Caractère 寿 shòu en style sigillaire

shòu

  • longévité
  • anniversaire
  • vie

 shòu est un caractère chinois représentant la longévité. Il est également utilisé comme symbole dans l’ornementation sous différentes formes, entre autres, chez les populations han et mongoles et mandchoues, coréennes et japonaises d’Extrême-orient. Les Yugurs, population d’origine turque, ayant pour une part intégré des langues mongoles et chinoise, utilisent également le symbole associé sur leurs bijoux.

C’est un des symboles les plus importants dans les traditions superstitieuses chinoise avec le caractère 福 fú qui représente le bonheur et la bonne fortune et 禄 lù, la prospérité et la réussite professionnelle. Les trois caractères sont associés à 福禄壽 fúlùshòu, trois divinités des religions populaires chinoises. Cela donne également au Japon le personnage shintoïste de Fukurokuju (福禄寿). Dans le taoïsme, c’est la divinité 壽星 shòu xīng qui incarne la longévité.

Dans l’image il y a 100 anciennes variantes d’écriture du caractère 壽 shòu. C’est un concept très important comme dans le taoïsme ainsi que dans la culture populaire chinoise. Par exemple, un souhait fréquent pour les personnes âgées est 祝寿 zhù shòu, qui célèbre l’anniversaire de naissance en leur souhaitant une longue vie. C’est un caractère dont on peut remarquer en Chine dans beaucoup d’endroits: des magasins, des inscriptions dans les temples, pharmacies et même dans les montagnes des inscriptions sur les rochers. Pour la plupart des gens l’expérience pratique avec le taoïsme n’a lieu pas par le biais des textes énigmatiques de 内 nèidān mais par les exercices de qi gong. Ces exercices dérivent du 養生 yǎng shēng, expression qui signifie se maintenir en bonne santé, prendre soin de sa santé. Le but principal de yang sheng c’et d’atteindre la longue vie, donc de réaliser en pratique la signification du caractère 壽 shòu. Le yǎng shēng dans le taoïsme fait partie des pratiques initiales qui ont pour but d’aider à maintenir la santé dans un bon état. La pratique repose sur des exercices dont le but est de normaliser le flux de souffle qì dans les méridiens, de calmer le cœur, de guérir les maladies. Dans les écoles traditionnelles taoïstes les disciples sont admis aux pratiques plus sérieuses et avec une dimension spirituelle qu’après avoir atteint un niveau sérieux dans le yǎng shēng.