
菩薩蠻 Púsà mán
Huáng Tíngjiān (1045 – 1105)
半煙半雨溪橋畔
漁翁醉著無人喚
疏懶意何長
春風花草香
江山如有待
此意陶潛解
問我去何之
君行到自知
黃庭堅
Mi-brouillard mi-pluie sur le torrent, rives et pont,
Le vieux pêcheur à son ivresse sans qu’on le dérange.
Ce dessin terne et flou perdurera-t-il ?
Au vent風 fēng est la mise en mouvement, le souffle qui réveille... More de printemps春 chūn, le mouvement qui porte à la rencontre les uns de... plantes et fleurs odorent.
Fleurs et collines comme en attente,
Ce dessein, Tao-le-Retiré l’a révélé.
Si l’on demande jusqu’où je m’en vais,
J’irai, Monsieur, jusqu’à me connaître moi-même.
黃庭堅
Poète renommé, Huáng Tíngjiān est l’auteur de poésies 詞 cí, forme dans laquelle il est toutefois inférieur à 蘇軾 Sū Shì, son contemporain auquel il est étroitement associé. Il est surtout remarquable pour ses poèmes réguliers (詩 shī濕 : humide, mouillé, moite, imbibé d'eau) et ses ballades. Ses préoccupations formelles font que sa poésie est difficile d’accès. Il est cependant un novateur, ayant eu une grande influence jusque sous la dynastie Ming.
陶潛
陶淵明明 míng : brillant, clair, comprendre, vue, distinct, net,... More Táo Yuānmíng (365 – 427) dit Tao-le-Retiré (陶潛 Táo Qián) est l’un des plus grands poètes chinois, originaire d’un village situé à proximité de 盧山 Lú shān, dans une boucle du Yangzi. Dans une époque de grande instabilité politique, ses talents lui permirent d’exercer différentes charges officielles importantes, mais elles le laissèrent insatisfait. En 406, à quarante-deux ans, il se retira dans son village natal, et assumant la pauvreté qui en résulta, se consacra désormais aux travaux des champs, au vin et à la poésie. Son œuvre, environ cent trente poèmes et une vingtaine de courtes proses, reflète à la fois le confucianisme, par les valeurs familiales et paysannes du poète, et le taoïsme, par son attitude détachée et libre. Elle révèle aussi les interrogations d’un homme sur ses engagements dans une époque troublée.