Puissance de la douceur

Il y a la douceur de la mère envers son enfant, la caresse de l’amant, celle de l’animal , il y a la douceur d’une atmosphère et celle d’un état d’esprit. La subtilité vient du précieux de chacune de ses occasions. Ce qui est touché ou gardé ou ressenti diffuse une qualité qu’il est difficile de cerner sur le moment mais qui nimbe le réel. La bonne distance qu’invente la douceur permet à chacun d’exister dans son propre espace ; elle est le contraire de l’effraction. Comment nommer cette part sauvage de nous-mêmes qui va chercher aux confins de ce retrait qu’on appelle  » être seul « , le commencement de cette vie choisie et non subie ?

Anne Dufourmantelle in Puissance de la douceur

Anne Dufourmantelle n’interpelle pas le lecteur, mais partage avec lui son analyse et sa lecture du concept de douceur, depuis la Grèce antique jusqu’à aujourd’hui. Elle réévalue son sens et aborde sa genèse pour en percevoir son essence, sa richesse et sa portée. Ainsi, l’auteure redonne ses lettres de noblesse à une valeur dépréciée en Occident, à un mot mal compris et mal utilisé. C’est d’ailleurs parce que la douceur n’est pas évènement, mais puissance de métamorphose que l’Occident dévalue autant le terme que les variations qu’il induit. Or, la douceur n’est pas fatalité de l’être.

 

 

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