
Jīng
livre canonique
classique
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Pour l’esprit chinois la ligne est une crĂ©ation de la nature que l’esprit humain s’ingĂ©nie Ă recopier. ĂlĂ©ment primordial de tous les arts du pinceau, elle est vĂ©cue comme la trace d’une rĂ©alitĂ© invisible, l’empreinte laissĂ©e par un flux, la marque d’une vivacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Tout comme les lignes qui strient les plateaux de ćæŁ wĂ©iqĂ, mieux connu en Occident sous son appellation japonaise de jeu de go, les traits que l’on voit dessinĂ©s sur les mannequins d’acupuncture sont des reprĂ©sentations du cheminement des soufflesLes souffles,æ°Ł qĂŹ, animent les formes, qu'ils informent e....
Les acupuncteurs dĂ©signent ces cheminements du courant vital dans le corpsé« tÇ : corps, forme, santĂ© èș« shÄn : corps, corporel, ... humain par le mot ç¶ç» jÄ«ng : livre canonique, classique, constant, rĂ©gulier,... More jÄ«ng, un idĂ©ogramme que l’on peut lire de deux maniĂšres, se recoupant l’une l’autre.

La premiĂšre, plus matĂ©rielle, voit Ă droite ć· la reprĂ©sentation d’un mĂ©tier Ă tisser dans lequel ć·, les trois chevrons, sont les fils de chaĂźne, la structure interne, globalement verticale, de la piĂšce tissĂ©e que les fils de trame vont rendre invisible. RequalifiĂ© par çłč, le radicalLes éšéŠ bĂčshÇu sont des radicaux. La table des 214 radi... 120 du tissage, ce sens originel perdure en faisant de ç¶ jÄ«ng l’emblĂšme global des systĂšmes organisĂ©s en rĂ©seau.

Si les mĂ©decins chinois l’ont choisi pour dĂ©signer les mĂ©ridiensChaque ç¶è jÄ«ng mĂ i est un rĂ©seau par lequel circulent... du corps humain, c’est par raison analogique, puisque les mĂ©ridiens sont, comme les fils de trame, invisibles, structurants et globalement verticaux. La partie droite est alors lue un peu diffĂ©remment, on y distingue le dessin d’un triple influx ć· placĂ© au-dessous d’une ligne â figurant le sol, donc invisible, avec au-dessous le caractĂšre ć·„ gĆng qui, reprĂ©sentant Ă l’origine l’outil servant Ă damer les terre-pleins en argile sur lesquels Ă©taient construits tous les bĂątiments de l’ancienne Chine, est devenu le symbole gĂ©nĂ©ral de tous les outils (et par mĂ©tonymie, de ceux qui les utilisent, les ouvriers, son sens actuel). Le caractĂšre ç¶ jÄ«ng se rĂ©sume alors comme l’outil (grĂące auquel on peut intervenir) sur des flux invisibles organisĂ©s en rĂ©seau.

Poursuivant cette analogie, le sens de ce mot s’est Ă©tendu Ă celui de livres classiquesClassique ou Canon, dĂ©signe en Chine les ouvrages dont le c... More, dĂ©signant tous les ouvrages servant d’armature intellectuelle Ă une science, Ă une pratique (tel le æç¶
Le æç¶ yĂŹjÄ«ng est Ă l'origine une collection de signes... More yĂŹ jÄ«ng ), Ă une religion (mĂȘme Ă©trangĂšre, la Bible est appelĂ©e è
ćŁ shĂšng : sacrĂ©, saint, sage Moreç¶ shĂšng jÄ«ng, littĂ©ralement le Classique des anciens Sages et qui, Ă ce titre, constituent la trame invisible et structurelle d’une civilisation dans son ensemble.