Âcre

辛 xīn

L’âcre évoque l’amertume et la souffrance, le châtiment d’un rebelle. La soumission à l’Ouest ou à l’automne, qui ouvrent le chemin vers la mort et le domaine mystérieux des esprits, n’est pas facile, comme ne nous est pas naturel le mouvement de repli du yang vers le yin ; la rébellion, qui peut se manifester, physiquement, par des fièvres intermittentes, porte en soi son châtiment, car elle n’apportera que douleur. Une impression analogue nous est donnée par la saveur âcre.

Sauce au gingembre et aux oignons verts, photographie d'Alyse Whitney
Sauce au gingembre et aux oignons verts

L’âcre stimule l’émission et la diffusion, qui répandent partout humidification, lubrification. Un excès d’âcre, et c’est l’absence de retenue dans la propagation, la débandade, le jaillissement qui pulse à l’extérieur, par des joies trop vives ou des sueurs abondantes, et appauvrit. Pour rendre leur assise aux souffles et consolider leur position, on use de l’amer, qui raffermit et abaisse.

Médications à saveur acre

Les propriétés thérapeutiques des médications à base de plante sont déduites des saveurs ou goûts dominants de celles-ci.

Ephedra sinica
Ephedra sinica

Les médications à saveur acre présentent des propriétés diaphorétiques qui, en provoquant la sudation, stimulent la circulation du souffle et du sang. Parmi d’autres, les médications au goût âcre incluent des plantes comme :

  • l’éphédra : 麻黄 má huáng ;
  • les feuilles de perilla : 紫苏 zǐ sū ;
  • la menthe qui libèrent la surface : 薄荷 bò he ;
  • la peau de mandarine qui stimule la circulation du souffle : 陈皮 chén pí ;
  • la racine de polygala ou angélique de Chine : 当归 dāng guī ;
  • la fleur de chardon ou carthame des teinturiers qui vivifie, fortifie et stimule la circulation du sang : 红花 hóng huā.
Angelica sinensis
Angelica sinensis