Des compétences martiales sans égales

武功蓋世

Traduction de l’article 杨澄甫 paru dans l’encyclopédie Baidu

太极宗师杨澄甫

  1. Floraison tardive
  2. Des compétences martiales sans égales
  3. L’esprit pénétrant de la vertu martiale
  4. Voler sur une grue pour le paradis de l’Ouest
  5. Leçon de vie

有人學了一套太極拳拳養生拳架,認為只要苦練一番,即可成為名家。 此乃誤解。 楊家有一整套嚴密訓練方法。 站樁須配合內功心法,有無極樁、虛步樁、獨立樁之分。 打樁須往有彈性之樹幹上試用按、擠、靠、肘各種勁法,並且用白臘桿往樹幹上反复刷勁。 澄甫公之樁功基礎極好,金雞獨立穩如泰山,推之不倒。 曾與眾門徒游上海法國公園(現稱復興公園),園內之法國梧桐,樹幹粗壯,時值深秋,樹葉枯黃。 澄甫公往樹幹上施用靠勁,枯葉紛紛飄落,令觀者咋舌。 澄甫公勤練活樁,身上任何部位,均可將人擊出。 景華師曾隨澄甫公出門用早茶,路上有一大漢迎 走來,與澄甫公擦身而過,澄甫公只覺得自己大腿與此人相觸,此人已騰空跌出尋丈之外。

Certaines personnes pensent qu’une fois qu’ils auront appris le tai-chi-chuan et qu’ils auront travaillé dur, ils deviendront habiles. Ce n’est pas vrai. La famille Yang a un ensemble complet de méthodes secrètes. Se tenir debout comme un pieu (站樁 zhàn zhuāng)  doit fonctionner en harmonie avec les compétences internes (內功 nèigōng), il existe la posture debout wújí, la posture  du pas vide  (虛步 xū bù) et la posture debout autonome (獨立 dúlì). Quand on frappe avec un mat  en bois, les exercices doivent être faits avec une énergie élastique (弹性 tán xìng) pour affiner les différentes techniques de forces (勁法 jìn fǎ): pousser ( àn), presser (挤 jǐ), heurter (靠 kào), coude (肘 zhǒu). Vous devez également « brosser » le tronc d’arbre (树干 shù gàn) avec le mat en bois de cire  à plusieurs reprises pour améliorer votre 劲 jìn. Le posture debout de Chengfu était excellente, quand il était dans la posture du coq d’or sur une patte, il était aussi stable que la montagne Tai (泰山 tài shān)  et il ne pouvait pas être renversé. Alors qu’il  visitait le parc français de Shanghai avec ses disciples, les sycomores du jardin avaient des troncs épais et ils avaient, en fin d’automne,  des feuilles jaunes.  À la stupéfaction des gens qui le regardaient, Chengfu appliqua la force heurter (靠勁 kào jìn) aux arbres et les feuilles tombèrent l’une aprés l’autre. Depuis que Chengfu a pratiqué le pieu vivant (活樁 huó zhuāng), il pouvait frapper les gens avec n’importe quelle partie de son propre corps. Un jour que le maître 景華 Jǐng Huá était avec Chengfu pour prendre le petit déjeuner, un gaillard marcha vers eux et frôla Chengfu. Chengfu sentit seulement sa cuisse toucher l’autre personne, et celle-ci fut immédiatement  projetée à quelques mètres.

Couverture du livre sur Yang Chengfu avec photographies

澄甫公推手之時,不用有形之擒拿手法,而是用意氣於無形之中,拿住對方勁路大喝一聲,將對方騰空放出,其發勁之猛,擊人之遠,無人能及。 澄甫公善用丹田內勁,發勁必定出聲,但未必用“哼哈”二字,隨口說聲“好”或“去吧”,對手即被拋出。

Quand Chengfu jouait la poussée des mains, il n’utilisait pas les techniques (手法 shǒu fǎ) de saisie (擒拿 qín ná), mais utilisait l’intention (用意 yòng yì) et le souffle (氣 qì), saisissant le chemin de force (勁路 jìn lù) de l’adversaire, il criait fort et envoyait le adversaire voler. La force qu’il émettait (發勁 fā jìn)  était puissante et il pouvait projeter les gens plus loin que quiconque. Chengfu était aussi très civil, en utilisant la force du champ de cinabre (丹田內勁 dāntián nèi jìn), si la force émise devait être audible, il n’utilisait pas les deux sons “哼哈 Hēnghā”, il utilisait simplement « bon » (好 hǎo) ou « allez ! » (去吧 qù ba), et l’adversaire était projeté.

澄甫公雖然肥胖,但身法、步法變化極快。 有一次,澄甫公與陳微明師伯在樓上推手,澄甫公突然發勁,微明師伯如脫弦之箭,往窗口飛去,眾門徒大驚失色。 只見澄甫公一個箭步往前躥躍,順手拉住微明師伯足踝,大喝一聲:“回來!”師伯雙足落地,立於窗前,嚇得面如土色。 微明師伯道:“老師手太重,學生受不起,可否打輕點?”澄甫公伸出兩隻食指,粘住微明師伯腕、肘,澄甫公手指一沉,微明師伯即往後騰跳不已。 澄甫公與振銘師伯在上海八仙橋青年會表演推手,振銘師伯突發按勁,澄甫公右臂接勁,左手往右手掌心一拍,喝道:“找打!”振銘師伯即騰空飛出。 景華師與張玉站在2丈以外伸出手臂保護,振銘伯跌在景華師與張玉身上,3人一起摔倒在地毯上。

Bien que Chengfu fut corpulent, son corps, son esprit et son jeu de jambes étaient rapides. Un jour, Chengfu et son oncle du kung fu (師伯 shī bó)  Chen Weiming poussaient les mains à l’étage, le fājìn de Chengfu projeta soudainement Weiming shibo, comme une flèche vers la fenêtre ouverte. Les étudiants en furent choqués. Mais Chengfu s’avança rapidement et attrapa la cheville de Weiming shibo. Il cria, « Revenez! » et shibo atterrit devant la fenêtre avec un visage de cendres. Weiming shibo déclara: « Les mains du maître (老師 lǎo shī) sont lourdes, l’élève (學生 xué sheng) ne peut pas l’assumer. Pouvez-vous jouer plus léger? « . Chengfu utilisa ses deux index et toucha légèrement le poignet et le coude de Weiming. Ses doigts coulèrent (沉 chén) et Weiming shibo sauta en arrière. Une autre fois, Chengfu et 振銘師伯 Zhèn Míng shībó  poussaient les mains au club des jeunes Immortels de Shanghai, Zhen Ming soudainement envoie la force presser (發按勁 fā àn jìn), Chengfu utilisa son bras droit pour recevoir la force (勁 jìn), il pressa sa paume gauche sur sa paume droite, il cria, « Frappe en retour! » et Zhen Ming s’envola. Debout à 20 mètres de là étaient deux autres maîtres 景華 Jǐng Huá et 張玉 Zhāng Yù. Ils levèrent leurs bras pour se protéger, et quand Zhen Ming tomba sur eux, tous trois tombèrent sur le tapis.

澄甫公在杭州國術館任教務長時,一位少林拳師躲在走廊轉角後面,突然向澄甫猛撲。 時值寒冬臘月,澄甫公雙手合攏於棉袍長袖之內,手臂即在袍袖之內輕輕一迎一送,拳師跌出丈外,叩首謝罪。

Alors que  Chengfu était le conseil de l’école d’arts martiaux de Hanzhou, un artiste martial Shaolin se cacha derrière un coin de couloir et l’attaqua. C’était pendant les mois d’hiver, les mains de Chengfu était repliées dans les manches longues de sa robe de coton. le bras de l’attaquant fut doucement accueilli et envoyé à l’intérieur de la robe, le combattant chuta  et inclina la tête pour s’excuser.

澄甫公善於用劍。 楊家所蓄之龍泉劍,往往為“半開口”,即劍刃不開口而劍尖開口,鋒利無比,可剁穿銅錢。 澄甫公劍法精妙,比試時不欲傷人,用竹劍點人手腕脈門,令對方兵刃脫手。 張秀林之刀法、槍法久享盛譽,所用槍桿粗如童臂。 一般武師抖白臘村,均為上擠下採。 張秀林雙臂抱住大桿,用腰勁左右甩打,無人敢當。 張公與澄甫公閉門切磋技藝,張公用大桿,澄甫公用竹劍。 張以中平槍法出招,有翻江倒海之勢。 澄甫公大叫一聲:“大哥站穩!”閃身進步,劍隨身到,點中張公手腕,槍桿落地。 澄甫公自謙日:“大哥年邁,身手稍緩,否則難以近身。”景華師與澄甫公對劍,手腕每每被其點中。 澄甫公教景華師劍法,將柚子(上海人俗稱“紋旦”)皮數塊,懸掛於屋樑下不同高度與角度,令景華師手執寶劍,足踏九宮步,往復穿行,目光顧及任何一塊柚皮,即刻眼到身到、身到劍到,刺穿柚皮。 練到百發百中之後,將柚皮換成桔子,最後又換成銅錢大小之金桔,如果仍能百發百中,則點人手腕脈門,好比探取物,易如反掌。 除單練之外,尚須對練黏劍、散劍,訓練過程甚長,決非一朝一夕之功。

Yang Chengfu aimait utiliser l’épée. L’épée dragon (龍泉劍  lóngquán jiàn) de la famille Yang était connue sous le nom de « à moitié aiguisée », car la lame n’était pas affûtée et seule la pointe était tranchante. Les épées étaient de qualité supérieure et pouvaient percer des pièces de monnaie. Chengfu était un maître des techniques d’épée. Quand il  s’essayait à l’épée, il voulait éviter de blesser les gens, il utilisait donc une épée de bambou pour pointer le poignet de l’adversaire et faire tomber son arme . 張秀林 Zhāng Xiùlín était réputé pour ses techniques avec le sabre (刀 dāo) et la lance ( qiāng). La lance qu’il utilisait était aussi épaisse que le bras d’un petit enfant. Quand il se battait avec d’autres artistes martiaux qui utilisaient des bâtons de bois de cire, ils utilisaient les techniques de presser dessus, cueillir dessous (上擠下採 shàng jǐ xià cǎi) , mais Zhāng Xiùlín utilisant son grand bâton et la puissance de sa taille fouettait le bâton à gauche et à droite, les artistes martiaux ne pouvaient pas résister à une telle attaque. Cependant, une fois que Zhang et Chengfu ont testé leurs compétences à porte close (閉門 bìmén), Zhang utilisait son grand bâton et Chengfu utilisait son épée de bambou. Zhang attaqua avec la technique de la lance centre paisible (中平 zhōng píng), comme un mascaret. Chengfu a crié: «Frère aîné (大哥 dàgē), tenez bon!» Il a progressé de côté, son épée a suivi son corps et il a frappé le poignet de Zhang qui en a laissé tomber sa lance. Chengfu a modestement dit: «Le frère aîné est plus âgé que moi et le corps est plus lent. Sinon, je n’aurait pas été capable de  l’approcher. « Quand le maître Jǐng Huá pratiquait l’épée avec maître Chengfu, Chengfu pouvait frapper son poignet sans faillir. Lorsque Chengfu enseignait les techniques d’épée à maitre Jǐng Huá, (Les gens de Shanghai sont communément appelés « 紋旦 wén dàn ») il suspendait des morceaux de peau de pamplemousse aux poutres de la maison à différents angles et hauteurs. Il faisait marcher Jǐng Huá avec le pas des neuf palais (九宮步 jiǔgōng bù), en avant et en arrière et  il devait se concentrer sur un morceau particulier de peau de pamplemousse et essayer de le percer. Lorsque Jǐng Huá fut à 100% couronnée de succès les morceaux de peau de mandarine ont remplacé ceux de pamplemousse. Finalement, le kumquat a remplacé les morceaux de mandarine. Quand Jǐng Huá pouvait percer le kumquat sans faute, il savait qu’il pouvait frapper le vaisseau sanguin du poignet de l’adversaire, aussi facilement que de prendre un objet dans un sac, ou aussi facilement que de tourner la paume. En plus de cette pratique unique, il devait aussi pratiquer l’épée collante (黏劍 nián jiàn) et l’épée dispersée (散劍 sàn jiàn). La pratique était longue et difficile, et cela a pris plus d’un jour et d’une nuit pour l’accomplir (絕非一朝一夕之功 , une expression en chinois pour indiquer que cela a pris beaucoup de temps).

楊家太極槍素負盛名。 因班侯公性躁勁猛,其母命其摘去槍頭,以免傷人,幫楊家練槍均用無槍頭之白臘桿。 班侯公上陣對敵所用之鋼槍重37斤,竟然被班侯公練大抖槍時抖斷,其太極內勁,何等渾厚驚人! 澄甫公用白臘桿,粗如灑杯,與對手練太極黏槍之時,兩杆緊帖,往復粘黏,毫無聲響,只聽得澄甫公猛喝一聲,對手即騰空跌出。 澄甫公門徒武匯川,身軀魁偉,體重200作餘斤。 景華師曾觀看澄甫公與匯川師伯練習黏槍,槍桿甫交,澄甫公出聲發勁,武師伯被騰空仍出3丈之遙,從堂屋跌出天井,將分隔堂屋與天井之柳木隔柵撞得粉碎,武師伯倒地之時,槍桿尚末脫手。

La lance taiji  de la famille Yang était très réputée. La mère de Bānhóu, en raison de son caractère, lui avait demandé d’enlever la tête de lance, pour ne pas blesser les gens. Maître Bānhóu utilisait un bâton sans tête en bois de cire, il pouvait rencontrer un adversaire équipé d’un bâton en acier de 17 kg et le lui briser. La force interne de son taichi (太極內勁 tàijí nèi jìn) était en effet étonnante ! Le bâton en bois de cire de maître Chengfu avait à peu près l’épaisseur d’une petite tasse de thé. Quand il pratiquait la technique du bâton avec une autre personne, les bâtons se collaient et se suivaient sans faire de bruit. Quand Chengfu poussait un cri, l’adversaire s’envolait et tombait. Chengfu avait un étudiant nommé 武匯川 Wǔ Huìchuān. Huìchuān était quelqu’un d’imposant qui pesait plus de 90 kg. Maître Jǐng Huá a une fois vu Chengfu et Wǔ Huìchuān pratiquer les lances collantes (黏槍 nián qiāng). Les lances  s’étaient à peine touchées, que Chengfu  cria et que la force  qu’il émit projeta maître Wǔ  à plus de 10 mètres. Il brisa la cloison de saule qui séparait le bâtiment principal de la cour. Et quand le maître fut au sol, il avait encore sa lance  entre ses mains.

余幼時聽景華師講述澄甫公之槍技,心中竊以為凡人決無此等神力。 老教師必定有所誇大。 80年代,我於上海愛興公園結識吳鑑泉門人江長風老先生。 據江先生雲,當年曾見澄甫公與武匯川表演太極黏槍,楊公大喝一聲,將武擲出數丈之外,澄甫公仙逝之後,從末見此絕技。 吳門長於柔化,無人有此猛勁。 江老先生並非楊門弟子,對楊公決無溢美之意。 於是我深信景師當年所言不虛。 澄甫公之槍法,不僅在太極門中赫赫有名,並且受到其他門派拳師高度讚賞。 查拳名家楊洪修、馬金鏢所創之“十二路棍點子”,就吸收了澄甫公四粘槍、四散槍部分技法。

Quand  j’écoutais, plus jeune, maître Jǐng Huá parler de la maîtrise de la lance par Chengfu, je pensais que les mortels n’avaient jamais eu un tel pouvoir divin, et que le vieux professeur (老教師 lǎo jiàoshī) devait exagérer. Cependant, dans les années 1980, je rencontrais 江長風 Jiāng Chángfēng, un disciple (門人 mén rén) de Wú Jiànquán. Il avait également vu Chengfu s’entraîner avec Wǔ Huìchuān et envoyer Wǔ à plusieurs dizaines de mètres. Il disait, qu’après le décès de maître Chengfu, il n’avait jamais vu une telle démonstration de maîtrise. L’enseignement de Wǔ met l’accent sur l’habileté de neutralisation douce et non sur la force émise. Puisque le maître Jiāng n’était pas un étudiant de la famille Yáng , et n’avait pas besoin de flatter le maître Yáng, je crois maintenant que les mots de mon maître n’étaient pas faux. La lance de maître Chengfu était admirée non seulement par les artistes martiaux du tai-chi-chuan, mais aussi par les autres artistes martiaux. Les maîtres de chá quán,  Yáng Hóngxiū  et  馬金鏢 Mǎ jīnbiāo ont créé les douze points clés du baton (十二路棍點子 shí èr lù gùn diǎnz), avec des éléments des quatre techniques de bâton et des quatre dispersions de maître Chengfu .

澄甫公雖然繼承了楊家拳、劍、刀、槍、大捋、散手、對刀、黏劍、粘槍及內功心法,技藝超群,但因少年時代不夠用功,健侯公擅長之彈弓暗器及點穴法,均未能繼承,與班侯公、健侯公相較,仍然稍遜一籌。

Même si Chengfu maîtrisait les formes de la famille Yang, l’épée, le sabre , la lance, le dalu, le sanshou, le double sabre, l’épée collante, la lance collante et les exercices de neigong, même si ses compétences étaient exceptionnelles, en raison de son incapacité à travailler dur dans son jeune âge, Il n’hérita pas de l’arme secrète de son père Jiànhóu, des techniques de pression et de frappe des points d’acupuncture (點脈diǎnmài). Pour ces raisons, il ne pouvait pas être considéré comme l’égal de son père Jiànhóu ou de son oncle Bānhóu.


  • 楊班侯 Yáng Bānhóu (1837-1890), est un maître de tai-chi-chuan, deuxième fils du fondateur du style Yang, Yáng Lùchán Il était connu pour son tempérament belliqueux.
  • 楊健侯 Yáng Jiànhóu (1839-1917), était le plus jeune des trois enfants du fondateur du style Yang de tai-chi-chuan Yang Luchan et lui-même fut un maître renommé de tai-chi-chuan à la fin de l’ère Qing. Jiànhóu transmit son art à plusieurs élèves dont ses fils, 楊少侯 Yáng Shǎohóu et 杨澄甫 Yáng Chéngfǔ ainsi qu’à des élèves extérieurs à la famille: 張欽霖 Zhāng Qīnlín, 田兆麟 Tián Zhàolín, …
  • 孫祿堂 Sūn Lùtáng (1860-1933) est le fondateur du style Sūn de tai-chi-chuan . Il commença son entrainement avec le  形意拳 xíng yì quán en 1877 avec 李奎垣 Lǐ Kuíyuán, disciple de 郭雲深 Guō Yúnshēn. Il étudia quelques années avec Lǐ, avant d’être présenté au maître Guō Yúnshēn  qui le prendra comme disciple en 1882. Après plusieurs années d’entraînements, Guo lui conseilla d’étudier le bā guà zhǎng auprès de 程廷華 Chéng Tínghuá (1848–1900). Il fut accepté comme disciple et étudia 3 années avec Chéng Tínghuá. Par la suite il étudiera le qi gong et le Yi king, notamment au temple Shaolin. Il ouvrit des écoles et eut de nombreux élèves. Sūn découvre le tai-chi-chuan de style 武 wǔ auprès de 郝為真 Hǎo Wéizhēn (1849–1920)  en 1914. Hǎo fut malade et Sūn le soigna, pour le remercier il lui enseigna son tai-chi. Sūn fut surnommé « maître des 3 paumes » grâce à sa maîtrise des trois arts internes. Il fut invaincu en combat, notamment contre des étrangers.
  • 楊洪修 Yáng Hóngxiū (1864 – 1944) est originaire du district de Guan dans le Shandong. Il apprend le 查拳 chá quán dès son enfance avec Hong Zhanyuan et Ma Laowei. Il a enseigné au Département des arts martiaux de Ma Liang et l’a aidé à compiler et promouvoir les « nouveaux arts martiaux chinois » (zhonghua xinwushu). En 1919, il part enseigner à l’Association des arts martiaux chinois de Shanghai. Il finit ses jours dans le district de Shen dans le Shandong. Il a été surnommé « Yang Hongxiu la Grande Lance » (daqiang yang hongxiu) et « Yang le Poing-Éclair » (kuaiquan yang). Wang Ziping, Ma Jinbiao, He Zhenjiang, Ma Yufu sont tous ses disciples.
  • 吴鉴泉 Wú Jiànquán (1870–1942) est le fils de 吳全佑 Wú Quányòu, le fondateur du style Wú. À sa mort en 1942, c’est son fils aîné 吳公儀 Wú Gōngyí qui lui succéda à la tête de l’école.
  • 陳微明 Chén Wēimíng (1881-1958) était un érudit, un professeur de tai-chi-chuan et un auteur.Chén était issu d’une famille éduquée avec des racines à Qishui, Hubei. Son arrière-grand-père était un érudit célèbre; et sa mère excellait à la calligraphie. Enfant, Chén prépara les examens de la fonction publique en étudiant les classiques chinois , la calligraphie, la poésie et l’écriture de dissertations. Il réussit l’examen de juren de niveau intermédiaire en 1902, et reçu un poste au bureau d’histoire de Qing. Chén commença l’étude des arts martiaux chinois à Pékin avec Sūn Lùtáng, avec qui il étudia le xíng yì quán et le bā guà zhǎng. Ensuite il commença l’étude du tai-chi-chuan avec Yang Chengfu. En 1925, Chén s’installe à Shanghai et crée l’Association de tai-chi-chuan S’appliquer à la douceur (致柔 zhì róu). Chén a publié les enseignements de Yang en trois livres sous son propre nom: Taijiquan shu L’Art du Taijiquan (太極拳術 Tàijí quánshù, 1925), L’Epée du Taiji (太極劍 Tàijí jiàn,1928) et Questions et réponses sur le Taiji quan (太極答問 Tàijí dá wèn,1929). Ces livres sont importants non seulement pour leur contenu, mais parce qu’ils ont été parmi les premiers livres de tai-chi-chuan publiés pour le grand public. Chén a également écrit plusieurs livres savants sous le nom de 陳曾則 Chén Céngzé. Il écrivit des préfaces aux livres de tai-chi-chuan de Sūn Lùtáng et de Zhèng Mànqīng. Bien que Chén n’ait pas généré un grand public à travers ses enseignements comme ses camarades Dǒng Yīngjié et Zhèng Mànqīng, ses livres sont restés influents .
  • 武匯川 Wǔ Huìchuān (1890-1936) a commencé, en 1912, à apprendre le tai-chi-chuan avec Chengfu au Parc Zhong Shan (中山) à Beijing. En 1914, Wu est devenu un disciple de Chengfu et, malgré les rumeurs du contraire, il n’a jamais appris le Taiji avec Jianhou. Au contraire, il a seulement étudié directement avec Chengfu. Selon la tradition de la famille Yang, lorsque l’étudiant trouve un bon partenaire pour pratiquer régulièrement la poussée des mains ou la boxe libre, le partenaire s’appelle «Xiang Shou (相 手)» ou «partenaire d’entraînement mutuel». Chengfu était un grand et grand homme. Par conséquent, Chengfu a spécifiquement choisi ses étudiants qui étaient forts, grands et agiles comme ses partenaires de pratique. Wu Huichuan, Li Yaxuan et Dong Yingjie ont tous joué le rôle de «Xiang Shou» de Chengfu. Parmi les trois partenaires, Wu a agi comme le « Xiang Shou » de Chengfu pour la plus longue période.
  • 黄景华 Huáng Jǐnghuá, 1909-1993, était un professeur de tai-chi-chuan
  • Le carré de Luo Shu est un diagramme mathématique et ésotérique chinois du IIe siècle AEC. C’est le plus ancien carré magique d’ordre 3 connu à ce jour. Le carré de Luo Shu un élément important du Feng shui. En chinois, ce carré est connu sous plusieurs noms. On l’appelle le diagramme des neuf palais (九宮圖 jiǔ gōng tú), mais aussi le calcul des neuf palais (九宫算 jiǔ gōng suàn), ou le  livre de la rivière Luo  (洛書 luò shū).
  • Le terme de dim-mak (點脈  diǎnmài) se traduit par «toucher de la mort» et implique l’attaque de points d’acupuncture visant à provoquer des dommages corporels, des traumatismes et, à l’extrême, la mort. Composante de nombre d’arts martiaux, le dim-mak est encore connu sous le nom de kyûsbo jutsu ou «attaque des points vitaux», et «combat par pression de points». On pense communément que le dim-mak a vu le jour dans la Chine ancienne et qu’il est fondé sur les théories ancestrales de l’acupuncture. En effet, et selon la légende, Chang San-Feng, artiste martial et acupuncteur, a tenté de développer un art martial fondé sur l’attaque de points que l’acupuncture jugeait elle-même par trop dangereuse. On s’accorde à penser qu’il éprouva ses techniques sur des prisonniers pour mesurer l’efficacité des points, utilisés seuls ou en combinaisons. Le résultat de ses travaux fut la naissance du dim-mak. Ensuite, il élabora toute une série de mouvements dans lesquels il «cacha» ses techniques les plus efficaces et ses combinaisons de points les plus mortelles. Cette série de mouvements devait, par la suite, devenir ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Tai Ji. Il est intéressant de noter que les acupuncteurs des temps anciens possédaient eux aussi une méthode d’attaque des points dangereux de l’acupuncture, pratiquée à l’aide d’aiguilles, d’éventails ou de pinceaux. Étant donné que Chang San-Feng était lui-même un acupuncteur, il est donc concevable que son art ait été développé sur la base de cette méthode. Certains pensent que Chang San-Feng était l’élève d’un homme répondant au nom de Yi Yuan, qui serait à l’origine de la naissance du dim-mak. On attribue à Yi Yuan la création d’un système fondé sur l’attaque de 36 des points les plus dangereux de l’acupuncture. Ses élèves auraient ensuite augmenté le nombre des points visés pour arriver à un total de 72 points, avant de poursuivre encore, pour finir par atteindre un nombre de 108 points. Selon cette hypothèse, le système de Yi Yuan aurait alors fait son entrée dans le cercle fermé des arts martiaux du temple Shaolin du Sud, où il aurait été intégré à de très nombreux styles martiaux. L’influence des arts martiaux du temple Shaolin était alors considérable en Chine, ce qui expliquerait pourquoi le dim-mak fait partie intégrante d’un très grand nombre d’arts martiaux chinois traditionnels. Le taïchi-chuan, les Serres de l’Aigle, le Poing du Moine et la Grue Blanche ne sont que quelques exemples d’arts martiaux chinois qui ont intégré l’attaque des points du dim-mak dans leurs pratiques. Par ailleurs, la relation entre le dim-mak et le karaté d’Okinawa est mentionnée dans un vieux manuscrit d’Okinawa portant le titre de Bubishi, dont l’origine remonterait au XVIIe siècle, en Chine’. Pendant des centaines d’années, les maîtres d’Okinawa ont transmis ce manuscrit, qui comportait des descriptions des points mais aussi du toucher de mort différée4, aux plus valeureux et aux plus dignes de confiance de leurs élèves. On pense d’ailleurs à ce sujet que les secrets du dim-mak ont alors été «dissimulés» dans les katas traditionnels du karaté d’Okinawa. Par la suite, le karaté d’Okinawa fut exporté vers le Japon et la Corée. Ainsi, si l’on compare les katas du karaté d’Okinawa à ceux des karatés japonais et coréens, on y retrouve de nombreux mouvements similaires qui mettent en évidence leurs liens avec le dim-mak. in Le dim-mak face à la science

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