Analyse du mouvement de la Française Joanna Klatten

Les statistiques et les images publiées par les différents circuits le prouvent à longueur de semaines : les joueurs tapent de plus en plus fort et donc loin.

Mais alors comment optimiser ce transfert de puissance vers la balle d’un point de vue biomécanique ?

Le professeur Philippe Rouch, chercheur à l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers, décortique le swing en quinze segments sur lesquels il calcul l’énergie cinétique (énergie que possède un corps par son mouvement) en translation (glissement sans rotation ou déformation) ou en rotation.

« Après mesures, la tête de club ne récupère au final qu’un quart de l’énergie accumulée à l’impact », explique Philippe Rouch. Pour un droitier, les lombaires (25%), le tronc (20%) et la hanche droite (20%) sont les articulations les plus sollicitées d’un point de vue énergétique. « Pour être efficace, il faut générer du couple(rotation créée par deux forces égales de sens opposé autour du centre de gravité ndlr) avec les hanches et de l’accroche au sol au niveau des pieds. C’est pourquoi il faut choisir des chaussures qui ne glissent pas », conclut le professeur en biomécanique.

Mais la puissance dans le swing ne se résume pas à une bonne cordonnerie. La force verticale, appliquée au downswing, est aussi à prendre compte.

Dans sa présentation, l’enseignant au golf du Vaudreuil Guillaume Biaugeaud décortique la nouvelle tendance de certains joueuses et joueurs pro à « jumper » (sauter) c’est-à-dire décoller les pieds à l’impact pour gagner en explosivité et ce sans changement de trajectoire.

Une mode utilisée à merveille par les Américains Bubba Watson, Justin Thomas, Lexi Thompson ou encore la Française Joanna Klatten (vidéo), numéro un en longueur moyenne de drive sur le LPGA Tour.

« Les deux pieds décollés, et surtout le pied gauche, sont une source de puissance extrêmement importante. L’importance accrue de la préparation physique, les nouvelles technologies dont ont découlé des nouvelles méthodes d’enseignement ont favorisé l’augmentation de cette pratique qui va à contre-courant des techniques traditionnelles, précise Guillaume Biaugeaud. Il ne faut donc pas limiter l’explosivité chez les joueurs amateurs. Elle est améliorable même si ce procédé n’est pas valable pour tout le monde. »

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