Les pratiquants du taijiquan de Wudang doivent comprendre avant tout la souplesse et la douceur, la quiétude et la vacuité. Les principes de ni eau, ni feu, ni dur ni doux, ni trop ni pas assez, sans déviation du centre, paisible et sans conflits. On doit prendre la douceur et la bonté comme fondation. Douceur cependant ne signifie pas négligence, rigueur ne signifie pas raideur. Le dur et le doux se soutiennent mutuellement, et sont ainsi effectifs et jamais interrompus. La raison pour laquelle cela ne peut être appelé ni dur ni doux est qu’il s’agit d’un tout indivisible et intégral.
Li Shifu, Temple des Cinq Immortels, Wudang
L’esprit, la forme, l’intention et le qi bougent comme des nuages qui passent, continuellement, sans interruptions, semblables à l’eau qui coule sans cesse. La quiétude est l’illumination intérieure de l’esprit, le qi ne s’échappe pas vers l’extérieur : embrasser la source et préserver l’un.
L’eau qui coule ne devient jamais putride, les gonds de la porte ne sont jamais mangés par les vers. Là où il y a douleur, il n’y a pas de circulation, là où il y a circulation, il n’y a pas de douleur. La pratique du taijiquan de Wudang, en guidant l’intention et le qi, augmente le qi interne, fait circuler le qi et le sang, renforce le corps et protège contre les maladies.
Li Shifu, Temple des Cinq Immortels, Wudang