Imiter un archer droitier et gaucher

Comme pour le tir à l’aigle

左右开弓似射雕 zuǒ yòu kāi gōng shì shè diāo

La force nécessaire pour maintenir la corde stationnaire à pleine allonge est souvent utilisée pour exprimer la puissance d’un arc, et est connue comme son poids de tirage, ou du poids.

Dans les temps anciens, les tests militaires comprenaient des exploits de force. La lance ou hallebarde (戈 gē), le sabre (刀 dāo) et le tir à l’arc (箭術 jiàn shù) étaient les armes (武器 wǔ qì) du soldat. Pour tester la force, un arc spécial avec un poids de tirage très lourd était utilisé.

Là où le premier exercice des Huit pièces de brocart (八段錦 bā duàn jǐn), Soutenir le ciel avec deux mains pour prendre soin du triple réchauffeur (两手托天理三焦 liǎng shǒu tuō tiān lǐ sān jiāo) explore l’ouverture et la fermeture verticales du corps, le deuxième exercice Imiter un archer droitier et gaucher, comme pour le tir à l’aigle explore l’ouverture horizontale de la poitrine et du dos.

La puissance de dix

Le caractère chinois pour dix est 十 shí. Lorsque la coordination verticale et horizontale est correctement externalisée, la puissance peut être multipliée par dix.

L’habilité (功 gōng) ne relève pas de la force musculaire brute, mais de l’unification de tout le corps et de l’esprit.

Un archer droitier et gaucher

Pendant des millénaires, le tir à l’arc a joué un rôle central dans l’histoire chinoise. En particulier, le tir à l’arc figurait en bonne place dans la culture et la philosophie chinoises anciennes : le tir à l’arc était l’un des six arts nobles de la dynastie Zhou (1046-256 AEC). L’habileté au tir à l’arc était une vertu pour les empereurs chinois; Confucius lui-même était professeur de tir à l’arc ; et le philosophe taoïste Lie Zi était un archer passionné. Parce que les cultures associées à la société chinoise couvraient une large gamme géographique et temporelle, les techniques et l’équipement associés au tir à l’arc chinois sont variés.

Les êtres humains sont habitués à utiliser la main droite comme force principale et la main gauche comme complément dans le travail et le combat. Généralement, la main droite est plus forte. Lors de l’ouverture d’un arc et d’une flèche, la main gauche tient généralement l’arc et le la main droite tient la flèche. 

Cependant le tir à l’arc doit permettre d’avoir une série d’actions continues consistant à tenir l’arc, prendre la flèche, tirer la corde, viser et relâcher la flèche ; l’objet visé changeant rapidement de côté, il est probable qu’il soit manqué. Par conséquent, de nombreux maîtres peuvent tirer à l’arc du côté gauche comme du droit. 

Scène de chasse, époque Qianlong

Ceux qui peuvent tirer à gauche et à droite (左右射 zuǒ yòu shè) étaient assez courants dans l’antiquité, surtout pendant les Seize Royaumes (304–439) et les dynasties du Sud et du Nord (420–589). Avec ces dynasties établies par les nomades du nord l’équitation et le tir à l’arc devinrent très appréciés.

De nombreux cavaliers sont capables de passer d’un côté à l’autre du cheval. Un arc est accroché de chaque côté du cheval de guerre, ce qui est facile à utiliser, permet de gagner du temps pour sortir l’arc d’un côté et changer de main de l’autre côté, sans perdre de temps. 

Elle peut tirer à gauche et à droite

李波小妹字雍容,
褰裙逐马如卷蓬。
左射右射必叠双。
妇女尚如此,
男子安可逢 ?

李波小妹歌

Chanson de la petite soeur de Li Bo

La petite soeur de Li Bo est gracieuse,
Elle souleve sa robe et laisse le cheval galoper, aussi vite que le vent.
Elle peut tirer à gauche et à droite, et tuer deux oiseaux avec une seule flèche.
Les femmes sont si courageuses,
Comment les hommes de la famille Li peuvent-ils lui résister ?

Ce poème est extrait de La biographie de Li An dans le livre des Wei. Selon ces archives, Li Bo était le chef d’une force armée civile à Guangping. Li Bo et sa bande étaient forts et prospères, faisant fi de l’ordre social féodal, accueillant un grand nombre de personnes qui fuyaient pour résister aux loyers et aux impôts, et ils usaient de force pour s’opposer à l’armée officielle. Plus tard, Li Bo fut piégé par les autorités. La population locale chanta l’éloge des talents d’équitation et de tir à l’arc de la sœur cadette de Li Bo, louant ainsi les hautes compétences et l’invincibilité des arts martiaux du groupe de Li Bo.


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