Respiration

La respiration ou  ventilation pulmonaire est la première fonction vitale, le premier acte de toute vie qui commence. Elle apporte l’oxygène indispensable à chacune de nos cellules et permet l’épanouissement de nos dispositions psychiques. C’est en ce sens que la respiration permet d’atteindre un niveau et un état de conscience modifiée.

La respiration, son évocation, ses ressentis et ses éprouvés prennent une large place dans nos séances. « Je respire, je sens que je respire », « je souffle dans mon ventre », « je parcours ma colonne d’air ; l’expir descend dans le ventre, le bassin, le périnée, dans les jambes et les pieds, l’expir remonte dans le plexus solaire, dans la gorge, le nez et la tête », « je parcours ma colonne d’air, l’expir en bas, l’inspir en haut ». La respiration peut être convoquée à tout moment de la séance et permet un ressenti psychocorporel particulièrement fin ainsi que le maintien d’un niveau de conscience abaissée.

Historiquement, la respiration, un mot construit sur la racine latine spīro, se confond avec le souffle, en latin spīrĭtŭs, siège de l’énergie vitale, qui a également donné le mot « esprit ». De manière similaire, les traditions orientales accordent à la respiration une vertu centrale d’équilibre énergétique et d’harmonie, développant au travers du qi gong ou d’autres disciplines des techniques de maîtrise de la respiration.

Anatomie

D’un point de vue anatomique, le diaphragme est un grand muscle qui joue un rôle primordial dans la respiration. Il est classique de dire qu’il sépare le thorax de l’abdomen mais on peut aussi ajouter qu’il les relie. À l’inspiration, il s’abaisse, crée un appel d’air dans la partie inférieure des poumons et comprime les organes abdominaux. À l’expiration, il remonte, permet l’expulsion de l’air et la détente des organes abdominaux. Ainsi ce déplacement de haut en bas et de bas et haut consiste-t-il en un véritable massage de tous les organes digestifs, génitaux, de la rate et des reins.

En concomitance, le thorax prend de l’expansion, les poumons se dilatent et se remplissent d’air. L’oxygène de l’air que nous inspirons par voie nasale ou buccale parvient jusqu’aux poumons par la trachée, ainsi que jusqu’aux alvéoles pulmonaires par de fines ramifications (bronches et bronchioles) et, enfin, jusqu’aux vaisseaux sanguins (capillaires). C’est là qu’il est intégré à la circulation sanguine et qu’il parvient jusqu’aux cellules. Lorsque nous expirons, les capillaires expulsent « l’air vicié », le CO2.

La respiration est un processus qui fonctionne sans que l’on doive intervenir. Il suffit d’inspirer et d’expirer. Nous ne réalisons même pas comment nous le faisons ni combien de fois. En fait, ce processus se répète environ 20 000 fois par jour. Mais qu’en est-il exactement ? Comment fonctionnent les organes respiratoires ?

La respiration est la plupart du temps inconsciente, régulée par le système nerveux autonome qui assure une synthèse entre l’action du système sympathique (réduction de l’amplitude et accélération du rythme respiratoire) et l’action du système parasympathique (augmentation de l’amplitude et ralentissement du rythme respiratoire). Chacun peut exercer, jusqu’à certaines limites, un contrôle conscient du rythme et de l’amplitude de sa respiration.

Chez un adulte, le cœur pompe au repos environ 4,5 l de sang par minute, ce qui représente une consommation d’oxygène d’environ 1,5 g d’oxygène et nécessite de ventiler 6 à 8 litres d’air.

Respiration interne et externe

On distingue la respiration interne et externe. La respiration externe permet l’échange gazeux dans les poumons. En inspirant, nous inhalons l’oxygène ambiant et en expirant, nous rejetons du dioxyde de carbone. Chaque inspiration peut contenir jusqu’à quatre litres d’air.

La respiration interne est un processus biochimique qui permet de libérer l’oxygène dans les cellules et de produire de l’énergie pour le corps. Une fois oxydé, le glucose des aliments que nous ingérons se décompose en CO2et en eau. Ce processus libère de l’énergie, stockée sous forme de molécule d’adénosine triphosphate (ATP). Le corps humain a besoin d’ATP pour le fonctionnement du cerveau et des muscles, pour la digestion, ainsi que pour tous les autres processus physiologiques.

Respiration nasale ou buccale

La respiration nasale permet de réchauffer, de filtrer et d’humidifier l’air qui parvient aux poumons, ce qui n’est pas le cas de la respiration buccale. En règle générale, nous ne respirons par la bouche que si nous n’avons pas assez d’oxygène par le nez.

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