Montagnes et eau : l’image de la permanence
Les Carnets de croquis par Hokusai (ćææŒ«ç» Hokusai manga), publiĂ©e entre 1814 et 1878, est lâun des chefs-dâĆuvre du livre illustrĂ© japonais de lâĂ©poque dâEdo. Cet album de gravures sur bois, composĂ© de quinze volumes, comporte prĂ©s de quatre mille dessins de Katsushika Hokusai (1760-1849), lâun des plus grands peintres de lâĂ©cole æ”źäžç”” ukiyoe.
DestinĂ©e a servir de manuel de peinture, ce manga nous fait dĂ©couvrir la mĂ©thode de lâartiste, en mĂȘme temps que lâunivers graphique de ce gĂ©nie du trait que fut Hokusai. InterprĂšte de la nature et observateur minutieux du monde des hommes, il fut aussi un gĂ©nie du fantastique, laissant libre cours Ă son inventivitĂ© et a son humour.









Figurant les choses et le monde vivant, humain et animal, naturel et surnaturel, ces carnets se rĂ©vĂšlent un prĂ©cieux rĂ©pertoire iconographique. Le terme mĂȘme de æŒ«ç» manga, dĂ©signant aujourdâhui les bandes dessinĂ©es japonaises, est difficile Ă traduire : lâidĂ©ogramme 挫 man, partout, librement, dĂ©border, qui dĂ©signe une chose sans suite, dĂ©cousue, confuse, ou qui manque de tenue, renvoie ici Ă une idĂ©e de totale spontanĂ©itĂ©, de foisonnement anarchique, quâil convient de combiner avec le caractĂšre ç» ga, dessin. ll sâagirait donc de croquis exĂ©cutĂ©s au fil de lâinspiration, librement et sans ordre, de rapides esquisses sur des sujets divers et variĂ©s, dâĂ©bauches, de dessins impromptus.
Cet automne, le maĂźtre se trouvait visiter la Province de l’Ouest, et il s’arrĂȘta dans notre ville. Nous nous retrouvĂąmes tous avec le peintre æć äșćąšć GekkĆtei Bokusen, au domicile de celui-ci, pour une occasion fort joyeuse. Et lĂ , plus de trois cents croquis de toutes sortes furent effectuĂ©s : des immortels, des Bouddhas, des lettrĂ©s, des femmes, jusqu’Ă des oiseaux, des bĂȘtes, des plantes, l’esprit de chaque sujet Ă©tant saisi par la brosse.
ćæŽČæŁäșș Hanshu Sanjin
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