Documentaire réalisé en 2010 par l’International Cheng man Ching Heritage AssociationTai Chi
Ce documentaire rend hommage au taijiquan Zheng zi, une forme en trente-sept postures, créée par maître Zheng Manqing en 1938. Maître 鞠鴻賓 Jū Hóngbīn, disciple direct de Zheng Manqing y est interviewé. Maître Ju Hongbin s’est consacré pendant plus de 50 ans à la promotion du taijiquan Zheng zi.
Entraîné par cette épreuve de la puissance de la raison, notre penchant à étendre [nos connaissances] ne voit plus de bornes. La colombe légère, qui, dans son vol, fend l’air dont elle sent la résistance, pourrait s’imaginer qu’elle volerait bien mieux encore dans le vide. C’est ainsi que Platon quittant le monde sensible, qui renferme l’intelligence dans de si étroites limites, se hasarda, sur les ailes des idées, dans les espaces vides de l’entendement pur. Il ne s’apercevait pas que, malgré tous ses efforts, il ne faisait aucun chemin, parce qu’il n’avait pas de point d’appui, de support sur lequel il pût faire fond et appliquer ses forces pour changer l’entendement de place. C’est le sort ordinaire de la raison humaine, dans la spéculation, de construire son édifice en toute hâte, et de ne songer que plus tard à s’assurer si les fondements en sont solides.
Dans l’absolu, il n’y a besoin d’aucune parole, et la véritable transmission se fait I shin den shin (d’âme à âme). Dans le monde actuel, si les gens veulent étudier les théories supérieures, il est nécessaire de les expliquer. Le problème ne se pose plus de savoir quel est le mode de transmission. Dans la situation actuelle, il faut que l’élève commence par comprendre les théories avec la tête. Ensuite, dès qu’il commence à bouger, je lui fais remarquer qu’il utilise la force, qu’il pousse dans le sol. Et à partir de là, le travail de correction commence. — Kuroda Tetsuzan
Samā‘ désigne la danse giratoire sacrée des derviches tourneurs Mevlevi qui s’exécute dans le semahâne. Le samā‘ fait partie des pratiques spirituelles du soufisme.
Les derviches tourneurs se déplacent d’abord avec lenteur et font trois fois le tour de la piste. Chaque derviche se tourne vers celui qui est derrière lui et tous deux s’inclinent avant de reprendre leur circumambulation. Ce déplacement est le symbole des âmes errantes cherchant à la périphérie de l’existence. Après le troisième tour, le maître prend place sur son tapis et les danseurs attendent. Alors les chanteurs chantent et quand ils s’arrêtent, les derviches, en un geste triomphal, laissent tomber leur manteau noir, dévoilant leur vêtement blanc. La chute du manteau est celle de l’illusion. Quand le manteau noir qui représente l’enveloppe charnelle est abandonné, c’est la résurrection. Les derviches, bras croisés sur la poitrine, mains sur les épaules, se mettent à tourner lentement, sur eux-mêmes puis écartent les bras, la main droite tournée vers le ciel pour récolter la grâce de Dieu et la main gauche tournée vers le sol pour la dispenser vers les hommes. En même temps qu’ils tournent sur eux-mêmes, ils tournent autour de la salle. Ce double tour figure la loi de l’univers, l’homme tourne autour de son centre, son cœur, et les astres gravitent autour du soleil. Ce double symbolisme cosmique est le véritable sens du Sema : toute la création tourne autour d’un centre.
Les poésies mystiques chantées dans le samā‘ associent les thèmes de l’amant et de l’aimé, de l’ivresse spirituelle, de la nostalgie de la séparation de l’être bien-aimé ou encore de notre divine essence. Ces états intérieurs accentués par la danse sont les effets de l’ivresse spirituelle qui se traduit par une sensation de submersion et un oubli de soi-même dont l’aboutissement est l’extinction dans la présence divine.
Sache que le monde tout entier est miroir, dans chaque atome se trouvent cent soleils flamboyants. Si tu fends le cœur d’une seule goutte d’eau, il en émerge cent purs océans. Si tu examines chaque grain de poussière, mille Adam peuvent y être découverts…
Un univers est caché dans une graine de millet ; tout est rassemblé dans le point du présent… De chaque point de ce cercle sont tirées des milliers de formes. Chaque point, dans sa rotation en cercle, est tantôt un cercle, tantôt une circonférence qui tourne.
Kyūzō Mifune est considéré comme l’un des plus grands pratiquants de l’art du judo après son fondateur, Kano Jigoro. Il a 13 ans lorsqu’il commence le jùdô. Il rejoint le Kôdôkan en 1903. En 1912, il était déjà un rokudan (6e dan) et un instructeur du Kôdôkan. Il était incroyablement énergique et fini par parvenir à la tête des instructeurs du Kôdôkan. La vitesse avec laquelle il a maîtrisé les techniques du jùdô peut seulement être comparé à la rapidité de sa promotion. En recevant le 10e dan le 25 mai 1945, il devint le 2e plus jeune homme à obtenir le 10e dan, grade qu’il gardera pendant presque 20 ans c’est à dire plus longtemps de n’importe quel 10e dan. Il était humble et permanent du groupe consultatif de dôjo de Kôdôkan. Il est l’auteur du « Canon du Jùdô ». En 1964 le gouvernement Japonais lui a attribué l’honneur de l’ordre du soleil levant. Il fut la première personne à être honorer de cette manière pendant sa vie. Avant sa mort le 27 janvier 1965, il était le seul 10e Dan vivant dan dans le monde.
Le théâtre de nô, art traditionnel et sacré propre au Japon, demeure une énigme pour les Occidentaux malgré quelques traductions et représentations dont le mystère ne cesse de fasciner. Armen Godel nous fait vivre dans cet ouvrage sa rencontre avec un maître de nô qui le prend pour disciple. À sa suite, nous entrons dans les arcanes d’un art fabuleux où le légendaire se mêle à la magie, où le masque porte le sens de la destinée, où le verbe se confond avec le silence.
Les pratiquants de taijiquan savent probablement qu’il est important de prêter attention à ce qu’ils pratiquent, mais ils peuvent ne pas se rendre compte qu’il est naturel et normal pour les humains d’atténuer ou de rejeter divers signaux que nous recevons. Comme nous ne sommes capables de traiter qu’une quantité assez limitée d’informations à la fois, nous supprimons nécessairement les informations qui semblent moins importantes.
Au chapitre 22 du Livre de la voie et de la vertu , on trouve l’expression ce qui est vide sera rempli. C’est un concept important dans la pratique du taijiquan.
Fondateur de la compagnie Shankai Juku, le grand chorégraphe et danseur japonais Ushio Amagatsu livre ici un essai sur la danse comme manière de penser et vivre le corps.
Lorsque le professeur Cheng Man Ching était à Taiwan, quelqu’un lui demanda des instructions sur la pratique de l’ours constant. Cet article est une traduction de l’entretien.<