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Qui peut chevaucher le dragon ?

Racine spirituelle du Ciel et de la Terre dans le corps in Xing Ming Gui Zhi

Aux coeur des racines culturelles de la médecine traditionnelle chinoise

Alors qu’il se tenait debout parmi les brisures de coquille d’oeuf et le yuan qi qui sechappait, quelque chose de nouveau se passa. Le qi originel commença Ă  se sĂ©parer. Son Ă©lĂ©ment le plus lĂ©ger s’éleva pour fonner le ciel. Ses aspects lourds et denses descendirent et formĂšrent la terre. Pan Gu se retrouva debout jambes Ă©cartĂ©es entre le ciel et la terre. Partout oĂč il marchait se formaient des vallĂ©es. Quand il voyageait dans le nouvel Univers, sa transpiration se transformait en riviĂšres, lacs et grands ocĂ©ans. Les poils de son corps tombĂšrent pour former les forĂȘts. Les humains, n’occupant pas une place illustre, Ă©taient les asticots qui tombaient sur la terre en provenance du corps du gĂ©ant.
Une humble origine pour l’humanitĂ© l Cette histoire contient des Ă©lĂ©ments importants pour comprendre la thĂ©orie mĂ©dicale chinoise, car elle rĂ©vĂšle l’origine du qi. Pour rĂ©sumer les termes de ce mythe dans le langage ordinaire de la mĂ©decine chinoise, le yin et le yang furent sĂ©parĂ©s de leur Ă©tat primordial, se lançant dans un modĂšle complexe d’activitĂ©s reliĂ©es entre elles, au premier instant d’existence oĂč Pan Gu cassa l’Ɠuf cosmique.
Cela est exprimĂ© par une phrase maintes fois rencontrĂ©e parmi les Ă©critures classiques sur le taijiquan : “Tai ji vient de wu ji et est la mĂšre du yin et du yang.” Taiji veut dire “limite ultime” ou “limites de l’existence”. Wuji veut dire “sans limite” ou “infini”. L’existence du qi dans le monde, dans l’atmosphĂšre, dans les canaux et le rĂ©seau des vaisseaux, est directement liĂ©e a la diffĂ©renciation primordiale du yin et du yang. Tout ce qui est créé rĂ©sulte de l’Ă©volution cosmologique du sans-limite vers les corrĂ©lations dĂ©finies du yin et du yang.
Parmi les grandes visions des philosophes taoistes (que nous examinerons plus Ă  fond dans les deux prochains chapitres), on distingue la prise de conscience du qi en tant que troisiĂšme Ă©lĂ©ment de cette formule cosmique. Du point de vue mĂ©dical, de telles vues ont d’importantes implications.

Présentation

Ces sinologues américains nous entraßnent avec brio dans une exploration passionnante des rouages de la culture chinoise, en abordant de nombreux sujets. Etude des concepts principaux de la langue chinoise ; analyse des croyances, des mythes, des détails de la vie quotidienne ; explications des grandes philosophies : Taoïsme, Confucianisme, Bouddhisme ; présentation des grands textes classiques ; histoire du développement de la médecine chinoise ; corrélation entre la sexualité et la médecine ; termes techniques de la médecine chinoise.

Les auteurs, prenant pour principe – avec raison – que comprendre la mĂ©decine chinoise demande un effort particulier aux Occidentaux, ont pour but de prĂ©senter un panorama complet des idĂ©es philosophiques et culturelles des Chinois.

Dans un langage clair, ils amĂšnent le lecteur Ă  saisir avec facilitĂ© les arcanes les plus complexes de la pensĂ©e chinoise afin de mieux apprĂ©hender l’essence mĂȘme de la mĂ©decine chinoise.

Le dragon Ă©tant un animal mythologiques exceptionnel, les auteurs espĂšrent que leurs lecteurs devenus fins connaisseurs de la civilisation chinoise sauront les bases de la mĂ©decine chinoise, et seront ainsi capables de rĂ©aliser l’exploit suivant : chevaucher le dragon. Cet ouvrage de prĂšs de 250 pages comporte de nombreuses illustrations, diagrammes, documents et est agrĂ©mentĂ© des idĂ©ogrammes chinois pour les principaux termes.

Le sage se gouverne lui-mĂȘme en relaxant son esprit, en renforçant son abdomen, en adoucissant sa volontĂ©, en consolidant ses os.

Le taijiquan, dĂ©veloppĂ© sous la dynastie Song en tant que mĂ©thode d’autodĂ©fense et de culture personnelle Ă  travers les principes du taoĂŻsme, se conforme Ă  ces conseils et reprĂ©sente l’illustration idĂ©ale des voies dans lesquelles des gĂ©nĂ©rations successives de philosophes chinois ont cherchĂ© Ă  interprĂ©ter et Ă  appliquer la pensĂ©e de Lao Zi. Dans les mouvements lents et les positions des exercices solitaire du taijiquan, on peut voir les principes du taoĂŻsme incarnĂ©s et animĂ©s par ces mouvement.

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