脉 mò
affectueusement
脉 mài
vaisseau sanguin,veine, artère, pulsation, pouls, nerf
月 yuè
Lune, mois, 74e radical
永 yǒng
pour toujours, éternellement

A côté de 月, correspondant ici à 肉, la chair qui indique que la notion se comprend dans un corps de chair, se trouve le caractère 永: perpétuel, continuel.

脉 mài : veine, artère, pouls, nerf

L’étymologie traditionnelle y voit l’écoulement perpétuel de l’eau dans son réseau souterrain. Les graphies archaïques montrent 川 l’extension de l’eau, un fleuve qui se développe pour dérouler son cours majestueux et incessant et organiser son réseau d’affluents et de cours secondaires.

者,血之

Suwen chapitre 17

Un caractère plus ancien met 血, le sang, à la place de 月, la chair, pour former le réseau par lequel le sang s’écoule perpétuellement dans le corps à l’image de l’écoulement organisé de l’eau sur et dans la terre.

Le terme 脈 est souvent employé, en dehors des textes médicaux, pour indiquer les circulations souterraines qui animent la terre, suscitant sa fertilité, faisant surgir les chaînes de montagnes; ou encore ce qui circule en profondeur et se perpétue comme dans une lignée généalogique.

mài qì liú jīng
Les souffles des mai s’écoulent aux méridiens,
經氣歸於肺 jīng qì guī yú fèi,
les souffles des méridiens se reportent au poumon,
肺朝百脈 fèi cháo bǎi mài
le poumon reçoit en audience les cent circulations vitales
於皮毛 shū jīng yú pí máo
pour les règler.

Ce qui circule dans les mài est beaucoup plus que la substance liquide, eau ou sang ; c’est la puissance invisible qui développe la vie, lui permet de s’étendre et de durer. Les mài, dépositaires (府 fǔ) du sang, sont ainsi aussi appelés le logis des esprits ( shén).

La palpation ou prise des pouls permet ainsi de connaître la personne, dans son état présent, dans son histoire, dans sa nature fondamentale.

Permettant l’écoulement du sang selon ses voies et dans ses conduits, les mài gardent les essences et font partie des six Organes extraordinaires.

藏脈 xīn cáng mài
Le cœur thésaurise les circulations vitales
脈舍神 mài shě shén
qui sont le logis des esprits.

Le réseau de l’animation perceptible au pouls

Photographie d'un médecin taoïsten prenant les pouls d'un patient.
La prise des pouls par un médecin taoïste

脈 mài se traduit soit par circulations vitales , soit par pouls. Il ne s’agit cependant pas de deux sens distincts, mais d’une même signification à double face.

  • Toutes les circulations du sang et des souffles dont le déploiement est en dépendance du cœur.
  • La part du corps liée au cœur.
  • Les méridiens.
  • Les pouls où l’on jauge l’état et les caractéristiques de cette circulation, ainsi que le rapport du sang et des souffles.
  • L’une des six entrailles extraordinaires en tant que courant de souffles dont la puissance empêche l’égarement du sang. Les mài sont le logis des esprits (神 shén), ainsi que l’entrepôt, la résidence (府 fǔ) du sang.
  • Stérilité par aménorrhée ou par menstrues perpétuellement irrégulières.
  • Nervures de feuille
  • Ce qui ressemble à une veine filon, veine, chaîne de montagne, lignée généalogique, série d’arguments.
  • Veine.

Les artères et les veines modifient automatiquement leur calibre. Elles se contractent ou se dilatent sous l’influence des nerfs de leur tunique musculaire.

Carrel in L’homme, cet inconnu

Un lacis de veines drues se tordait sur ses mains que n’agitait pas le tremblement habituel aux vieillards.

Theophile Gautier in Le Roman de Ia momie

Sous tant de noms divers, ce n’étaient toujours que deux rues, mais les deux rues mères, les deux rues génératrices, les deux artères de Paris. Toutes les autres veines de la triple ville venaient y puiser ou s’y dégorger.

 (Hugo in Notre-Dame de Paris

Points comportant cet idéogramme

En nom principal

  • Vaisseau des convulsions
  • Vaisseau ceinture
  • Vaisseau impétueux
  • Vaisseau d’étirement