Taiji quan

Le taiji quan est le reflet et le résultat du long travail des siÚcles. Son essence est profondément enracinée dans le respect des lois de la nature que la Chine, depuis des millénaires applique dans ses philosophies ainsi que dans sa médecine traditionnelle.

Portrait de Cheng Man Ching

ć€Șæ„”æ‹ł tĂ i jĂ­ quĂĄn

Le taiji quan est une gymnastique chinoise qui se caractĂ©rise par un enchaĂźnement lent de mouvements, selon des schĂ©mas prĂ©cis, et une maĂźtrise de la respiration. L’origine de cette discipline est liĂ©e au taoĂŻsme.

Le taiji quan a hĂ©ritĂ© de longues traditions d’arts de combat, autant que de techniques de conservation de la vie. InspirĂ© de la philosophie taoĂŻste, il cultive une tradition martiale de transmission et de pratique. Rassemblant tous les principes de la culture chinoise ancienne, il est difficilement classable dans ces catĂ©gories qu’affectionne l’Occident : art martial ; activitĂ© sportive, de santĂ©, de bien ĂȘtre, culturelle, spirituelle ? La pensĂ©e chinoise se prĂȘte mal aux catĂ©gories et s’intĂ©resse plus Ă  ce qui met en mouvement, anime et transforme. Notre Ă©cole ne cherche pas Ă  en dĂ©limiter la pratique mais au contraire Ă  l’ouvrir sur ses possibles.
Les techniques martiales font partie du dĂ©veloppement du taiji quan et constituent un savoir-faire rĂ©ellement applicable, mais son apprentissage est aussi celui de la souplesse et de l’adaptation de l’esprit. La pratique du taiji quan passe par trois phases que sont la technique, la sensibilitĂ© et la spiritualitĂ©.
Parfois dĂ©crit comme une mĂ©ditation en mouvement, le taiji quan transforme le corps par l’entraĂźnement, ce qui influe en retour la conscience, elle-mĂȘme agissante sur le corps, dans une dialectique de mobilitĂ© dans l’immobilitĂ© et d’immobilitĂ© dans la mobilitĂ©.

ć€Șæ„” tĂ i jĂ­

Le taiji, gĂ©nĂ©ralement traduit en français par faĂźte suprĂȘme, est une notion essentielle de la cosmogonie chinoise. Il reprĂ©sente la poutre faĂźtiĂšre ( æ„” jĂ­) d'une toiture alliĂ©e Ă  l'idĂ©e d'ultime (ć€Ș tĂ i), Ă©voquant en philosophie chinoise l'idĂ©e de la suprĂȘme poutre faĂźtiĂšre de la structure de l'univers, la clef de voĂ»te indiffĂ©renciĂ©e d'oĂč apparaissent le yin et le yang. C'est un des principaux symboles taoĂŻstes et confucianistes.

æ‹ł quĂĄn

Quan est un terme signifiant poing, boxe. Le taiji qan est donc un art de combat qui utilise les principes du taiji : dynamisme, circularité, transformation, dualité 


Les origines historiques du taiji qan sont controversĂ©es. Il aurait Ă©tĂ© inventĂ© par un moine taoĂŻste du Moyen Âge, Zhang Sanfeng, du monastĂšre du mont Wudang, au nord-ouest de la Chine. Selon la lĂ©gende, le moine aurait créé cette technique aprĂšs avoir observĂ© un combat entre un oiseau et un serpent : ce combat illustre la supĂ©rioritĂ© de la souplesse sur la rigiditĂ© et l'efficacitĂ© des mouvements circulaires.

Les styles

Les Ă©coles classiques sont :

  • Chen, de Chen Wangting (1600-1680)
  • Yang, de Yang Luchan (1799-1872)
  • Wǔ/Hao, de Wu Yu-hsiang (1812-1880)
  • WĂș, de Wu Ch'uan-yu (1834-1902)
  • Sun, de Sun Lu Tang (1861-1932)

Notre pratique relÚve de l'école Yang et plus précisément elle est héritiÚre du style Cheng Man Ching

Cheng Man Ching

Avec l’accord de son maĂźtre Yang Chengfu, maĂźtre Cheng a dĂ©veloppĂ©, Ă  partir de la forme Yang traditionnelle des 108 mouvements, une forme synthĂ©tique dite forme des 37 pas, oĂč il rassemble ce qui constitue selon lui l’essence de l’art, afin de rendre plus accessible l’apprentissage de la discipline. Si l'essence de son taiji respectent les principes de base du taiji quan de la famille Yang, la pratique de maĂźtre Cheng, qui deviendra style Ă  part entiĂšre, insiste encore plus sur la douceur et le relĂąchement, et comprend 3 piliers essentiels : La pratique de la forme, du tuishou et de l’épĂ©e (ce qui n’exclue pas, bien Ă©videmment les autres aspects : mĂ©ditation, sanshou, neĂŻgong, etc
)

Pratique

En dehors de l'apprentissage des mouvements, postures et respirations, la pratique du taiji quan comprend des exercices d'assouplissement et de relĂąchement des muscles et des articulations  (ć°ŽćŒ•æł• dǎo yǐn fǎ), destinĂ©s Ă  favoriser la circulation du souffle  ; des techniques (æł• fǎ) pour entretenir (ćŒ• yǐn) la voie (氎 dǎo). Il existe Ă©galement des exercices qui consistent en des mouvements visant Ă  dĂ©velopper la sensation de coordination entre les jambes, le bassin, la colonne vertĂ©brale et les bras (äž€ćŒ•æł• yÄ« yǐn fǎ) qui donnent au taiji quan son efficacitĂ© martiale.

L'entrainement comprend :

  • l'Ă©tude et la pratique d'enchaĂźnements Ă  mains nues et en solo (ć„—è·Ż tĂ o lĂč), encore nommĂ© perfectionnement du style (ćŠŸćź¶ gƍng jiā).
  • des exercices Ă  deux : 
    • 掚手 tuÄ« shǒu : apprendre Ă  sentir la force et les mouvements d'autrui en poussant puis absorbant, avec les mains comme point de contact ;
    • æ•Łæ‰‹ sĂ n shǒu : un travail Ă  deux qui met en application les mouvements du taiji quan.
  • la pratique des armes (慔晚 bÄ«ng qĂŹ), notre Ă©cole propose l'Ă©tude :
    • du sabre (ć€Șæ„”ćˆ€ tĂ ijĂ­ dāo) ;
    • de l'Ă©pĂ©e (ć€Șæ„”ćŠ tĂ ijĂ­ jiĂ n) ;
    • de l'Ă©ventail (ć€Ș愔扇 tĂ ijĂ­ shĂ n) ;
    • de la canne yin et yang.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.