Cinq vouloirs

五志 wǔ zhì

Le vouloir s’exprime aussi en cinq; son unité de vouloir vivre, enracinée dans les essences et la continuité des reins, se détaille en cinq pulsions fondamentales qui animent les cinq 臟 zàng et forment la racine des émotions et sentiments, mais qui sont aussi la racine du mouvement fondamental de chaque organe.

Les souffles liés à chacun des cinq éléments ont leurs caractéristiques qui s’expriment dans un mouvement spécifique. Ce développement de leur nature propre est un vouloir, quand il s’exprime dans le mental de l’homme à travers les cinq organes zàng.

Le vouloir, en chaque organe, guide les souffles; il garde la rectitude de leur mouvement et de leurs activités; ou bien il s’enfle indûment, se dérègle, et désorganise leurs activités.

Les cinq organes pleins
Les cinq organes pleins

Les cinq vouloirs sont donc les cinq tensions ou orientations internes en chacun des organes internes zàng dans leur normalité et dans leur perversion.

  • Ainsi le foie donne l’élan et déclenche les montées à l’image du bois; son vouloir est la vivacité qui permet d’aller de l’avant. L’échauffement de ce mouvement le transforme en colère, qui est sa démesure.
  • Le feu du cœur fait rayonner la chaleur de la vie par les circulations vitales; son vouloir est l’allégresse qui stimule ces circulations et facilite les communications, tant qu’elle ne devient pas surexcitation.
  • Le vouloir de la rate, la terre qui met tout en relation, qui nourrit et transforme, est la pensée, qui se pervertit en obsessions et en soucis.
  • Le poumon assure la rigueur stricte du métal pour maintenir les rythmes. Son vouloir est rigueur et se pervertit en chagrin accablant qui comprime les souffles dans la poitrine et serre le cœur.
  • Les reins attirent et gardent dans la profondeur, pour affermir l’assise de la vie. Leur vouloir est une retenue qui devient peur, une sagesse qui tourne en pusillanimité.

Quand les cinq zàng peuvent se mettre dans la lumière d’un cœur pénétré d’esprits, alors leurs vouloirs manifestent sur cinq la puissance et la droiture du vouloir.

Sinon les cinq vouloirs, propensions et tensions profondes de la vitalité, deviennent les sept émotions (七情 qī qíng), désordre dans le mouvement régulier de souffles qui fait vivre.

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