Dans un jardin qu’on dirait éternel

Dans un jardin qu’on dirait éternel

Film de Tatsushi Omori avec Haru Kuroki, Mikako Tabe, Kirin Kiki

Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.

Entrons dans le jardin, dans le jardin sauvage et foisonnant
Avant que je
L’avale
L’eau de la source a bruissé
Sur mes dents

Du simple pliage d’une serviette au nombre de pas imposés ou aux gestes méticuleux exécutés par des mains « qui pensent », jour après jour, saison après saison, année après année, Noriko apprend la lenteur et la patience, se révélant pudiquement à nous, en voix off, dans l’exploration de plus en plus sensible de son moi intérieur.

日々是好日 nichinichi kore kōnichi  

Un accomplissement qui prendra du temps et que symbolise la devise, immuable entre toutes, répétée à l’envi par l’enseignante : Chaque jour est un bon jour et que Noriko va faire sienne, ayant intégré progressivement la signification zen à sa propre expérience de vie.

Il y a des choses qui demandent du temps et ce sont celles qu’on parvient à comprendre petit à petit.