Blanc

癜 bĂĄi est la sommation de toutes les couleurs, quand elles sont pures, comme les souffles et liquides du poumon doivent ĂȘtre purs et conserver cette puretĂ©.

癜 bĂĄi

Le blanc est la sommation de toutes les couleurs, quand elles sont pures, comme les souffles et liquides du poumon doivent ĂȘtre purs et conserver cette puretĂ©. Le blanc est aussi l’Ă©clat du soleil aveuglant de clartĂ© ; ou encore celui du soleil couchant. Le blanc est donc une couleur qui peut Ă©voquer tantĂŽt la puretĂ©, tantĂŽt le dĂ©clin, et mĂȘme la mort.

… un matin, un homme d’une cinquantaine d’annĂ©es, douĂ© de cette figure de blanc de cĂ©ruse que la vie du monde donne aux diplomates, … 

Balzac in Splendeurs et MisĂšres des courtisanes
Aigrettes blanches, sur les rives du Danube, en Hongrie; photographie de Zsolt Kudich
Aigrettes blanches, sur les rives du Danube, en Hongrie; photographie de Zsolt Kudich

La couleur bĂĄi, blanc comme le pelage immaculĂ© d’un cheval blanc, comme le grain de riz opposĂ© au millet noir, ou l’Ă©clat blanc de l’argent, prĂ©sente plusieurs aspects .

  • D’un cĂŽtĂ©, couleur lumineuse, d’une lumiĂšre Ă©clatante et Ă©blouissante, le blanc reprĂ©sente ce qui est pur, sans souillure, sans artifice, vacant; ce qui s’offre, irrĂ©prochable et innocent, au regard; ce qui s’expose clairement, se manifeste Ă  l’Ă©vidence, facile Ă  comprendre; ce qui s’impose dans l’illumination. Le caractĂšre 癜 peut alors ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme reprĂ©sentant le soleil æ—„ avec un trait au-dessus pour dire que le soleil point dans la clartĂ© de l’aube avec son rayonnement aveuglant, dans la puretĂ© du jour renouvelĂ©.
  • Le blanc est aussi la couleur qui rĂ©sulte du pur mĂ©lange de toutes les couleurs; il contient toutes les couleurs et en est le fondement. On a donc pu associer le blanc avec la position centrale. Le rayonnement omnidirectionnel que le caractĂšre peut impliquer va aussi dans ce sens. Il se trouve donc liĂ© parfois au cƓur, quand on considĂšre le cƓur comme le centre de la personne, ou quand il est inondĂ© de clartĂ© par la prĂ©sence des esprits et devient lui-mĂȘme rayonnant comme un soleil.

Le blanc associé à la terre

  • Le blanc se trouve plus souvent liĂ© Ă  la rate, elle-mĂȘme associĂ©e Ă  la position centrale. Ainsi les commissures des lĂšvres peuvent ĂȘtre dĂ©signĂ©es par l’expression les quatre blancs (ć››ç™œ sĂŹ bĂĄi ), pour signifier que la rate distribue bien les nutriments dans les quatre directions, entretenant les chairs et que cela se voit, Ă  l’extĂ©rieur du corps, aux quatre coins des lĂšvres.
  • La prĂ©sence de la couleur blanche dans le nom de deux points majeur du mĂ©ridien de la rate : Esprit cachĂ© et VĂ©nus atteste Ă©galement du lien entre les deux.

Le blanc associé au métal

Dans les corrĂ©lations qui servent de base Ă  la mĂ©decine, le blanc est associĂ© au mĂ©tal et donc au poumon, c’est la couleur :

  • que prennent les cheveux avec l’Ăąge, il peut donc ĂȘtre compris comme la couleur du yÄ«n qui s’avance, du retour Ă  la terre qui s’amorce ;
  • de l’Ouest oĂč le soleil retourne dans la terre et couleur de l’automne quand apparaissent givre et gelĂ©e blanche et que meurt la vĂ©gĂ©tation en attendant la neige; couleur des ossements blanchis en terre ;
  • de la lame nue qui fait tomber les tĂȘtes ou coupe les Ă©pis mĂ»rs ;
  • des vĂȘtements de deuil;
  • liĂ©e Ă  l’Ă©lĂ©ment mĂ©tal.

Un teint blanc indique habituellement une domination du yÄ«n, la prĂ©sence de froid ou de vide; il n’y a pas assez de sang et de souffles pour que circule ce qui donne la bonne rougeur au teint ou Ă  la langue, par exemple.

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