Saison

Les 正節 jĂŹ jiĂ© ont une dĂ©finition solaire. Elles dĂ©butent toujours entre les solstices et les Ă©quinoxes.

正節 jĂŹ jiĂ©

Les saisons chinoises ont une dĂ©finition solaire. Elles dĂ©butent toujours entre les solstices et les Ă©quinoxes. Les saisons chinoises ne correspondent pas Ă  celles Ă©tablies aujourd’hui, dans les pays occidentaux. Le solstice et l’Ă©quinoxe ne dĂ©signent pas le dĂ©but de la saison mais leur milieu. On retrouve bien sĂ»r nos quatre saisons : printemps, Ă©tĂ©, automne et hiver.

La civilisation chinoise considĂ©rant que l’ĂȘtre humain est reliĂ© Ă  l’univers, cela implique des Ă©changes d’Ă©nergie. Les saisons ont une influence sur la qualitĂ© du souffle. C’est pourquoi la thĂ©orie des cinq mouvements s’applique Ă©galement aux saisons. Ainsi, le printemps est associĂ© au bois, l’étĂ© au feu, l’automne au mĂ©tal et l’hiver Ă  l’eau. L’élĂ©ment terre est parfois considĂ©rĂ© comme une cinquiĂšme saison, qui correspondrait Ă  ce que l’on appelle l’étĂ© indien, oĂč le plus souvent comme ’une pĂ©riode inter-saisonniĂšre de 18 jours qui prĂ©cĂšde chaque saison. Cette pĂ©riode permet la transformation du souffle d’une saison Ă  l’autre.

Paysage dans quatre saisons, quatre rouleaux suspendus, encre et couleurs sur soie, Yun Shouping (1633-1690)
Paysage dans quatre saisons, quatre rouleaux suspendus, encre et couleurs sur soie, Yun Shouping (1633-1690)

陰陜 yÄ«n yĂĄng

Afin de reprĂ©senter les variations cycliques du monde qui les entoure, les chinois ont mis en place une dialectique des contraires mettant en avant la complĂ©mentaritĂ© de principes opposĂ©s telle que la nuit et le jour, le chaud et le froid, l’activitĂ© et la passivitĂ© ou encore le masculin et le fĂ©minin. Tous paraissent totalement opposĂ©s mais il n’en n’existe aucun sans la complĂ©mentaritĂ© de l’autre. Ils sont les diffĂ©rents aspects d’un thĂšme qui les regroupent.

Le yÄ«n et le yĂĄng s’influencent, se dĂ©truisent et se reproduisent au rythme d’un certain cycle pĂ©riodique, l’un n’existant jamais sans l’influence de l’autre. Si le yĂĄng est le jour et le yÄ«n la nuit leurs cycles pĂ©riodiques seraient la rotation de la terre, entraĂźnant diffĂ©rentes influences Ă©nergĂ©tiques.

SchĂ©mas reprĂ©sentant les pĂ©riodes solaires qui correspondent, dans les calendriers traditionnels d'ExtrĂȘme-Orient, Ă  vingt-quatre divisions de 15° de la course du Soleil le long de l'Ă©cliptique.
Les pĂ©riodes solaires correspondent, dans les calendriers traditionnels d’ExtrĂȘme-Orient, Ă  vingt-quatre divisions de 15° de la course du Soleil le long de l’Ă©cliptique.

Le yÄ«n et le yĂĄng reprĂ©sentĂ© est d’ailleurs un des symboles les plus connut au monde Il est important de comprendre cette dialectique chinoise afin de comprendre l’organisation de leur calendrier mit en place par leurs observations astronomique. En effet une annĂ©e est un cycle pĂ©riodique composĂ© de quatre saisons, les Ă©toiles servant d’indicateur dans le ciel elles sont donc le repĂšre des diffĂ©rentes influences Ă©nergĂ©tiques. 

怩 tiān

Le nouvel an chinois diffĂšre du notre, pourtant a chine appartient au mĂȘme hĂ©misphĂšre que les europĂ©ens. L’enchaĂźnement de leurs saisons n’est pas le mĂȘme que le nĂŽtre. Alors que pour nous solstice et Ă©quinoxe correspondent au dĂ©part ou Ă  l’arrĂȘt d’une saison, ils reprĂ©sentent, pour les chinois le milieu d’une saison. Leur nouvel an correspond simplement Ă  l’arrivĂ©e du printemps. La fĂȘte du nouvel an n’est autre que la fĂȘte du printemps fĂȘtant le rĂ©veil de la nature et la reprise du travail agricole.

Diagramme du taiji avec les solstices et les équinoxes

Selon la thĂ©orie d’Allen Tsai, le tĂ ijĂ­ a Ă©tĂ© créé en enregistrant les ombres du gnomon dans les 24 termes solaires du calendrier chinois.

Afin de dĂ©terminer l’arrivĂ©e du printemps avec prĂ©cision sans calendrier il nous faut donc utiliser le ciel et un de ses cycles facilement repĂ©rable, en l’occurrence les chinois utilisent les cycles des pleines lunes. Le nouvel an chinois est donc dit lunaire. Pour que la lune soit pleine il faut qu’elle se lĂšve de maniĂšre acronyque par rapport au soleil, quand l’un se couche l’autre  se lĂšve. Les chinois ont donc utilisĂ© la prĂ©sence ou non de certaines Ă©toiles ou astĂ©rismes aux alentours du levĂ© des pleines lunes afin de rĂ©pertorier le dĂ©but ou la fin des saisons.

La derniĂšre pleine lune de l’annĂ©e se lĂšve Ă  droite d’Arcturus et la premiĂšre pleine lune de l’annĂ©e, synonyme de dĂ©but du printemps, se lĂšve Ă  gauche d’Arcturus et de L’Épi de la vierge. D’ailleurs ces deux Ă©toiles sont appelĂ© les cornes du dragon. Ces cornes du dragon sont annonciatrices du retour aux saisons plus chaudes donc annonciatrices du yĂĄng. D’autres Ă©toiles telles qu’AntarĂšs reprĂ©sentant le cƓur du dragon, annonciateur de l’équinoxe de printemps, apparaĂźtront ensuite, lors de la deuxiĂšme pleine lune, toujours dans l’optique de reprĂ©sentation du dragon. 

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