Le mur, l’enceinte

Porte ronde d'un jardin classique chinois

Je vous propose des extraits du texte de Françoise Ged consacré à la qualité des relations dans l’architecture chinoise. Françoise Ged, architecte et docteure en histoire et civilisation, est responsable de l’Observatoire de l’architecture de la Chine contemporaine à la Cite de l’architecture et du patrimoine. Ces extraits évoquent des notions qui sont au cœur de nos pratiques : l’intérieur, l’interne et l’extérieur, l’externe, la respiration entre l’interne et l’externe, la fermeture et l’ouverture, les orifices, les portes, le parcours, la voie, le dévoilement.

Le vent d’automne souffle à travers elles

Sanctuaire Hakuto Kaigan

Lorsque vous passez sous l’une des arches romaines : vous êtes éclipsé par la puissance des empereurs, émerveillé par les inscriptions. Lorsque vous passez les portes du temple, lorsque vous atteignez l’autre côté de ce plan, invisible et sans dimension, délimité par les poteaux et le linteau, vous êtes instantanément transformé et tourné vers l’intérieur.

La porte de l’harmonie suprême

Moutonnement infini de toits jaunes scandé de murs pourpres se reflétant dans les douves, la Cité Interdite de Pékin, le plus grand ensemble palatial du monde, offre un spectacle unique, celui d’une ville d’une beauté à couper le souffle. Ce chef- d’oeuvre est un décor grandiose dont lai principale fonction est de mettre en scène i la grandeur de l’empereur – garant de l’harmonie du monde et de l’ordre universel – et de proclamer la vertu fondamentale du Yin et du Yang.