Chaleur

热 rè
chaud, ardent, affectionné
rè xīn
avoir le cœur chaud, être plein d’ardeur, brûler d’un désir de bien faire
热肠 rè cháng
avoir les intestins chauds, être plein de ferveur, de dévouement et d’affection
热闹 rè nao
animé, en pleine effervescence
热带地区 rè dài dì qū
tropiques
热度 rè dù
température, chaleur, enthousiasme de courte durée
暑 shǔ
temps chaud, chaleur d’été

暑 shǔ

暑 shǔ est toujours mesurable et perçue par tous, comme un fait objectif.

热 rè

rè s’emploie principalement pour la chaleur à l’intérieur du corps, donc toujours excessive, pathologique, même si elle peut aussi se dire, plus rarement, de la chaleur extérieure.

热 rè est un échauffement, voire une fièvre soit observables objectivement et produisant dans le corps des effets mesurables, comme la température, soit uniquement ressenti par la personne, mais sans trace saisissable.

Dans le langage commun, la chaleur connote l’enthousiasme, une cordialité, une familiarité chaleureuse, l’ardeur d’un sentiment qui vous prend, tout entier, une flamme, une passion.

Mais on peut aussi être dévoré d’anxiété, brûler d’inquiétude et de contrariété ou être énervé, en colère. La chaleur peut dévorer les forces comme on se sent faible après une grande excitation ou une grosse colère. Elle peut aussi monter en bouffées ressenties physiquement ou psychiquement.

Deux taureaux en paysage encre et couleur sur-papier Jia Youfu
Deux taureaux en paysage encre et couleur sur papier Jia Youfu

La chaleur vient là où l’on attendrait le sec. Mais l’application mécanique du cycle de domination donnerait la chaleur comme capable de rétablir l’équilibre en cas d’excès de sécheresse, ce qui n’est pas possible. La chaleur est donc choisie, pour évoquer une sécheresse chaude qui enlève à la peau-et-aux-poils leur onctuosité, pour rappeler que la chaleur de l’été, si elle dure en automne, est un refus du mouvement de repli propre à cette saison. Le froid, antagoniste de la chaleur, rééquilibre la situation.

生熱 hán jí shēng rè
Le froid, à l’extrême, produit le chaud ;
熱極生寒 rè jí shēng hán
le chaud, à l’extrême, produit le froid.
生濁 hán qì shēng zhuó
Les souffles du froid produisent le trouble ;
熱氣生清 rè qì shēng qīng
les souffles dcr chaud produisent le clair .

La chaleur fait partie des huit principes du diagnostic où elle fait couple avec le froid. La chaleur est de nature yang ; ses effets dans l’individu sont donc un excès d’ouverture, d’élévation, de diffusion, causant des suées abondantes, une élévation de la température et de la fièvre, ou des sensations de chaleur et de malaise, parfois d’oppression.

La chaleur d’une part détruit les liquides corporels dont l’absence se traduit en sécheresse de la bouche et des lèvres, en soif, parfois intense, où l’on aime boire frais, en diminution de la quantité des urines, dont la couleur fonce, en selles sèches et même constipation. D’autre part, elle attaque aussi les souffles, qu’elle épuise soit par la perte des liquides, soit par l’hyperactivité qu’elle déclenche, laissant sans force et parfois sans connaissance.

Enfin, elle peut aussi troubler le mental et égarer les esprits du cœur, susciter nervosité et irritabilité, logorrhée et agitation.

La chaleur interne qui provient d’un vide de yin se manifeste spécialement par des fièvres hectiques, des sueurs nocturnes, une sensation de chaleur aux pieds, aux mains et au cœur.

La chaleur s’allie facilement à l’humidité, qu’elle vaporise dans le corps, gênant la respiration, bloquant les circulations, occasionnant certaines diarrhées …

L’aggravation de la chaleur dans le corps peut donner du feu alors que la tiédeur peut être considérée comme une chaleur bénigne.


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