On doit prendre la douceur et la bonté comme fondation. Douceur cependant ne signifie pas négligence, rigueur ne signifie pas raideur. Le dur et le doux se soutiennent mutuellement, et sont ainsi effectifs et jamais interrompus. La raison pour laquelle cela ne peut être appelé ni dur ni doux est qu’il s’agit d’un tout indivisible et intégral.
Le 十三勢 shí sān shì contient les bases et les mouvements essentiels du taijiquan, agencés d'une façon très structurée. C'est l'outil pédagogique par excellence. Il convient le mieux aux débutants car, lorsqu'ils connaissent les treize puissances, l'apprentissage de la longue forme se fait tout naturellement.
Il ne sait pas que c'est une statue, il ne sait pas combien elle pèse, mais il a seulement vu qu'il y avait besoin d'une aide. Regarde le monde avec un cœur d'enfant, et la vie deviendra plus belle.
Le moine bouddhiste Qingyuan Xingsi (660-740) affirmait qu'avant d'étudier le bouddhisme sous la conduite d'un bon maître les montagnes sont des montagnes et les eaux sont des eaux. Que, parvenu à une certaine vision intérieure de la vérité, les montagnes ne sont plus des montagnes et les eaux ne sont plus des eaux. Mais qu'une fois atteint l'asile du repos, de nouveau les montagnes sont des montagnes et les eaux sont des eaux.
Illustration de la théorie du taijiquan de Wang Zongyue par le dessinateur Pan Shunq.
Dans la pratique du kung-fu, le Tigre représente à la fois le printemps, la force et la bravoure chevaleresque. C’est une figure paradoxale, entre protection et attaque, et la dualité de cette symbolique se retrouve dans le taijiquan avec l’absorption (protection) et la restitution (attaque) de l’énergie adverse, pour pouvoir vaincre sans force. On peut alors chevaucher le Tigre et gravir la montagne, l'image d’un pouvoir apaisé des passions.
La pratique des arts martiaux est une pensée. Elle est une manière de reconfigurer ce que nous croyons savoir à propos des évidences les plus élémentaires de notre existence : la vie, la mort, l'espace, le temps, la force, le corps. En pratiquant un art martial, ce ne sont pas seulement les gestes et les mouvements qui changent, mais la manière même de voir le monde - la manière même de le réfléchir. Et si ce que peut un corps consistait d'abord à résister à la tentation de la maîtrise ? Et si atteindre un niveau plus élevé de sophistication dans notre rapport à la force impliquait d'abord de l'abandonner ? Et si la puissance véritable était d'abord une impuissance ?
Nous devons étudier la théorie du taijiquan et l'appliquer en tant que principes dans notre pratique. Sinon, nous ne faisons qu'en copier la surface et notre pratique manquera de profondeur.
Le taijiquan de style Wu est largement connu pour sa légèreté et son agilité. Le contact des mains demande de la légèreté, comme si vous marchiez sur de la glace mince au début de l'hiver ; l'application de la moindre force, vous fera tomber dans l'eau, de ce fait vous devez être extrêmement attentif.
Dans le cadre des enseignements traditionnels de la famille Yang, 鬆 sōng est divisé en six niveaux. Chaque niveau dépend de celui qui le précède et inclut tous ceux qui le précèdent. Il est important de comprendre que sōng est toujours une libération, et que les six niveaux de sōng sont des raffinements de ce seul principe.
L’Ordre étrange des choses décrit comment, dans le cours d’une généalogie invisible, les émotions, les sentiments, le fonctionnement de l’esprit, mais aussi les formes les plus complexes de la culture et de l’organisation sociale, s’enracinent dans les organismes unicellulaires les plus anciens. L'analyse d'Antonio Damasio n'est pas sans entrer en résonance avec les anciennes pratiques taoïstes qui se fondent sur la mise en relation des émotions et des organes .