S’asseoir sous un arbre

Paysage savignacois décembre 2022, photographie de Dominique Clergue

« Vous voyez, vous n’êtes pas éduqué pour être seul. Vous arrive-t-il de vous promener seul(e) ? Il est très important de sortir seul, de s’asseoir sous un arbre – pas avec un livre, pas avec un compagnon, mais seul – et d’observer la chute d’une feuille, d’entendre le clapotis de l’eau, le chant des pêcheurs, de regarder le le vol d’un oiseau et de vos propres pensées alors qu’elles se poursuivent dans l’espace de votre esprit. Si vous êtes capable d’être seul et d’observer ces choses, alors vous découvrirez des richesses extraordinaires qu’aucun gouvernement ne peut taxer, qu’aucune agence humaine ne peut corrompre, et qui ne pourront jamais être détruites. » — Jiddu Krishnamurti 

Dans le brouillard

Deer in Richmond Park, 1938, encre sur papier, Chiang Yee

Hermann Hesse (1877-1962) a douze ans quand, déjà révolté contre son éducation piétiste qui doit faire de lui un pasteur, il décide de devenir poète et rien d’autre, ce que sa famille rigide et conservatrice interprète comme un signe de démence. Hesse atteindra son objectif : en 1946, il reçoit le prix Nobel de littérature. L’œuvre de cet humaniste marqué par Nietzsche et les philosophies d’Extrême-Orient s’ancre dans les profondeurs de l’âme et l’amour de la nature.