À la cour du Prince Genji

Rideau-écran, 1970, en soie et fils d'or, décor broché, étoffe façonnée, tissée sur métier à mécanique Jacquard

Célèbre pour le raffinement extrême de son art de cour et son effervescence artistique, le Japon impérial de l’époque de Heian (794-1185) a notamment donné naissance à une œuvre majeure de la littérature classique japonaise, le Dit du Genji. Écrit au 11e siècle par une femme, la poétesse Murasaki Shikibu, et considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire, le Genji a généré depuis mille ans une iconographie extrêmement riche, influençant jusqu’aux mangaka contemporains. Il a ainsi inspiré de nombreux artistes et artisans du Japon à travers les siècles, parmi lesquels Itarô Yamaguchi (1901-2007), maître tisserand à Kyoto, dont quatre rouleaux tissés exceptionnels sont présentés pour la première fois dans leur intégralité.

Pour en éclairer la portée, le musée Guimet a réuni dans une fascinante exposition des objets aussi divers que des boîtes en laque finement décorées de scènes de l’histoire, des paravents peints à la main, de superbes estampes, un spectaculaire palanquin de la fin du XVIIIe siècle, des pages de mangas … Nous vous proposons quelques images de cette magnifique exposition que nous avons visité début janvier.

Préface du pavillon du prince Teng

La préface de la Collection Poétique du Pavillon de Teng Wang’ que Wang Bo écrivit à l’âge de 27 ans est une œuvre poétique très connue. Son poème à la fin de la préface intitulé ‘Poésie du Pavillon Teng Wang’ a été largement salué comme un des plus beaux poèmes de la Dynastie Tang. Le style en a beaucoup influencé des générations ultérieures de poètes.