大器晚成
Traduction de l’article 杨澄甫 paru dans l’encyclopédie Baidu
太极宗师杨澄甫
- Floraison tardive
- Des compétences martiales sans égales
- L’esprit pénétrant de la vertu martiale
- Voler sur une grue pour le paradis de l’Ouest
- Leçon de vie
澄甫公幼年隨父學拳。 健侯公性情溫和,回憶早年練功之苦,對於愛子澄甫不忍管束過嚴。
Yang Chengfu commença d’apprendre, à un âge précoce, les arts martiaux avec son père. Maître Yang Jianhou était doux et se souvenait bien de l’art de la famille appris dans son jeune âge, . Comme il aimait beaucoup Chengfu, il hésitait à lui infliger une discipliner trop dure.
澄甫公每日到拳場練功,拳劍刀槍、推手散手,雖然均合乎楊家祖傳規矩,但並未真正痛下苦功。 1912年,澄甫29歲,在北京中山公園設立拳場,公開傳授 楊式太極拳 >劍刀槍,只教架式,欲學大捋散手、粘劍粘桿,必需到 楊府 拳場,健侯公在家中親自坐鎮。 健侯公思慮周密,佈置得當,故澄甫公授拳一帆風順。
Yang Chengfu pratiquait les arts martiaux tous les jours: la boxe (拳 quán); les armes: l’épée (劍 jiàn), le sabre (刀 dāo), la lance (枪 qiāng); la pousssée des mains (推手 tuīshǒu) et le combat libre (散手 sànshǒu). Bien qu’il se conformait aux règles de la famille Yang (楊家 Yáng jiā), il ne travaillait pas beaucoup. En 1912, à 29 ans, il ouvrit une école à Beijing Garden où il enseigna les arts de la famille Yang. Il y enseignait les formes à mains nues. Si les étudiants voulaient apprendre les armes et le sanshou, ils devaient aller à l’école de la famille Yang où ils apprenaient avec Jianhou. Grâce au mentorat et à la planification minutieuse de Jianhou, la carrière d’enseignant de Chengfu se déroula sans problème.
1917年,健侯公臨終之前,老淚縱橫,痛責澄甫公日:“你大哥隨伯父練拳,刻苦異常,早已功成名就。你開門授徒,我在後面撐著。現在我要走了,如有高手前來比試,你萬一失手,楊家威名掃地。你不用功,楊家功夫失傳,真是不孝之極。我死不暝目!”澄甫公驚聞此言,痛徹心肺,垂淚叩首,發誓用功。
En 1917, avant sa mort, Jianhou réprimanda Chengfu: «Ton frère (Yang Shaohou) a appris les arts martiaux de ton oncle (Banhou). Il s’entraînait dur et s’était déjà fait un nom. Tu as ouvert une école et accepté des étudiants, mais j’étais derrière la scène pour t’aider. Bientôt, je serai parti, et si un artiste martial de haut niveau te défie et que tu perdes, la réputation de notre famille sera par terre. Tu n’as pas travaillé dur, notre famille martiale sera perdue, et tu auras manqué de respect envers nos ancêtres. Mes yeux ne se fermeront pas à ma mort! « Après avoir entendu ces mots qui le blessent profondément, Chengfu pleura et jura qu’il pratiquerait dès lors avec diligence.
健侯公逝世之後,澄甫公閉門謝客,日夜苦練。 此時澄甫公已34歲。 健侯公有一位家道殷實之門生,每月敬奉澄甫公束脩大洋30元,作為安家費用。 澄甫公以每月6元大洋工資,僱用一名身強力壯大漢作為“樁子”。 練拳者用木柱或石碑作為打擊目標,試驗勁力,稱為“打樁”。 例如,練大捋之靠勁,楊家老輩要練靠打木樁(九宮樁)或樹樁;練白臘桿之粘勁,亦每日在樹樁上左右反复刷勁。 然而草木無情,唯有活人方能跳躍、躲閃、反擊。 以人為目標試勁,乃打“活樁”。
Après la mort de Jianhou, Yang Chengfu ferma l’école et n’accepta aucun visiteur et il commença à pratiquer jours et nuits. A cette époque, Chengfu avait 34 ans. Jianhou eut une étudiante aisé qui a donna à Chengfu 30 yuans chaque mois pour le budget familial. Chengfu dépensait six yuans chaque mois pour recruter un homme fort pour être un homme-mât (樁子 zhuāngzi). Dans l’entraînement aux arts martiaux, pour tester sa force (勁力 jìn lì), on frappait des poteaux de bois (木柱 mù zhù) ou des tablettes de pierre. Par exemple, si vous vouliez pratiquer la force de l’épaule (靠勁 kào jìn) – l’une des huit principales forces (勁 jìn) du tai-chi-chuan – les anciens de la famille Yang frappaient des poteaux de bois ( 九宮樁 jiǔ gōng zhuāng, le carré des pieux ) ou des troncs d’arbres à courte portée; pour pratiquer coller (粘勁 zhān jìn), vous brossiez le poteau de gauche à droite, et d’avant en arrière. Cependant, les arbres et les végétaux ne sont pas vivants (无情 wú qíng, sans émotion»), ils ne sautent pas, n’évitent pas ou ne ripostent pas. Ainsi, si vous vouliez tester vos compétences, vous pratiquiez avec un homme-mat vivant.
推手、散手之身法、步法,均合乎太極門內之規格。 其他門派武師上門比試,決不會按太極門之規格出手。 因此尚須打“活樁”,在各種不規範狀況下,以身軀之任意部位接勁,將人樁騰空放出。 楊式太極之長勁,雖然將人彈放甚遠,但人樁決無內傷之虞。 一根白臘桿、一個人樁,陪伴澄甫公閉門苦練6年,反复悟健侯公所授之內功心法,終於內勁通靈,可以隨手將人樁發放至2丈外。
Les mouvements (身法 shēn fǎ), la marche, la poussée des mains et le combat étaient pratiqués conformément aux spécifications du tai-chi-chuan, mais si un autre artiste martial venait à relever un défi, ils ne suivraient pas les règles du tai-chi-chuan. L’homme-mât permis à Chengfu de s’entraîner dans des situations variées, heurtant de différentes manières le corps de l’homme-mât pour le projeter. La force longue (長勁 cháng jìn) du tai-chi-chuan de style Yang (楊式太極 Yáng shì tàijí), même s’il peut faire rebondir les personnes au loin, ne leur cause pas de blessure interne. Aussi, avec un poteau en bois de cire et un homme-mât, Chengfu pratiqua avec diligence à portes closes pendant six ans. Après avoir étudié les méthodes de développement interne (內功心法 nèigōng xīn fǎ) de Jianhou, la force interne ( 內勁 nèi jìn) de Chengfu coula doucement et il pouvait facilement faire rebondir l’homme-mât à plus de 6 mètres.
澄甫公心中尚未踏實,因為人樁畢竟不是武師。 當時吳鑑泉先生在北京天壇授拳,門徒眾多,乃德高望重之太極名家。 澄甫公遂前往天壇找吳氏試手。 吳氏得知澄甫公來方,趕緊出茶室招呼:“三爺多時不見,有何指教?”澄甫公日:“沒事。咱倆摩摩手。”兩人一搭手,澄甫公順勢進圈,手背帖在吳氏腹部,輕輕往上提了3下,吳順勢跳了3跳,楊吳本有同門之誼,又有眾多門徒在場,故澄甫公點到為止,並未發勁。 吳氏柔化功夫極好,往年澄甫公與吳推手,總無法將吳粘住,更不能將其放出。 如今一搭手即將吳粘住,澄甫公自知功夫長進,今非昔比,遂放心開門授徒,此時澄甫公已40歲矣(1923年)。
Chengfu avait encore des doutes puisque le mât n’était pas un artiste martial. Wu Jianquan (le fondateur du style Wu, un frère de kung fu de Yang Chengfu) enseignait à cette époque au Temple du ciel (天坛 tiān tán) à Pékin, il était déjà bien connu et avait beaucoup d’étudiants. Chengfu se rendit au Temple du ciel pour tester ses compétences contre Wu. Quand Wu vit Chengfu arriver, il sortit immédiatement du salon de thé en criant: « Troisième oncle (Wu était très respectueux envers Chengfu, Chengfu était le troisième fils de Jianhou, d’où » Troisième Oncle « ), cela fait longtemps que je t’ai vu, qu’est-ce que tu m’apprends aujourd’hui ? (c’était encore, une manière très respectueuse de s’adresser à lui) « Chengfu lui dit, » rien de plus, je veux juste tester nos mains. « Les deux hommes ont pris position, ils se déplace en cercle, et Chengfu mit le dos de sa main sur le ventre de Wu. Il lui toucha légèrement l’estomac trois fois, et Wu sauta les trois fois. Yang et Wu étaient comme une famille, et voyant que Wu avait ses étudiants dans le hall, Chengfu n’employa pas de force explosive ( 發勁fājìn). Wu était connu pour ses compétences (功夫 gōngfū) pour transformer (化 huà). Par le passé, Chengfu ne pouvait pas coller à Wu ou le faire rebondir. Maintenant que Chengfu était capable de le toucher dès le premier mouvement, il savait que ses compétences s’étaient grandement améliorées. Il se senti alors confiant pour rouvrir son école et accepter des étudiants. En 1923, Chengfu avait alors 40 ans.
北京練武行家極多,聽說楊三爺重開山門,上門討教者絡繹不絕。 澄甫公來者不拒,對方莫不隨手跌出尋丈之外,甚至有人被澄甫公騰空擊出二、三丈遠,跌至楊府門外。 路人、圍觀者嘖嘖稱奇。 於是澄甫公名聲大噪。 登門比武者只有兩人與澄甫公未分高下。 其中之一河北香河縣人張策(1859-1935),字秀林,乃通臂拳名家,人稱“臂聖”,外號“張大辮子”。 辛亥革命後,張仍保留辮,與人交手之時,他一搖頭,辮子飛到對手眼前。 對方一眨眼,即被擊出。 另一位是形意、八卦名家孫福全(1861-1932),字祿堂,河北完縣人。 孫先生瘦小輕靈,有“活猴”之美譽。 露禪公與董海川比武之後,義結金蘭。 澄甫公亦在比武之後,與張秀林、 孫祿堂結義,成為換帖兄弟。 此三人乃當時北京武術界之魁首也。
Il y avait beaucoup d’artistes martiaux à Pékin. Quand ils ont entendu que le troisième oncle avait ouvert sa porte, beaucoup de gens lui ont rendu visite. Chengfu ne refusa aucun défi. Certains furent projetés au sol ou même dans l’air à 6 ou 9 mètres, devant la porte de la maison Yang. Les passants et les personnes rassemblées pour regarder ces défis furent très impressionnés et la réputation de Chengfu grandi à pas de géant. Il n’y avait eu que deux challengers qui étaient les égaux de Chengfu. L’un était le maître 張策 Zhāng Cè (1859-1935) du Hebei. Son surnom était Zhang longue queue parce qu’il portait toujours ses cheveux dans une queue après la révolution de 1911 qui renversa la dynastie Qing. Quand il se battait, il balançait la tête et sa queue volait devant le visage de l’adversaire. Dès que l’adversaire clignait des yeux, il avait déjà été expulsé. L’autre personne était Sun Lutang, un maître de Hsing Yi et de Bagua de Hebei. Il était petit et surnommé « Singe vif ». A l’instar de son grand-père Yang Luchan jurant fraternité avec Dong Haichuan, Chengfu et Zhang Ce et Sun Lutang devinrent frères jurés et sont devenus les leaders du monde des arts martiaux à Beijing.
Médiagraphie
- 董海川 Dǒng hǎichuān (1797-1882) est le créateur de la paume des huit trigrammes (八卦掌 bā guà zhǎng).
- 楊露禅 Yáng Lùchán (1799-1872), surnommé « Yang l’invincible », est connu comme le fondateur du style Yáng de tai-chi-chuan.
- 楊班侯 Yáng Bānhóu (1837-1890), est un maître de tai-chi-chuan, deuxième fils du fondateur du style Yang, Yáng Lùchán Il était connu pour son tempérament belliqueux.
- 楊健侯 Yáng Jiànhóu (1839-1917), était le plus jeune des trois enfants du fondateur du style Yang de tai-chi-chuan Yang Luchan et lui-même fut un maître renommé de tai-chi-chuan à la fin de l’ère Qing. Jiànhóu transmit son art à plusieurs élèves dont ses fils, 楊少侯 Yáng Shǎohóu et 杨澄甫 Yáng Chéngfǔ ainsi qu’à des élèves extérieurs à la famille: 張欽霖 Zhāng Qīnlín, 田兆麟 Tián Zhàolín, …
- 孫祿堂 Sūn Lùtáng (1860-1933) est le fondateur du style Sūn de tai-chi-chuan . Il commença son entrainement avec le 形意拳 en 1877 avec 李奎垣 Lǐ Kuíyuán, disciple de 郭雲深 G étudia quelques années avec Lǐ, avant d’être présenté au maître G qui le prendra comme disciple en 1882. Après plusieurs années d’entraînements, Guo lui conseilla d’étudier le bā guà zhǎng auprès de 程廷華 Chéng Tínghuá (1848–1900). Il fut accepté comme disciple et étudia 3 années avec Chéng Tínghuá. Par la suite il étudiera le qi gong et le Yi king, notamment au temple Shaolin. Il ouvrit des écoles et eut de nombreux élèves. Sūn découvre le tai-chi-chuan de style 武 wǔ auprès de 郝為真 Hǎo Wéizhēn (1849–1920) en 1914. Hǎo fut malade et Sūn le soigna, pour le remercier il lui enseigna son tai-chi. Sūn fut surnommé « maître des 3 paumes » grâce à sa maîtrise des trois arts internes. Il fut invaincu en combat, notamment contre des étrangers.
- 楊少侯 Yáng Shǎohóu (1862-1930) représente, avec son frère Yang Chengfu, la troisième génération de la famille Yang de tai-chi-chuan (楊氏太極拳 Yáng shì tàijí quán). Yang Shaohou étudia le tai-chi-chuani avec son père Yáng Jiànhóu ainsi qu’avec son oncle Yáng Bānhóu. Yáng Shǎohóu, de même que son oncle, était réputé pour sa nature énergique. Tous deux furent des professeurs très exigeants qui acceptaient uniquement les élèves susceptibles de supporter un entraînement drastique. Au début il enseignait le « cadre moyen » développé par son père mais plus tard il commença à élaborer son propre style, influencé notamment par les méthodes héritées de son oncle, qu’on qualifie parfois de « petit cercle » . Celle-ci s’accompagnait de techniques explosives ponctuées de sons menaçants. Lors de la pratique avec ses élèves, Yáng Shǎohóu n’avait pas la réputation de retenir ses coups.
- 吴鉴泉 Wú Jiànquán (1870-1942) fut un professeur célèbre et le fondateur du style Wú à la fin de l’empire et au début de la république. Wú Jiànquán appris les arts martiaux de son père, 吴全佑 Wú Quányòu , un étudiant de 楊露禅 Y et de 楊班侯 Y ) . Wú Jiànquán et son père étaient des officiers héréditaires de la cavalerie mandchoue de la bannière jaune ainsi que de la brigade des gardes impériaux , par la suite la famille Wú devait devenir des partisans patriotiques de Sun Yat-sen.
- 九宮圖 jiǔ gōng tú, le carré de 泺书 Luò shū est un diagramme mathématique et ésotérique chinois du IIe siècle AEC. C’est le plus ancien carré magique d’ordre 3 connu à ce jour. Le carré de Luo Shu est un élément important du Feng shui. En chinois, on l’appelle également le diagramme des neuf palais, le calcul des neuf, ou tout simplement le Luo Shu.
- Les huit bannières (八旗 bāqí ) étaient des divisions administratives et militaires sous la dynastie Qing dans lesquelles toutes les familles mandchous étaient placées. Dans la guerre, les huit bannières fonctionnaient comme des armées, mais le système de bannière était aussi le cadre organisationnel de base de toute la société mandchoue. Créé au début du 17e siècle par Nurhaci , les armées de bannière ont joué un rôle instrumental dans son unification du peuple Jurchen qui plus tard serait renommé les Mandchous.Initialement, les forces de Nurhaci étaient organisées en petites parties de chasse d’environ une douzaine d’hommes liés par le sang, le mariage, le clan ou le lieu de résidence, comme c’était la coutume typique des Jurchen. En 1601, avec le nombre croissant d’hommes sous son commandement, Nurhaci réorganisa ses troupes en compagnies de 300 ménages. Cinq compagnies composaient un bataillon et dix bataillons une banderole. Quatre bannières ont été créées à l’origine: jaune, blanc, rouge et bleu, chacune portant le nom de la couleur de son drapeau. En 1615, le nombre de bannières est multiplié par la création de bannières « bordées ». Les troupes de chacune des quatre bannières originales furent divisées en bannière simple et en bannière bordée.