易筋經 yì jīn jīng
Le yì jīn jīng, très populaire en Chine, propose des exercices pour l’amélioration de la santé et de la longévité. Ces exercices sont réputés tirer leur origine des rituels chamaniques des sociétés premières, des méthodes de conduite mentale de l’énergie vitale (導引術, 导引术, dǎo yǐn shù) de la Chine ancienne. Ces exercices étaient pratiqués régulièrement dès le VIIe siècle AEC .
Les Annales des arts et des lettres (藝文志, 艺文志, yì wén zhì) du Livre des Han postérieurs (後漢書, 后汉书, hòu hàn shū) témoignent de la pratique du daoyinshu sous la dynastie des Han.
La plus ancienne description de ces exercices, se trouve dans le Livre des Han (漢書: Hànshū) . Une peinture sur tissu de brocart «Illustration de la circulation du souffle» a été découverte dans les années 1970, à l’intérieur d’une ancienne tombe de la cité Changsha, au centre de la Chine. On y voit plus de 40 dessins d’exercices, modèles des mouvements de base des exercices du yì jīn jīng actuels.
On prête généralement la création de ces exercices au moine bouddhiste indien Bodhidharma (達摩: Dámó) qui serait aussi à l’origine des arts martiaux Shaolin (少林功夫 : Shàolín gōngfu) . Bodhidharma est arrivé en 526 AEC au temple Shaolin des monts Song (嵩山: sōng shān) , dans la province du Henan, au centre de la Chine. Il est le fondateur légendaire en Chine de l’école 禪, chán, courant contemplatif du mahāyāna, devenue au Japon l’école Zen. Les moines du temple Shaolin ont joué un grand rôle dans l’évolution des exercices du yì jīn jīng. Comme la pratique de la méditation, dhyāna, nécessitait de longues et calmes stations assises, les moines utilisaient les arts martiaux ( 武術: wǔshù) pour dégourdir leurs corps après la méditation.
Nombre de travaux sur le yì jīn jīng ont été publiés sous la dynastie Song ( 960-1279), parmi ceux–ci figure L’essentiel des sept sections du Canon taoïste (雲笈七籤 yún jí qī qiān), recueil de textes non rituels de 張俊房, Zhāng Jūnfáng.
En 1858, Pan Wei (潘尉), un expert médical, adapte La vraie transmission pour atteindre la longévité (寿世传真: shòu shì chuán zhēn) de Xú Wénbì (徐文弼), dans un livre appelé Techniques clés afin de renforcer la santé (卫生要术: wèi shēng yào shù). Il attache une importance primordiale à la prévention plutôt qu’au traitement et défend que les exercices de qi gong permettent de prévenir les maladies. Le livre a été réédité par Wang Zu Yuan (王祖源) en 1881 et intitulé Une explication illustrée du qigong interne (内功图说: nèigōng túshuō). Ce travail comprend Le classique de la transformation des muscles et des tendons dans Les méthodes pour prévenir les maladies et prolonger la vie ( 却病延年法: què bìng yán nián fǎ ). Cette version du yì jīn jīng comprend douze illustrations de ces exercices.
Le Yi Jin Jing édité par Foreign Languages Press dans la collection Le Qigong pour la santé se propose d’intégrer le meilleur de l’enchaînement traditionnel des 12 mouvements à une approche scientifique moderne. Les mouvements sont plus enchaînés, plus clairs et plus souples, ils forment une continuité, se focalisant sur le renforcement des tendons et des os, en alliant force et douceur. Ces exercices accordent de l’importance au pivotement, au fléchissement et à l’étirement de la colonne vertébrale. Un composant essentiel de cet enchaînement est la respiration naturelle, associée au calme de l’esprit, afin que le souffle circule le plus librement possible.
- 韦驮献杵第一势
- Skanda offre le pilon, premier potentiel
- 韦驮献杵第二势
- Skanda offre le pilon, deuxième potentiel
- 韦驮献杵第三势
- Skanda offre le pilon, troisième potentiel
- 摘星换斗势
- Cueillir les étoiles
- 倒拽九牛尾势
- Tirer vers le bas les queues de neuf bœufs
- 出爪亮翅势
- Sortir ses griffes et déployer ses ailes
- 九鬼拔马刀势
- Neuf fantômes tirent le sabre à cheval
- 三盘落地势
- Trois assiettes tombent à terre
- 青龙探爪势
- Le dragon vert explore avec ses griffes
- 卧虎扑食势
- Le tigre se jette sur sa proie
- 打躬势
- Battre le tambour et s’incliner
- 掉尾势
- Se tourner vers l’extrémité
- Visite virtuelle des tombes Han de Mawangdui exposées au Musée provincial du Hunan