天下莫柔弱于水,而攻坚强者莫之能胜,以其无以易之。
道德经 – 第七十八章
柔之胜刚,弱之胜强,天下莫不知,而莫能行。
是以圣人云:爱国之垢,是谓社稷主;受国之不祥,是谓天下王。
正言若反。
Laozi, le fondateur du taoïsme, avait un maître d’école qui s’appelait Chang Cong. Celui-ci lui enseigna, avec attention, l’étiquette compliquée de la dynastie Zhou. Mais pour le jeune Laozi, ces règles étrangères semblaient rendre la vie fatigante et difficile pour les gens.
Le temps que Laozi grandisse, Chang Cong était devenu très vieux. Laozi lui rendit visite alors qu’il était très malade et sur le point de mourir.
Chang Cong montra sa bouche ouverte et lui demanda : Ma langue est-elle encore là ?
Laozi trouva la question étrange et lui répondit : Si votre langue n’était pas là comment pourriez-vous parler ?
Où sont mes dents ?
continua Chang Cong.
Quand Laozi lui dit qu’il n’avait plus de dents, Chang Cong répondit en demandant : Sais-tu pourquoi je t’ai demandé cela ?
Laozi compris soudainement. Son professeur voulait qu’il reconnaisse que les dents sont puissantes et dures mais que les choses dures se cassent facilement, alors que la langue est douce et souple mais beaucoup plus pérenne.
Laozi réalisa que c’était un principe qui s’appliquait à n’importe quelle relation humaine ou affaire mondaine, où il serait sage d’entretenir la douceur.
Être doux signifie être gentil et calme, tranquille et paisible. Laozi faisait référence à une douceur qui donne l’impression d’être faible mais dont l’essence intérieure est forte et qui permet d’être bienveillant, généreux et indulgent.
Dans son Livre de la Voie et de la Vertu (道德經 dàodéjīng), Laozi a écrit : Sous le ciel, rien n’est plus doux et plus souple que l’eau. Alors pour attaquer le solide et le fort, rien n’est mieux, elle n’a pas d’égal.
Il poursuit : Le faible peut surpasser le fort ; le souple peut surpasser le dur. Sous le ciel, tout le monde sait cela, cependant personne n’est capable de le mettre en pratique. … La vérité semble souvent contradictoire.
Tandis que Chang Cong enseignait les règles de l’étiquette Zhou et mettait l’accent sur l’humilité et l’ouverture d’esprit, Laozi s’est éveillé à un principe plus élevé : La voie (道 dào) peut pénétrer dans la conscience humaine comme un courant doux, nous purifiant et nous guidant vers la vertu (德 dé). Laozi valorise le retrait, la passivité et la quiescence, par lesquelles on exerce une puissance naturelle.