Tomás Sánchez

Meditador, 1995, acrylique sur toile, Tomás Sánchez

Tomás Sánchez est l’un des principaux artistes contemporains de Cuba, Tomás Sánchez est principalement connu pour ses paysages tropicaux luxuriants et intemporels.
Sa vision épique et hyperréaliste de la nature – devenue profondément spirituelle par la pratique de la méditation – s’apparente à une quête écologique : celle d’un paradis perdu.

Akeji Sumiyoshi

L'Énergie du souffle, vers 1970-1980, Akeji Sumiyoshi

Akeji Sumiyoshi est un calligraphe japonais, né à Uchino (Kyoto, Japon) en 1938 et mort en 2018.
Maître de sabre et de calligraphie, initié à la cérémonie du thé (chanoyu), Akeji Sumiyoshi et sa femme Asako vivaient dans un ermitage au nord de Kyoto, dans les montagnes de la vallée d’Himuro. Il a inspiré le cinéaste Hayao Miyazaki, en ayant notamment redécouvert et mis au jour le terme médiéval « Mono no ké » (« l’esprit des choses »), titre de sa première exposition à Tokyo en 19702.

À la recherche d’impressions

Falaise à Pourville, pluie, 1896, Claude Monet, collection particulière

L’an dernier, en ce même pays, j’ai souvent suivi Claude Monet à la recherche d’impressions. Ce n’était plus un peintre, en vérité, mais un chasseur. Il allait, suivi d’enfants qui portaient ses toiles, cinq ou six toiles représentant le même sujet à des heures diverses et avec des effets différents. — Guy de Maupassant

Je Shen

Méditation 475, huile sur toile, Je Shen

L’art de Je Shen déploie des atmosphères florales magiques, où la couleur et la tridimensionnalité guident les spectateurs à travers un vortex de visions et d’émotions.

À la cour du Prince Genji

Rideau-écran, 1970, en soie et fils d'or, décor broché, étoffe façonnée, tissée sur métier à mécanique Jacquard

Célèbre pour le raffinement extrême de son art de cour et son effervescence artistique, le Japon impérial de l’époque de Heian (794-1185) a notamment donné naissance à une œuvre majeure de la littérature classique japonaise, le Dit du Genji. Écrit au 11e siècle par une femme, la poétesse Murasaki Shikibu, et considéré comme le premier roman psychologique de l’Histoire, le Genji a généré depuis mille ans une iconographie extrêmement riche, influençant jusqu’aux mangaka contemporains. Il a ainsi inspiré de nombreux artistes et artisans du Japon à travers les siècles, parmi lesquels Itarô Yamaguchi (1901-2007), maître tisserand à Kyoto, dont quatre rouleaux tissés exceptionnels sont présentés pour la première fois dans leur intégralité.

Pour en éclairer la portée, le musée Guimet a réuni dans une fascinante exposition des objets aussi divers que des boîtes en laque finement décorées de scènes de l’histoire, des paravents peints à la main, de superbes estampes, un spectaculaire palanquin de la fin du XVIIIe siècle, des pages de mangas … Nous vous proposons quelques images de cette magnifique exposition que nous avons visité début janvier.

Huang Yongyu

Une volée de mouettes, encre et couleurs sur papier, détail, Huang Yongyu

Depuis les années soixante-dix, Huang Yongyu a produit de nombreuses peintures à l’encre colorée avec des sujets allant des paysages, des fleurs, des personnages, des caricatures et des oiseaux, souvent accompagnés d’inscriptions contenant des allusions historiques et des messages ludiques.

Joaquin Sorolla

María sur la plage de Biarritz, ou Contrejour, Biarritz, 1906, détail, huile sur toile, Joaquin Sorolla

Ce qui subjugue chez Sorolla c’est la lumière qui se dégage de ses œuvres, le peintre né à Valence rend hommage au soleil méditerranéen, à ses reflets, et ses œuvres en sont baignées. Il capte la lumière, l’imprime dans ses toiles, elle est omniprésente, illumine les visages, les paysages, les scènes de vie et confère à ses toiles une indéniable vitalité.

Chen Huiming

Fleurs, Chen Huimin

Chen Huiming est diplômée de l’Institut des arts et du design de Pékin, diplôme obtenu en 1964 . Depuis plus de 30 ans, elle exprime dans ses oeuvres la beauté des fleurs.

Vide et vacuité en esthétique chinoise

Luna et Vivre de paysage, photographie de Dominique Clergue

La forme simple du vide est la pause musicale ou la brume en tant qu’interruption, suspension, dans la continuité visuelle ou sonore ; une forme plus subtile en est ce qui renvoie à un espace sans limites, à l’espace infini, comme la coda en musique ou le prolongement au-delà du cadre en peinture, l’échappée hors du contexte en poésie. L’inachevé provient de ce moment, de cet espace, indéfinis et révélant une pluralité de possibles ; sa supériorité naît de cette absence d’énoncé borné, limitatif, alors virtuellement riche, suggestive.

Où la nature et l’esprit se rencontrent

Malaga 28-2-2023 © Dominique Clergue

Entretien de Leath Tonino avec David Hinton, spécialiste des classiques chinois, sur le pouvoir transformateur de la pratique du paysage : entièrement immergés dans la nature, nous nous débarrassons du cocon de l’identité et de la séparation.

Existence

Pavillon au loin, illustration des poèmes de Huang Yanlu (1701–02), par Shitao

C’est l’histoire de l’existence, et elle commence par une peinture. David Hinton y découvre la nature magique de la conscience. Ce qu’il y découvre n’est rien de moins qu’une révélation : l’entrelacement dynamique de l’esprit et du Cosmos, et la danse de l’absence et de la présence qui est le secret de ce Cosmos.