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Les cadres du taijiquan

Forge d'une lame pour tailler les sabots des vaches dans l’atelier de Taniguchi Toshiatsu Ă  Shƍbara, prĂ©fecture d’Hiroshima

盘抟 pán gƍng

Chaque posture du taijiquan traditionnel, qu’elle soit basse, moyenne ou haute, a sa propre force et son but.

例盘抟 xià pán gƍng

Le but d’un cadre bas est d’entraĂźner les muscles, les os et l’apparence externe de tout le corps afin de dĂ©velopper la capacitĂ© du bas du corps. Le cadre (盘 pĂĄn) bas (例 xiĂ ) :

  • Ă©tire les muscles, renforce les os ;
  • exagĂšre l’ouverture et la fermeture de la hanche (èƒŻ kuĂ ), ce qui avec le temps augmente la portĂ©e des actions ;
  • renforce la capacitĂ© de soutien des jambes ;
  • amĂ©liore la flexibilitĂ© de la taille et de l’articulation coxo-fĂ©morale ;
  • permet le dĂ©placement vers le bas du centre de gravitĂ© et la stabilisation du plan infĂ©rieur.

Tout au long du processus de dĂ©veloppement de 例盘抟 xiĂ  pĂĄn gƍng, portez une attention stricte aux spĂ©cifications de la sĂ©quence : la posture anatomique, le placement des mains, les positions des pieds pour le jeu de jambes, … et comment faciliter les changements de direction.

C’est l’Ă©tape de l’apprentissage des rĂšgles et de la formation du ㊟〫 gƍng fu.

侭盘抟 zhƍng pán gƍng

Le cadre moyen est la mĂ©thode de pratique la plus courante Ă  mesure que l’on progresse dans la pratique. Ce cadre est propice Ă  la relaxation du corps entier et Ă  la descente du æ°Ł qĂŹ. Il permet de rĂ©aliser les conversions lĂ©gĂšres et Ă©thĂ©rĂ©es entre substantiel et non substantiel.

La pratique du cadre mĂ©dian (侭盘 zhƍng pĂĄn) se concentre sur l’ensemble du corps, Ă  la recherche des trois harmonies internes et externes. L’esprit-intention entraĂźne les mouvements du corps et les conversions Ă©nergĂ©tiques ne sont plus sous la domination de la force du corps. Chaque partie du corps est dĂ©tendue et souple : la taille et le kuĂ , les genoux et les chevilles, les pieds et les mains, les Ă©paules et les coudes, la tĂȘte et le cou, la poitrine et le dos. Les mouvements sont effectuĂ©s en alternance pendant le processus de descente du souffle jusqu’aux pieds puis de la montĂ©e vers le haut, tout en s’efforçant de garder le centre lĂ©ger et naturel. C’est un cycle perpĂ©tuel, sans prioritĂ© ni substantielle ni non substantielle.

On y acquiert des compétences grùce à la compréhension globale des principes du taijiquan, grùce à la maßtrise de toutes les pratiques pertinentes.

C’est l’Ă©tape de « la constance dans les principes, de la conformitĂ© aux principes ».

侊盘抟 shàng pán gƍng

Le cadre haut pratique le èœ»ç”ćœ†æŽ» qÄ«ng lĂ­ng yuĂĄn huĂł : ĂȘtre rapide et habile (蜻灔 qÄ«ng lĂ­ng), rond (朆 yuĂĄn) et vivant (掻 huĂł). L’objectif est que chaque articulation du corps se comporte comme un roulement Ă  billes universel capable de se dĂ©placer en douceur et efficacement. Chaque partie du corps semble avoir son contrĂŽle autonome individuel.

Cette Ă©tape de la pratique est presque exclusivement interne, la culture du äž­éŒŽćŠŸć€« zhƍng dǐng gƍng fu – Ă©quilibre central et stabilitĂ© – Ă©tant l’objectif.

䞭錎 zhƍng dǐng est considĂ©rĂ© comme l’Ăąme des treize potentiels du taijiquan et les pratiquants de longue date en ont une haute considĂ©ration.

La pratique Ă  ce stade n’est pas d’impressionner de l’extĂ©rieur ou d’ĂȘtre esthĂ©tique. Cependant, la possession de la compĂ©tence rend le pratiquant intouchable. Les mouvements sont imprĂ©visibles et insondables et chaque partie du corps est utilisable.

C’est l’étape du «nĂ©ant intangible».

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