Nocicepteur 

Étym. lat. noceo : faire du mal ; capio : prendre

Récepteur nerveux périphérique transmettant le message nociceptif vers le système nerveux central.
Les récepteurs nociceptifs sont des terminaisons nerveuses de petit diamètre, myélinisées (fibres A delta, à transmission rapide et bien localisée de la douleur) ou sans myéline (fibres C, transmission tardive et plus diffuse, du type «brulure»), ils n’ont pas de structure spécifique.
Au niveau de la peau, on distingue deux types de nocicepteurs : A delta ne répondant qu’à des stimulations mécaniques intenses et les nocicepteurs polymodaux ou neurones à convergence, empruntant les fibres C et répondant à toutes les modalités de stimulations nociceptives (mécaniques, thermiques ou chimiques).

Les étapes physiologiques

Avant d’arriver au cerveau, le stimulus est de la nociception et au cerveau il est devenu de la douleur, une perception.

La transduction

il s’agit de transformer une énergie mécanique, thermique ou une agression chimique en un langage électrique. Donc une agression ou non (toucher léger) générera un potentiel de récepteur, qui se transformera en potentiel électrique.

Des capteurs(détecteurs) de la somesthésie

La détection de l’information se fait grâce à des récepteurs. Tous ces récepteurs, à partir de l’état des tissus de l’organisme, participent à l’élaboration des différentes sensations corporelles tactiles, thermiques, proprioceptives, kinesthésiques et nociceptives.

  • Terminaisons libres : nocicepteurs (douleurs) et thermorécepteurs (chaleur et froid), localisés dans la plupart des tissus
  • Disques de Merkel : mécanorécepteurs (pression légère), localisés à la base de l’épiderme
  • Plexus de la racine des poils : mécanorécepteurs (mouvement des poils), localisés à l’intérieur et autour des follicules pileux
  • Corpuscules de Meissner : mécanorécepteurs (pression légère, toucher discriminant, vibration de basse fréquence), localisés dans la peau glabre (surtout des lèvres, des mamelons, des organes génitaux externes, du bout des doigts, et des paupières)
  • Corpuscules de Krause : mécanorécepteurs localisés dans le tissu conjonctif des muqueuses  et de la peau glabre près des orifices (lèvres)
  • Corpuscules de Pacini : mécanorécepteurs (pression intense, vibrations de haute fréquence), localisés dans les tissus sous-cutanés (périoste, mésentère, tendons, ligaments, capsules articulaires)
  • Corpuscules de Ruffini : mécanorécepteurs (pression intense et étirement), localisés dans la profondeur du derme, l’hypoderme et la capsule articulaire
  • Fuseaux neuromusculaires : mécanorécepteurs (étirement des muscles), localisés dans les muscles
  • Fuseaux neurotendineux : mécanorécepteurs (étirement des tendons), localisés dans les tendons

Les nocicepteurs

Ce sont des terminaisons libres (extrémités distales de l’axone), amyéliniques ou faiblement myélinisées, de neurones sensoriels primaires. Ils sont donc distincts des récepteurs de la sensibilité générale (récepteurs somesthésiques). Les nocicepteurs sont classés en 2 groupes fonctionnellement distincts : ceux qui répondent à des stimulations mécaniques intenses et ceux qui répondent à d’autres types de stimuli nociceptifs.

  • Les nocicepteurs-mécanorécepteurs : ces nocicepteurs répondent à des stimuli mécaniques intenses. Les parties réceptrices sont les terminaisons libres d’axones amyéliniques appelées fibres A-delta (1-5 µm de diamètre, vitesse de conduction 4-30 ms). Leur champ récepteur est d’environ 2-3 mm.
  • Les nocicepteurs polymodaux : ce sont les terminaisons libres d’axones amyéliniques très fins appelés «fibres C» (0.3 – 1.5 µm de diamètre, vitesse de conduction 0.2 – 1 ms). Ces récepteurs répondent non seulement à des stimuli mécaniques intenses, mais aussi à la chaleur (45-60 °C) et à des stimuli chimiques nociceptifs. Notamment, ils augmentent leur fréquence de décharge de manière linéaire en fonction de la température (supérieure à 45 °C).

Comme les terminaisons axoniques de tous les nocicepteurs ne sont pas protégées par une enveloppe tissulaire, on les appelle terminaisons libres. Du fait de cette absence de barrière physique, les terminaisons libres sont sensibles aux agents chimiques produits et libérés par des cellules proches de la stimulation nociceptive.

Ces agents chimiques diffusent sur une distance de plusieurs millimètres et peuvent ainsi activer ou moduler l’activité de plusieurs nocicepteurs environnants.

Les nocicepteurs sont localisés dans les tissus cutané, musculaire strié, musculaire lisse (viscères, vaisseaux), articulaire, osseux ….  

Certaines régions du corps sont connues pour être bien équipées en récepteurs nociceptifs; on connaît la pulpe dentaire réputée pour ses douleurs exquises ou les articulations pour leurs spécialités rhumatismales.

La transmission

  • Il faut maintenant acheminer ce stimulus électrique en des endroits du système nerveux central où il pourra être modulé avant d’être décodé. Ce sont des fibres nerveuses différentes qui sont chargées de ce travail.
  • Il y a différents étages et différents systèmes : moelle, bulbe, protubérance, thalamus, système limbique et cortex, neurones, signal électrique, synapse, fibres nerveuses différentes qui forment des faisceaux ascendants et des faisceaux descendants avec des rôles différents.
  • Le neurone est la cellule noble qui ne peut être laissée à elle-même. Il a besoin de tout son personnel glial pour assurer sécurité, alimentation et élimination des toxines et médicaments.
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