Le classique de la purification des moelles

Le xǐ suǐ jÄ«ng est un systĂšme d’Ă©tirements et de respirations pour l’ensemble du corps.

Classique de la purification des moelles par Dominique Clergue

掗髓經 xǐ suǐ jÄ«ng

掗髓, xǐ suǐ  signifie purifier la moelle ou modifier profondĂ©ment le corps. 經, jÄ«ng c’est le  classique, le livre canonique, le traitĂ© qui Ă©nonce la rĂšgle, le principe.

Partant du constat que la posture du corps affecte les organes, le classique de la purification des moelles est un systĂšme d’Ă©tirements et de respirations pour l’ensemble du corps. Il implique tous les muscles, les tendons et les articulations et il s’adresse aussi aux organes et au souffle.

La purification des moelles est ainsi un moyen excellent de maintenir la souplesse, la vitalitĂ©, un moyen de se relaxer et de renforcer le systĂšme immunitaire. Les Ă©tirements mobilisent les articulations et les muscles et stimulent physiquement les mĂ©ridiens dans lesquels s’Ă©coule le souffle. Les mouvements de torsion stimulent le mĂ©tabolisme et la production des essences. Les mouvements respiratoires augmentent le flux de souffle. Cette pratique restaure Ă©galement l’Ă©quilibre de la santĂ© psychologique.

L’approche de la maladie provoque des tensions musculaires dans la tĂȘte, les Ă©paules, le dos et l’estomac qui accompagnent Ă©galement le stress, la fatigue ou un traumatisme. La pratique journaliĂšre de ces exercices permet de lutter contre ces symptĂŽmes et d’amĂ©liorer sa santĂ©.

Selon la lĂ©gende, le Classique de la purification des moelles fut transmis par Bodhidharma (菩提達摩, PĂștĂ­ dĂĄmĂł), le fondateur lĂ©gendaire en Chine de l'Ă©cole çŠȘ, ChĂĄn , devenue au Japon l’école Zen. Bodhidharma est considĂ©rĂ© comme son 28patriarche et comme son premier patriarche chinois. D'aprĂšs la lĂ©gende, Bodhidharma aurait créé et enseignĂ© le kung-fu Shaolin aux moines du temple Shaolin, pour les aider Ă  se dĂ©fendre des animaux et des brigands qui rodaient autour du monastĂšre.

Nous savons par des Ă©crits que l'enchaĂźnement d'origine comportait  dix-huit mouvements simples. La version de Deng Mingdao prĂ©sente 24 exercices. D'autres maĂźtres ont ajoutĂ© des exercices qu'ils considĂ©raient comme nĂ©cessaires aux dix-huit originaux. Bien que nous ne puissions dĂ©terminer quels Ă©taient les mouvements originaux, cet enchaĂźnement est encore trĂšs efficace pour rĂ©aliser ce qu'Ă©tait l'intention de Bodhidharma purifier et fortifier le corps.

Il est important d'attacher une attention toute particuliÚre à la respiration. Elle est toujours coordonnée avec le mouvement et elle varie dans la durée. Les inspirations se font par le nez, les expirations par la bouche.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.