La formation des acteurs du kunqu

Le bonheur est comme une fleur

Ce document datant des années 60 expose la formation des acteurs du kunqu. Le kunqu, ou opéra de Kunshan, parfois également appelé kunju ou kunshanqiang, est la plus vieille forme d’opéra chinois qui soit encore jouée. 

La chambre de l’aile ouest

Illustration de La chambre de l’aile ouest

西廂記 xīxiāng jì

La chambre de l’aile ouest est interprétée ici au guqin par Feng Qiuhuang.

L’Histoire du pavillon d’Occident est une pièce du dramaturge Wang Shifu, écrite aux environs de 1300. Elle appartient au genre zaju.

En Chine, le théâtre chanté est apparu autour du XIIIe siècle de notre ère et a connu son plein épanouissement sous la dynastie mongole des Yuan (1279-1368).
Le corpus qui nous est parvenu, constitué de cent-soixante-deux livrets, est d’une diversité et d’une richesse telles qu’on le considère depuis longtemps comme l’expression la plus haute du génie théâtral chinois. Destinés à un public populaire et alternant des récitatifs en langue vernaculaire et des airs chantés, ces drames nous offrent un éclairage unique sur la manière dont les Chinois ont envisagé la place de l’homme au sein de la société. Nous y retrouvons ainsi exprimés les sentiments, les valeurs, les croyances, les conflits individuels et collectifs, ainsi que les ressources morales dont l’individu confronté aux situations les plus extrêmes devait se montrer capable.


Sur la plage, les oies se posent

Vol, Machida Yasuo

Sur la plage, les oies se posent est une pièce célèbre pour guqin. Dans la tradition chinoise, les bancs de sable ou les plages et les oies sauvages sont des symboles de l’exil. D’autres suggèrent que la mélodie suggère le détachement des choses du monde, l’admiration pour les oies, des animaux nobles et libres.

Mara étreignant la roue des réincarnations

Mara, le Seigneur du Mort et des Désirs, éteignant la Roue des réincarnations, Dazu

Ce bas-relief de 8 mètres parmi les sculptures rupestres de Dazu représente Mara, le Seigneur de la mort et des désirs, étreignant la roue des réincarnations.
La grande roue des renaissances résume la doctrine bouddhiste du karma : un cycle sans fin de réincarnation dans des formes de vie supérieures ou inférieures selon ses actes passés. Dans cette sculpture, le démon Mara, personnifiant l’existence, tient la roue entre ses mâchoires et ses bras. La roue est soutenue par un fonctionnaire personnalisant la cupidité, un soldat, mal, un singe, la folie et une femme, la luxure. Six rayons émanent de la roue, signifiant que l’illumination, le but de toute pratique bouddhiste, permet au chercheur d’échapper au cycle éternel de la naissance et de la mort.

L’Ou opéra en trois minutes

Personnage de l'Opéra chinois

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser supposer, cet art de la scène né aux alentours du XIIIe siècle, n’a que peu en commun avec la tradition occidentale qui a commencé au XVIIe siècle. L’opéra chinois est un spectacle multiple qui fait appel à une musique bien différente de ce à quoi l’oreille européenne est habituée, mais il y aussi du chant, des parties récitées, une gestuelle précise, de la danse, des acrobaties, un art particulier du costume et des maquillages. En effet, chaque élément à une signification précise que le public chinois connaît et apprécie.

Cet art est né dans la Chine impériale, probablement des échanges avec l’Inde. Les premières traces d’Opéra chinois apparaissant dans une région marchande, typique du commerce maritime avec son voisin du sud. L’Opéra chinois connaît une sorte d’âge d’or sous la dynastie des Yuan (1271-1368), nous connaissons d’ailleurs plus de 150 pièces de cette période, elles sont encore relativement courtes, puisqu’elles sont construites en quatre actes. Sous la dynastie Ming (1368-1644), ils commenceront à pouvoir s’étendre sur plusieurs jours.

Depuis l’époque des Yuan, ces opéras et ceux qui sont nés ensuite sont sans cesse adaptés tout au long des siècle. Le répertoire contient des pièces historiques, des histoires d’amour difficile, des pièces où les bonnes gens luttent contre les bandits, des légendes… Outre les signes, le public connaît ces histoires et sait les apprécier. Le divertissement vient du travail de l’acteur et la qualité du chant. Les chinois écoutent un opéra davantage qu’ils le voient, comme le fait l’Occident.

Il y a des constantes dans l’art de l’opéra chinois qui se retrouvent partout dans le pays. Tous les rôles sont classés de façon semblable, les rôles de femmes, d’hommes, de clowns et de « visages peints ». Ces catégories se divisent elles-mêmes en un grand nombre de subdivisions. Les costumes sont les mêmes, quelle que soit l’époque. C’est eux qui indiquent le statut social du personnage. Par exemple, les hauts fonctionnaires portent des robes ornées de broderies, un dragon sur le corps et des vagues sur le bas. Les femmes vertueuses ont une longue veste noire brodée d’un galon bleu… La gestuelle est fixe, tel mouvement va à tel personnage. Les façons d’exprimer les sentiments sont aussi codifiées en fonction de chaque personnage.

L’Opéra chinois se refuse à toute forme de réalisme. « A quoi bon reproduire ce qu’on peut voir dans la rue ? », scande un dicton d’acteur. Rien n’est laissé au hasard, aucun geste n’est pas dansé, aucune parole n’est parlée, car même dans le cas où le personnage récite, la voix naturelle de l’acteur ne doit pas transparaître, seulement celle de son personnage !

瓯剧 Ōujù, à l’origine connu sous le nom de 温州 乱弹 Wēnzhōu luàntán ou 永嘉乱弹 Yǒngjiā luàntán, est une forme régionale d’opéra chinois du comté de Yongjia, Wenzhou dans le sud-est de la province du Zhejiang.

Wenzhou est le berceau du 南戲 Nánxì, une forme d’opéra chinois du 12e siècle. La forme la plus ancienne de l’opéra Ōu, cependant, n’a émergé qu’après la fin de la dynastie Ming au 17e siècle, lorsque les styles de chant du 高腔 Gāoqiāng ont gagné en popularité dans le sud du Zhejiang. Le style luantan est arrivé plus tard et a été coopté par les locaux dans leurs performances avec le Gaoqiang et le Kunqiang. Au début, les représentations avaient lieu sur les scènes des temples uniquement lors d’occasions spéciales telles que le festival religieux Nuo d’un mois, les foires au temple, les courses de bateaux-dragons sur la rivière Ou, les mariages, les récoltes ou d’autres célébrations. À mesure que la demande augmentait dans toute la région, plusieurs agriculteurs-artistes du comté de Yongjia sont devenus des artistes à plein temps. Au milieu de la dynastie Qing, ils ont également interprété l’opéra Hui, le 灘簧 Tān huáng, un précurseur de l’opéra Xi, et le 時調 Shí diào. Parce que le luantan s’est avéré le style vocal le plus populaire, il a dominé la forme qui est progressivement devenue connue sous le nom de Yongjia luantan ou Wenzhou luantan.


L’art du jardin

Le jardin de l'administrateur incompétent, 1551, Wen Zhengming, feuillet 8

Si le jardin chinois est un lieu de plaisir et un Eden, il n’est pourtant pas associé à la luxure ni au péché. Au contraire, il est le lieu de l’éveil, du ressourcement, et de la gestation de l’embryon d’immortalité au même titre que la grotte des immortels, le cercueil ou l’intériorité. Yolaine Escande nous invite à visiter le jardin comme chemin de sagesse dans la tradition chinoise

Voyages d’inspection dans le Sud de l’empereur Kangxi

Voyageons en 1689, avec l’immense cortège de l’Empereur Kangxi (règne 1661-1722), venu inspecter le Sud de la Chine, et la reconstruction d’une digue sur le Fleuve Jaune, après des inondations catastrophiques. Perchés sur des échafaudages, les ouvriers s’affairent en tous sens, tandis que les ingénieurs dirigent le chantier. Les villageois se prosternent sur le passage du Fils du Ciel.

Le peintre chinois Wang Hui (1632-1717) a supervisé la réalisation de cette commande officielle, passée en 1691. De nombreux peintres de renom ayant été assemblés pour travailler sous sa direction, lui-même exécutant de nombreuses parties ou un trait ici et là.

L’empereur de la dynastie Qing 玄晔 Xuányè, dont le nom de règne fut 康熙 Kāngxī, est né le 4 mai 1654 à Pékin dans la Cité interdite et mort le 20 décembre 1722. Il fut l’empereur qui eut le règne le plus long de l’histoire de la Chine, de 1661 à 1722, soit 61 ans.

Hong Kong il y a 60 ans

Le photographe Fan Ho est mondialement connu pour ses clichés pris dans les rues de Hong Kong dans les années 50-60. A cette époque, il n’était âgé que d’une vingtaine d’années et déambulait déjà dans les rues équipé de son Rolleifleix pour immortaliser les ambiances particulières de la ville.

Comment Wang-Fô fut sauvé

Écouter la pluie du printemps, encre et couleur sur papier, 2019, Li Xubai

Comment Wang-Fô fut sauvé est un conte de lMarguerite Yourcenar publié dans la Revue de Paris en 1936 et repris dans le recueil Nouvelles orientales deux ans plus tard. L’histoire, qui se déroule dans la Chine médiévale, suit un vieux peintre et son disciple confrontés à la colère de l’empereur. La nouvelle a été adaptée sous la forme d’un court métrage d’animation du même nom par René Laloux, sur des dessins de Caza, en 1987.

Tang Wei Min

Route de la soie XVII, Tang Wei Min

« Yuping m’a été présentée par une de ses amies pour apprendre la peinture. Elle était calme et se consacrait toujours à la peinture. Je sentais que je la connaissais mais je ne savais pas d’où et ni de quand, jusqu’au jour où j’ai remarqué que ses mains ressemblaient tellement à celles du tableau Femme en costume chinois traditionnel, j’ai réalisé qu’elle était cette femme dans mon esprit. J’ai ressenti la force d’affinité de l’autre monde et je l’ai invitée à devenir mon modèle. » – Tang Wei Min

L’astronomie chinoise sur pièce

Pièce d'astronomie chinoise

Cette pièce chinoise représente certaines des principales étoiles, constellations d’étoiles et autres objets astronomiques particuliers à l’astronomie chinoise.

Fête du Printemps

Buffle encensoir en bronze, 17e siècle

Le Nouvel An chinois, ou Fête du Printemps, est une tradition qui remonte à plus de 4 000 ans. Cette année, il aura lieu le vendredi 12 février. Cela marque le début de l’année du buffle (牛 niú).