L’ours

熊 xióng

L'ours dans la culture des populations humaines en contact avec cet animal, qui partagea longtemps son biotope avec elles, a toujours occupé une place particulière.

L'ours fut considéré comme un double animal de l'homme, un ancêtre tutélaire, un symbole de puissance, de renouveau, du passage des saisons.

Bien que les Chinois ne semblent jamais avoir considéré l'ours comme une divinité ni pratiqué la chasse rituelle, leurs pratiques culinaires et médicales tout comme les légendes de l'ours attestent d'un respect tout particulier ; dès lors, il n'est pas interdit de penser que l'ours a pu être célébré à l'instar de ce qui s'observe en Sibérie, en Laponie et chez les Amérindiens.

Dès l'Antiquité, l'ours a pu être associé au chamanisme puisqu'une inscription de l'époque Shang (1600-1046 AEC) et une autre du début de la dynastie Zhou (1046-256 AEC) ont été vues comme représentant un chaman qui danse, revêtu d'un masque et d'une peau d'ours. Les chamans de la dynastie Shang se revêtaient probablement de la peau de cet animal, et des danses de l'ours sont attestées, mettant en scène un exorciste masqué d'une figure d'ours à quatre yeux d'or, censée ainsi voir tout et partout, vêtu de rouge et de noir, qui expulsait les pestilences de l'année morte.

L'ours fut également un symbole de protection des clans parmi les plus utilisés, avec le tigre.

Les Chinois ont plusieurs fois remarqué les qualités de l'ours, sa force, mais aussi et surtout son agilité et sa rapidité étonnantes pour une bête d'une telle masse. Imiter la respiration de l'ours pour obtenir la maîtrise du souffle est devenu un exercice taoïste, probablement lié à l'hivernation qui était vue comme une résurrection. Les mouvements de l'ours, comme ceux d'autres animaux, ont inspiré de nombreux arts martiaux.


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