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Le dongxiao est un aĂ©rophone utilisĂ© par les Han. Une autre flĂ»te Ă©troitement apparentĂ©e appelĂ©e xiao est rĂ©pandue dans le centre de la Chine, en particulier dans la rĂ©gion de Shanghai. Les deux flĂ»tes peuvent porter l’un ou l’autre nom, mais dongxiao s’utilise plus spĂ©cifiquement pour le modĂšle du sud-est de la Chine et xiao pour celui de la Chine centrale. Le dongxiao est le plus fortement associĂ© au genre musical de la province du Fujian appelĂ© nanguan (ć知 nĂĄn guÇn) , un ensemble instrumental rĂ©gional pouvant inclure un chanteur.
Le dongxiao est fabriquĂ© Ă partir d’une longue tige de bambou d’environ 1,2 pouce de diamĂštre. Tous les nĆuds naturels doivent ĂȘtre retirĂ©s Ă l’intĂ©rieur pour crĂ©er un alĂ©sage lĂ©gĂšrement conique ouvert aux deux extrĂ©mitĂ©s. Ă l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure, une encoche avec un bord tranchant y est dĂ©coupĂ©e. Cinq trous pour les doigts, un trou pour le pouce et plusieurs trous d’aĂ©ration sont percĂ©s dans le tube ; le placement du premier trou d’Ă©vent aprĂšs le dernier trou pour les doigts dĂ©termine la longueur acoustique de la flĂ»te.
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Lorsque le ciel est haut et que l’air est rafraĂźchissant,
que la lune est claire et que les étoiles brillent,
que le son est calme et que les fenĂȘtres sont vides,
que le qin et la flûte sont joués,
il suffit d’ĂȘtre heureux.
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Ce gentilhomme est comme le jade
Le son de sa flûte est comme une plainte
Le joueur de dongxiao tient l’instrument verticalement Ă un angle de 45 degrĂ©s ou plus avec les deux mains ; certains joueurs prĂ©fĂšrent leur main gauche en haut, d’autres leur droite (quelle que soit la main en haut, le joueur actionne le pouce et les deux trous pour les doigts supĂ©rieurs, tandis que les trois trous pour les doigts restants sont manipulĂ©s avec les doigts de l’autre main). L’extrĂ©mitĂ© ouverte et crantĂ©e est placĂ©e contre la lĂšvre infĂ©rieure, laissant une petite ouverture dĂ©gagĂ©e. Le flux d’air concentrĂ© du joueur est dirigĂ© contre le bord tranchant de l’encoche, qui Ă son tour envoie des impulsions de pression d’air dans l’alĂ©sage de l’instrument qui rĂ©pondent Ă la longueur du tube, crĂ©ant des motifs d’ondes audibles. La longueur acoustique du tube Ă un moment donnĂ© est dĂ©terminĂ©e par les trous du pouce et des doigts qui sont couverts. Ă leur pleine longueur acoustique (19,3 pouces), ces flĂ»tes sonnent un ton un peu plus aigu que D4. Le dongxiao a une gamme pratique d’environ deux octaves (D4 Ă E6), mais les joueurs expĂ©rimentĂ©s peuvent Ă©tendre l’extrĂ©mitĂ© supĂ©rieure de cette gamme. Un joueur de dongxiao jouant dans le contexte d’un ensemble nanguan imite de trĂšs prĂšs la ligne mĂ©lodique interprĂ©tĂ©e par le chanteur, ajoutant des ornements dĂ©licats caractĂ©ristiques et de courts trilles pour l’amĂ©liorer.
Le terme ç°« xiÄo a Ă©tĂ© utilisĂ© en rĂ©fĂ©rence Ă de nombreux aĂ©rophones diffĂ©rents au cours de la longue histoire de la Chine. Il semble probable que des flĂ»tes Ă encoches avec cinq trous pour les doigts et un trou pour le pouce comme le dongxiao aient existĂ© si ce n’est pendant la dynastie Tang (618-907) peu de temps aprĂšs. Le dongxiao fait partie de la tradition nanguan tout au long de ses 400 ans d’histoire.
La flĂ»te en bambou arriva au Japon de Chine en passant par la CorĂ©e. Le xiao chinois, aussi appelĂ© dongxiao ouè±çŹ shĂč dĂ est parfois considĂ©rĂ© comme lâancĂȘtre du shakuhachi. On en trouve une version longue (çŽç°« qĂn xiÄo) et une version courte (ćç°« nĂĄn xiÄo). MalgrĂ© tout, le shakuhachi propre, est vraiment distinct de ses ancĂȘtres continentaux, rĂ©sultant de siĂšcles dâĂ©volution isolationnistes au Japon.