Livre des mutations

Le 易經 yĂŹjÄ«ng est Ă  l’origine une collection de signes Ă  usage divinatoire. Les oracles Ă©taient alors en usage dans l’antiquitĂ©. Les plus anciens d’entre eux se limitaient Ă  un systĂšme de rĂ©ponses binaires sous la soit d’un trait plein, yĂĄng, soit d’un trait brisĂ©, yÄ«n.

Représentation des 64 hexagrammes du yiking

易經 yĂŹjÄ«ng

Le Livre des mutations est Ă  l’origine une collection de signes Ă  usage divinatoire. Les oracles Ă©taient alors en usage dans l’antiquitĂ©. Les plus anciens d’entre eux se limitaient Ă  un systĂšme de rĂ©ponses binaires sous la forme oui ou non, soit un trait plein (陜 yĂĄng), soit le trait brisĂ© (陰 yÄ«n).

trigrammes selon Fu Xi, représentant l'organisation du ciel antérieur, ...
Agencement des huit trigrammes selon Fu Xi, reprĂ©sentant l’organisation du ciel antĂ©rieur, …

Ainsi, le yĂŹjÄ«ng est constituĂ© de 64 hexagrammes, formĂ© de deux trigrammes. Il y a huit trigrammes simples, qui assemblĂ©s deux Ă  deux forment les soixante-quatre hexagrammes.

On consulte le yĂŹjÄ«ng Ă  travers les trigrammes et hexagrammes que l’on tire trait par trait. À chaque hexagramme ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s ultĂ©rieurement les commentaires de  ć‘šæ–‡çŽ‹ Zhƍu WĂ©n WĂĄng pĂšre du fondateur de la dynastie des Zhƍu, vers 1150 AEC, ceux du ć‘šć…Źæ—Š zhƍugƍng dĂ n , duc Dan de Zhou, frĂšre du roi ć‘šæ­ŠçŽ‹ Zhƍu WĆ­ WĂĄng, et ceux de  ć­”歐 Kǒngzǐ, donnant des indications sur la qualitĂ© de l’Ă©tat concernĂ©.

Trépied dragon de bronze, Zhou occidental
Trépied dragon de bronze, Zhou occidental

Ainsi, Ă  l’hexagramme 50 ä·±, le chaudron (錎 dǐng) correspond en haut le trigramme â˜Č 雱 lĂ­, le feu, et en bas le trigramme ☎ ć·œ xĂčn, le vent :

L’ensemble de l’hexagramme offre l’image du chaudron ; en bas sont les pieds, puis la panse, puis les oreilles, c’est-Ă -dire les anses, et, tout en haut, les anneaux qui servent Ă  le porter. L’image du chaudron Ă©voque en mĂȘme temps l’idĂ©e d’alimentation. Le chaudron en bronze Ă©tait le rĂ©cipient qui, dans les temples des ancĂȘtres et lors des festins, contenait les aliments cuits. Le chef de famille les y puisait et les plaçait dans les coupes de ses hĂŽtes. « Le puits » avait Ă©galement le sens secondaire de distribution de la nourriture, mais surtout pour le peuple. Le chaudron, en tant que rĂ©alisation d’une civilisation raffinĂ©e, Ă©voque les soins et l’alimentation prodiguĂ©s aux hommes de valeur, qui tournent au bien du peuple.

Yi king : Le Livre des transformations
50 baguettes de bambou dites tiges d’achillĂ©e pour consulter le yi-king
50 baguettes de bambou dites tiges d’achillĂ©e pour consulter le yi-king

Lorsque cet hexagramme se compose entiĂšrement de traits en repos, l’oracle n’en retient que l’idĂ©e gĂ©nĂ©rale, telle qu’elle s’exprime dans le « jugement » du roi Wen et dans le « Commentaire sur la dĂ©cision Â» de Confucius, auxquels s’ajoutent encore l’image de l’hexagramme et les paroles de texte qui y sont annexĂ©es. « Si, dans l’hexagramme ainsi obtenu, on a un ou plusieurs traits muables, il faut en outre prendre en considĂ©ration les paroles annexĂ©es Ă  ce ou ces traits par le duc de Zou.

Yi king : Le Livre des transformations

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