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Le mot yoga vient de la racine sanskrite yuj qui signifie lier, unir, attacher, atteler sous le joug, ou diriger et concentrer son attention, ou encore utiliser et mettre en pratique. Elle signifie aussi union ou communion. C’est l’union mĂȘme de notre volontĂ© avec la volontĂ© de Dieu.
Cela signifie donc que tous les pouvoirs du corps, de l’esprit et de l’Ăąme doivent ĂȘtre soumis Ă Dieu ; cela exige que l’intelligence, l’esprit, les Ă©motions, la volontĂ© soient soumis Ă la discipline que le yoga prĂ©suppose. Cela conduit Ă un Ă©quilibre de l’Ăąme qui permet de considĂ©rer tous les Ă©vĂ©nements de la vie de façon paisible.
Mahadev Desai dans son introduction à La Bhagavad-Gßtù traduite et commentée par Gandhi
Le yoga est l’un des six systĂšmes orthodoxes de la philosophie hindoue. Il fut compilĂ©, coordonnĂ© et systĂ©matisĂ© par Patañjali dans son ouvrage classique, les Yoga-Sutras, composĂ© de 185 courts aphorismes. Selon la pensĂ©e hindoue tout est imprĂ©gnĂ© par l’Esprit Universel SuprĂȘme (ParamÄtmÄ) dont l’esprit individuel (JÄ«vÄtmÄ) de chaque ĂȘtre humain est une partie. Ce systĂšme est appelĂ© yoga parce qu’il enseigne les moyens par lesquels le JÄ«vÄtmÄ peut ĂȘtre uni, ou ĂȘtre en communion avec le ParamÄtmÄ, et permettre ainsi la libĂ©ration (moksa).
Celui qui suit la voie du yoga est un yogi ou yogin.
Quand l’esprit, l’intelligence et le soi (AhaáčkÄra ) sont maĂźtrisĂ©s, libĂ©rĂ©s des dĂ©sirs incessants, de sorte qu’ils reposent dans l’Esprit IntĂ©rieur, l’homme devient un Yukta : celui qui est en communion avec Dieu. La flamme d’une lampe Ă huile ne vacille pas si le vent ne souffle ; ainsi en est-il du yogi qui contrĂŽle en lui-mĂȘme l’esprit, l’intelligence et le soi et s’absorbe dans l’Esprit IntĂ©rieur qui est en lui. Quand, par la pratique du yoga, s’apaise l’effervescence de l’esprit, de l’intelligence et du soi, le yogi trouve la plĂ©nitude dans la grĂące de l’Esprit qui est en lui. Alors il connaĂźt la joie Ă©ternelle qui est au-delĂ de la limite des sens et que la raison ne peut saisir. Il demeure dans cette rĂ©alitĂ© et ne la quitte plus. Il a trouvĂ© le plus grand des trĂ©sors que rien ne surpasse. Celui qui l’a trouvĂ© ne craint plus d’ĂȘtre affectĂ©, mĂȘme par la plus grande peine. C’est le sens profond du yoga : la dĂ©livrance de la souffrance et de la peine.
Sri Krishna explique Ă Arjuna le but du yoga in chapitre VI de la Bhagavad Gita
Seul le travail est votre privilĂšge, et non les fruits qui en rĂ©sultent. Que les fruits de l’action ne soient jamais votre mobile ; et cependant ne cessez jamais de travailler. Travaillez au nom de Dieu en abandonnant les dĂ©sirs Ă©goĂŻstes, ne soyez affectĂ©s ni par le succĂšs ni par l’Ă©chec ; cet Ă©quilibre est appelĂ© yoga.
Le yoga n’est pas pour celui qui mange trop, ni pour celui qui ne mange pas assez. Il n’est pas non plus pour celui qui dort trop ni pour celui qui ne dort pas assez. Par la modĂ©ration dans la nourriture et dans le repos, par la rĂ©gularitĂ© dans le travail et par l’Ă©quilibre entre la veille et le sommeil, le yoga dĂ©truit toutes souffrances et toutes peines.
in Bhagavad Gita
Quand les sens sont apaisĂ©s, quand l’esprit est en repos, quand l’intelligence ne s’agite plus, alors, dit le sage, le stade le plus Ă©levĂ© est atteint. Ce ferme contrĂŽle des sens et de l’esprit a Ă©tĂ© dĂ©fini comme Ă©tant le yoga. l’a atteint est dĂ©livrĂ© de l’illusion.
in Kathopanisad