1970, en soie et fils d'or, décor broché, étoffe façonnée, tissée sur métier à mécanique Jacquard

Célèbre pour le raffinement extrême de son art de cour et son effervescence artistique, le Japon impérial de l’époque de Heian (794-1185) a notamment donné naissance à une œuvre majeure de la littérature classique japonaise, le Dit du Genji. Écrit au 11e siècle par une femme, la poétesse Murasaki Shikibu, et considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire, le Genji a généré depuis mille ans une iconographie extrêmement riche, influençant jusqu’aux mangaka contemporains. Il a ainsi inspiré de nombreux artistes et artisans du Japon à travers les siècles, parmi lesquels Itarô Yamaguchi (1901-2007), maître tisserand à Kyoto, dont quatre rouleaux tissés exceptionnels sont présentés pour la première fois dans leur intégralité.

Pour en éclairer la portée, le musée Guimet a réuni dans une fascinante exposition des objets aussi divers que des boîtes en laque finement décorées de scènes de l’histoire, des paravents peints à la main, de superbes estampes, un spectaculaire palanquin de la fin du XVIIIe siècle, des pages de mangas … Nous vous proposons quelques images de cette magnifique exposition que nous avons visité début janvier.

Huang Yongyu

Une volée de mouettes, encre et couleurs sur papier, détail, Huang Yongyu

Depuis les années soixante-dix, Huang Yongyu a produit de nombreuses peintures à l’encre colorée avec des sujets allant des paysages, des fleurs, des personnages, des caricatures et des oiseaux, souvent accompagnés d’inscriptions contenant des allusions historiques et des messages ludiques.

Joaquin Sorolla

María sur la plage de Biarritz, ou Contrejour, Biarritz, 1906, détail, huile sur toile, Joaquin Sorolla

Ce qui subjugue chez Sorolla c’est la lumière qui se dégage de ses œuvres, le peintre né à Valence rend hommage au soleil méditerranéen, à ses reflets, et ses œuvres en sont baignées. Il capte la lumière, l’imprime dans ses toiles, elle est omniprésente, illumine les visages, les paysages, les scènes de vie et confère à ses toiles une indéniable vitalité.

Chen Huiming

Fleurs, Chen Huimin

Chen Huiming est diplômée de l’Institut des arts et du design de Pékin, diplôme obtenu en 1964 . Depuis plus de 30 ans, elle exprime dans ses oeuvres la beauté des fleurs.

Vide et vacuité en esthétique chinoise

Luna et Vivre de paysage, photographie de Dominique Clergue

La forme simple du vide est la pause musicale ou la brume en tant qu’interruption, suspension, dans la continuité visuelle ou sonore ; une forme plus subtile en est ce qui renvoie à un espace sans limites, à l’espace infini, comme la coda en musique ou le prolongement au-delà du cadre en peinture, l’échappée hors du contexte en poésie. L’inachevé provient de ce moment, de cet espace, indéfinis et révélant une pluralité de possibles ; sa supériorité naît de cette absence d’énoncé borné, limitatif, alors virtuellement riche, suggestive.

Où la nature et l’esprit se rencontrent

Malaga 28-2-2023 © Dominique Clergue

Entretien de Leath Tonino avec David Hinton, spécialiste des classiques chinois, sur le pouvoir transformateur de la pratique du paysage : entièrement immergés dans la nature, nous nous débarrassons du cocon de l’identité et de la séparation.

Existence

Pavillon au loin, illustration des poèmes de Huang Yanlu (1701–02), par Shitao

C’est l’histoire de l’existence, et elle commence par une peinture. David Hinton y découvre la nature magique de la conscience. Ce qu’il y découvre n’est rien de moins qu’une révélation : l’entrelacement dynamique de l’esprit et du Cosmos, et la danse de l’absence et de la présence qui est le secret de ce Cosmos.

Les fresques du palais Yongle

Fresque du palais Yongle, détail

Le palais Yongle est un temple taoïste construit sous la dynastie des Yuan (1271-1368) dans l’actuel district de Ruicheng, dans la province du Shanxi. Connu pour ses fresques d’une grande finesse et ses ingénieuses structures de bois, il figure sur la liste du patrimoine chinois protégé par l’État.

La Vie

La Vie, détail, 1964, huile sur toile, Marc Chagall, Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence, France.

La Vie est le recueil visuel des motifs qui n’ont cessé de traverser l’œuvre de Marc Chagall. À l’âge de 76 ans, l’artiste inscrit à la surface de la toile un maelström d’images qui ont rythmé son propre itinéraire artistique.

Fleurs et paysages de Soong May-ling

Portrait de Soong May-ling

Soong May-ling est surtout connu comme l’épouse de Tchang Kaï-chek, ce qui lui a valu d’être d’abord la Première dame de la république de Chine, puis celle de Taïwan. Mais elle fut également une artiste peintre reconnue. L’un de ses professeurs de peinture fut Cheng Man Ching.