Troisième chapitre de la théorie du taiji quan : Si l’adversaire est rapide, je suis rapide. S’il est lent je suis lent.
Cette sentence poursuit la discussion sur l’habilité à suivre, ici le sujet est la vitesse. C’est un principe central du taiji quan que vous devez toujours suivre votre adversaire, quelle que soit la vitesse de son mouvement. Ce n’est que lorsque vous pouvez le suivre, que vous avez une chance d’appliquer les aptitudes du taijiquan.
Les avantages de suivre sont les suivants :
- vous êtes en sécurité car la force de votre adversaire peut être contrôlée et dirigée ;
- vous pouvez le sentir mais il ne peut pas vous sentir ;
- le suivi vous permet de vous détendre, de vous adapter et d’être agile, ainsi que de confondre votre adversaire ;
- cela vous met dans une position où vous pouvez facilement emprunter sa force afin de le battre.
Vous harmonisez à la vitesse de votre adversaire peut être l’aspect le plus difficile de suivre, en particulier pour les attaques très rapides. Le taiji quan aborde la compétence de suivre dans tous les aspects de l’entraînement. Comme toute autre compétence, on acquiert cette aptitude en pratiquant lentement au début et en renforçant la confiance au fil du temps – similaire à la façon dont les musiciens pratiquent les gammes lentement, note par note, encore et encore. Ce type de pratique est effectuée avec soins et attention afin d’obtenir le résultat final, qui est la capacité de traiter les attaques à n’importe quelle vitesse ou direction. Dans un conflit dynamique, vos adversaires ne suivront jamais un « scénario » de mouvements pré-conçus que vous pourriez anticiper et auquel vous pourriez répondre.
De plus, essayer de suivre l’adversaire en utilisant uniquement ses yeux, essayer d’intercepter leurs mouvements lorsqu’ils attaquent est impossible – certaines attaques passeront. L’entraînement pour suivre est fondée sur plusieurs idées très intelligemment considérées. Premièrement, la peau est le plus grand organe sensoriel du corps. En utilisant cette sensation tactile comme base pour suivre, l’esprit est en mesure de collecter plus d’informations sur les actions de l’adversaire qu’en essayant d’évaluer le mouvement avec les yeux seuls. Le corps lui-même devient une extension de l’œil et de l’esprit.
Un point clé pour acquérir et améliorer la compétence de suivre est de garder votre corps détendu à tout moment, comme si vous attendiez naturellement la force de l’adversaire, le suivant naturellement. Cette capacité est de vous oublier pour suivre votre adversaire. Cette capacité signifie également que vous ne décidez pas arbitrairement là où ira la force de votre adversaire. Au lieu de cela, vous la guidez selon le principe du taiji. Afin de développer des compétences en taiji quan de haut niveau, vous devez vous entraîner à suivre jusqu’à ce que cela devienne une réaction naturelle. Afin de développer pleinement les compétences en taiji quan face aux attaques rapides, ces compétences doivent être étudiées attentivement. Le principe nous dit ce que nous devons faire et les compétences techniques acquises pas à pas nous permettront d’exécuter le principe de plus en plus facilement et efficacement.