La Cathédrale, pierre, 1908, Auguste Rodin (1840 -1917)

La Cathédrale, Auguste Rodin

Taillée dans la pierre et laissant apparentes les traces d’outils, La Cathédrale réunit en une même œuvre deux mains droites, appartenant à deux figures distinctes. Elle s’est intitulée L’Arche d’alliance avant de prendre le titre de Cathédrale, qui lui est sans doute donné au moment de la publication des Cathédrales de France par Rodin en 1914. L’espace intérieur qui se dégage de la composition permet d’y voir une correspondance avec l’architecture gothique.

Le vide est une donnée avec laquelle Rodin a l’habitude de compter, et comme le souligne Rilke: «La participation de l’air avait toujours été d’une grande importance» pour lui ( Rilke, 1928).

Cette œuvre, très proche du Secret, fait partie d’un ensemble de mains en marbre, taillées le plus souvent après 1900, comme La Main de Dieu, La Main du diable, Les Mains d’amants ou Main sortant de la tombe. Elle souligne le goût et la passion de Rodin pour cette partie du corps qu’il isole, à l’instar des fragments de sa collection d’antiques, pour lui donner une forme aboutie et une vie autonome.

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