Au-delà de la pratique de la méditation, il y a l’attitude

Un débutant doit apprendre à cultiver ce qu’on appelle «l’équilibre du mourant». 
Quel est cet équilibre? C’est l’équilibre entre savoir ce qui est important et ce qui ne l’est pas, et accepter et pardonner. Quiconque a déjà été au chevet d’un mourant comprendra ce calme. Que ferait le mourant si quelqu’un l’insultait? Rien. Que ferait le mourant si quelqu’un le frappait? Rien. Allongé là, aurait-il l’intention de devenir célèbre ou riche? Non. Si quelqu’un qui l’avait offensé lui demandait pardon, ne le donnerait-il pas? Bien sûr qu’il le ferait. Un mourant connaît l’inutilité de l’inimitié. La haine est toujours un sentiment si misérable. Qui veut mourir en ressentant la haine dans son cœur? Personne. Les mourants cherchent l’amour et la paix.

虚云 Xūyún

虚云 Xūyún, né en 1840 et mort en 1959 en Chine, fut le dernier des grands maîtres du 禪 chán. Lorsqu’il disparut, à l’âge de cent vingt ans, il était très célèbre. Des centaines de jeunes disciples venaient écouter ses discours.

Sa vie nous montre ce qu’était le quotidien d’un moine bouddhiste pendant cette période troublée de l’histoire chinoise : ses relations avec ses maîtres, sa vie d’ermite dans les montagnes, ses voyages, non seulement en Chine, mais aussi en Inde et au Tibet. Son enseignement, clair, lumineux, est celui de tous les grands maîtres du chán , de 惠能 Huì Néng à 寒山 Hán Shān, auquel on l’a souvent comparé.

Portrait de Tsu Yun
虚云 Xūyún

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