Glen Baxter

Les surréalistes appelaient ça le ‘frisson’ [en français dans le texte] cette impression soudaine que le sol se dérobe, qu’on est allé trop vite, que l’on s’est trompé. (…) C’est une sensation fugitive, mais très forte, comme si l’esprit perdait momentanément l’équilibre. Exactement ce que j’essaie de faire éprouver à ceux qui regardent mes dessins. J’ai toujours adoré ces accrocs dans la réalité, ces légers vertiges.

Glen Baxter in Stéphane Jarno, «Les dadas du Colonel», Télérama n° 3077, 2009

L’humour naît quand l’esprit perçoit un fait anormal, inattendu ou bizarre, en un mot incongru et qui rompt avec l’ordre normal des choses .

Emmanuel Kant

Célèbre pour ses dessins surréalistes et absurdes, c’est après avoir découvert le surréalisme et le dadaïsme que Glen Baxter développe une appétence pour le non-sense, l’incongru, l’ironie. Jouant avec les associations entre textes et images, il agrémente ses dessins de commentaires pour obtenir des effets de décalage, une incongruité commune du texte et de l’image, nouant un rapport intense avec la langue et ses sonorités. Au burlesque de la situation dépeinte répond le grotesque d’un commentaire énoncé le plus sérieusement du monde.

 -Over here we have our random number generator -Nine nine nine nine nine nine -Are you sure that’s random ? -That’s the problem with randomness : you can never be sure. 

Dilbert in Tour of accounting,

« -Voici notre générateur de nombres aléatoires. -Neuf neuf neuf neuf neuf neuf -Êtes-vous certain que c’est aléatoire? -C’est le problème avec l’aléatoire : on ne peut jamais en être certain »



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