Feu

火 huǒ reprĂ©sente la force de transformation et d’animation maximale du yang Ă  son apogĂ©e. Le feu monte, s’Ă©lĂšve.

Le festival du feu Tejikara

火 huǒ

Depuis l’origine, le caractĂšre 火 montre la flamme qui s’Ă©lĂšve. C’est le feu avec ses aspects destructeurs, l’incendie qui dĂ©truit et ravage, ou le brĂ»lis pour chasser ou cultiver, le foyer oĂč l’on rĂ©chauffe et cuit les aliments et qui permet la survie, le flambeau qui Ă©claire et protĂšge; c’est encore la brĂ»lure qui blesse ou qui cautĂ©rise.

Falaise rouge, 2013, encre et couleur sur papier, Hou Beiren

捗æ–č生熱
熱生火
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ć…¶ćœšć€©ç‚ș熱
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箠敏 SĂčwĂšn 5

C’est l’Ă©tincelle de vie, la vivacitĂ© des mouvements et des rĂ©actions, l’intensitĂ© des passions, la fougue de la jeunesse, l’ardeur qui fait Ăštre «tout feu tout flamme».

時shĂ­SaisonÉtĂ©ć€xiĂ 
ï»żï»żClimatChaleur热rĂš
ï»żï»żAction de la saisonCroĂźtre長zhǎng
æ–čfāngCinq directionsQuadrant mĂ©ridional捗nĂĄn
星xÄ«ngPlanĂšteMars火星
荧惑
huǒxīng
yĂ­nghuĂČ
臟zĂ ngOrgane pleinCƓur濃 xÄ«n
腑fǔOrgane creuxIntestin grĂȘleć°è‚  xiǎo chĂĄng
äș”é«”wǔtǐCinq partiesCirculations vitales脈mĂ i
脉mĂ iPoulsEn crochet鉀gƍu
è‰ČsĂš CouleurRouge蔀
çșą
chĂŹ
hĂłng
äș”èČwǔ shēngSon corporelRire笑xiĂ o
音yÄ«nCinq notesZhićŸ”zhi
竅qiĂ oOrificeLangue舌 shĂ©
èźŠć‹•biĂ n dĂČngMouvementOppression憂yƍu
äș”焞wǔ shĂ©nCinq espritsEsprits焞shĂ©n
äș”èȘŒwǔ zhĂŹCinq vouloirsAllĂ©gresse斜xǐ
äș”æŠź
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wǔ róng
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Cinq splendeurs
Meilleure partie
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Visage
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miĂ n
摳wĂšiSaveurAmer苊kǔ
ï»żï»żNombreDeuxäșŒĂšr
äș”æ¶Čwǔ yĂšCinq fluidesSueur淚lĂši
ćŸ·dĂ©VertuSens des rites犟lǐ
臭xiĂčOdeurBrĂ»lé焊jiāo
谷物gǔ wĂčGrainMillet glutineux黍shǔ
ç‰ČshēngAnimal domestiqueMouton矊yĂĄng

Mais c’est aussi l’accĂ©lĂ©ration exagĂ©rĂ©e, l’Ă©nervement, la colĂšre, des sentiments cuisants et douloureux d’anxietĂ© ou d’indignation, une tension pĂ©nible, une inquiĂ©tude dĂ©sagrĂ©able, les pensĂ©es qui rongent le cƓur et les dĂ©sirs qui le dĂ©vorent.

Incendie d'un champ de blé dans l'Etat de Madhya Pradesh, en Inde, photographie de Matthieu Paley
Un incendie fait rage Ă  travers un champ de blĂ© dans l’Etat de Madhya Pradesh, en Inde.

Le feu est l’Ă©lĂ©ment qui correspond au sud, Ă  l’Ă©tĂ©, au cƓur, et dont la caractĂ©ristique est de chauffer, flamber, enflammer, brĂ»ler, de s’Ă©lever, se propager, se rĂ©pandre partout comme une fumĂ©e impalpable.

Représentation du cycle d'engendrement
Le cycle d’engendrement

Le feu 火 fixe les formes donnĂ©es Ă  la glaise par le potier, il est la chaleur et le rayonnement solaire, aussi indispensable que l’eau Ă  la fĂ©conditĂ© de la terre, le cƓur soutient le yang de la rate et donne force Ă  ses souffles : le feu gĂ©nĂšre la terre. Si le feu du cƓur est trop faible, la rate s’affaiblit et se refroidit, l’humiditĂ© s’entasse, les nutriments sont mal assimilĂ©s et transportĂ©s.

Représentation du cycle de domination selon les cinq mouvements
Le cycle de domination

Le feu fond le mĂ©tal et le rend mallĂ©able, en permet les transformations, le feu du cƓur dynamise les souffles du poumon et les circulations de sang et souffles, prĂ©venant les blocages et congestions, l’allĂ©gresse empĂȘche de tomber dans l’abattement et la tristesse : le feu Ă©quilibre le mĂ©tal. Si le feu du cƓur est trop fort, il dĂ©truit les liquides du poumon et provoque la surchauffe des souffles.

Le feu est contrĂŽlĂ© par l’eau qui l’Ă©teint, les essences des reins permettent au yin d’ĂȘtre prĂ©sent dans le cƓur, conservant la qualitĂ© du sang et soutenant les esprits vitaux : l’eau Ă©quilibre le feu. Si l’eau des reins est insuffisante, le feu Ă©chappe Ă  tout contrĂŽle et dĂ©truit la vie.

Le feu qui entretient la vie n’est pas celui qui flambe et qui brĂ»le; c’est celui qui rĂ©chauffe et nourrit, comme le cƓur fait s’Ă©coulement le sang, en bas comme en haut, pour rĂ©chauffer et nourrir tout le corps. L’Ă©tĂ© est la pĂ©riode oĂč cette fonction est Ă  son apogĂ©e, quand les branches des arbres ploient sous le poids des fruits et que la terre porte les moissons qui ont achevĂ© leur croissance.

Le feu, les souffles, le yang entretiennent des rapports analogiques Ă©troits; on associe donc au feu l’action des souffles qui, par les transformations qu’ils opĂšrent incessamment sur les essences et toutes les substances vitales, permettent l’Ă©volution et la maturation des ĂȘtres. Le cƓur permet lui aussi la maturation et l’achĂšvement de la vie personnelle.

Le feu est l’image par excellence du yang. Il est intermĂ©diaire entre le sans forme et l’ayant forme : sans forme en lui-mĂȘme, il tire sa visibilitĂ© des formes qui lui servent de combustible.

PositionnĂ© en haut, au Sud — place du souverain — le feu est aussi lumiĂšre, intelligence spirituelle qui Ă©claire le cƓur dĂ©gagĂ© de prĂ©occupations et libre de passion; par lui s’accomplissent alors les mutations qui relĂšvent des esprits. Le cƓur occupant l’emplacement du corps le plus exposĂ© Ă  la lumiĂšre cĂ©leste du soleil, le maximum de rayonnement lumineux et chaleureux en Ă©mane, comme d’un soleil. Comme le soleil, le cƓur rĂ©chauffe, entretient la douce chaleur de la vie par la circulation du sang; mais il Ă©claire et procure la lumiĂšre qui Ă©mane de la prĂ©sence des esprits.

Le feu prĂ©sente un double aspect, correspondant au double aspect du cƓur

  • le cƓur conscience et discernement, unitĂ© de la personne et de ses organes, demeure des esprits et responsable de la vie;
  • le cƓur comme l’un des cinq organes pleins, en charge de la bonne circulation du sang qui permet au maĂźtre de la vie d’exercer son autoritĂ©.

On pourrait dire que le feu qui opĂšre, qui agit dans la visibilitĂ© du sang et la perception de la chaleur, est un feu ministre qui contrĂŽle une activitĂ© particuliĂšre, alors que le feu qui Ă©claire, qui est rayonnement des esprits et intelligence spirituelle, est un feu souverain, qui contrĂŽle la vie de l’ĂȘtre. Le feu souverain appartient au seul cƓur (et par extension Ă  l’intestin grĂȘle). Le feu ministre se trouve dans les protections du cƓur, le triple rĂ©chauffeur, la porte du destin et la vĂ©sicule biliaire.

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