L’empreinte du visible

Regard » est un mot que bien de langues pourraient envier au français. Regarder est composé de garder : prendre ou avoir en sa garde, et du préfixe ou préverbe, re, qui marque le retour. Regarder implique un retour ; un retour du regard à l’origine de sa garde, sans lequel elle se détend.

Henri Maldiney in Penser l’homme et la folie

Un arbre à contre-jour se dresse de toute sa masse contre la lumière. Il lutte avec la lumière et, par cette affirmation de sa forme sombre, il parle de ce qu’il n’est pas : de la lumière qui le traverse. Plus il s’affirme, plus il devient une trame vivante, une forme en vibration.

Alexandre Hollan

Né en Hongrie en 1933, Alexandre Hollan s’est installé à Paris en 1956. Il développe depuis plus de cinquante ans une œuvre très profonde qu’il nomme sa « Recherche ». Une recherche de la vibration invisible des arbres et des choses : aller jusqu’aux limites du « visible » pour rejoindre la vraie nature de ce qu’il regarde. Cette œuvre majeure, se construit à travers deux motifs inlassablement repris : celui de « l’arbre » et celui des natures mortes, qu’il appelle les « Vies silencieuses ».

Le dialogue d’Alexandre Hollan avec de nombreux poètes tels qu’Yves Bonnefoy, Jacques Ancet, Philippe Jacottet ou Claude Louis-Combet a donné lieu à plus de 40 publications de livres d’art et d’artistes. De nombreux musées européens ont exposé son travail et acquis ses œuvres pour leur collections.


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