Kibong Rhee

L’eau est l’élément principal qui informe les peintures de paysage éphémères de Kibong Rhee (1957-). L’artiste coréen croit que l’eau, sous toutes ses formes, incarne la fugacité de la vie, existant quelque part entre les mondes spirituel et physique. Kibong intègre ces qualités dans son travail, mettant l’accent sur la mutabilité des formes et notre perception d’elles. En superposant du plexiglas transparent sur une toile, il crée des scènes peintes du monde naturel qui sont brumeuses et oniriques, presque des apparitions.

水 shuǐ

L’eau dans les cinq agirs représente la passivité, l’état latent de ce qui attend un nouveau cycle, la gestation, l’apogée du yin, alors que le yang se cache et prépare le retour du cycle suivant. L’eau descend et humidifie.

☵ 坎 kǎn

Kǎn, le trigramme de l’eau appartient au yin et au yang, et en son centre réside 真陽 zhēn yáng, le yang véritable. Le yang véritable est symbolisé par le trait yang continu entre les deux traits yin discontinus du trigramme kǎn, ce trait yang symbolise le ciel, car il est issu de ☰ 乾 qián, le trigramme du ciel. Il est dit que le ciel, au un, engendre l’eau , au niveau du corps humain cela correspond aux reins. Les reins dans le Classique interne de l’empereur Jaune sont qualifiés de 至陰 zhì yīn, de yin extrême, et ainsi, au centre de ce yin des reins, entre les deux traits yin du trigramme de l’eau, est contenue une goutte de yang véritable, qui est la racine de l’établissement de la vie, elle représente la graine véritable.

Un trait yang est enfoncé entre deux traits yin et il se trouve enfermé par eux comme l’eau dans une gorge étroite.

䷜ 坎 kǎn

L’insondable

L’insondable se compose de la répétition du trigramme kǎn, c’est un des hexagrammes doubles.

Ce trigramme a pour image l’eau en tant qu’elle vient d’en haut et circule sur la terre dans les rivières et les fleuves, étant ainsi la cause de la vie sur la terre. Appliqué aux hommes, kǎn représente le cœur, l’âme où la vie est enfermée dans le corps, la lumière contenue dans les ténèbres, la raison. Le trigramme étant répété, le signe entier a le sens supplémentaire de répétition du danger. Le danger est également représenté par une gorge montagneuse, c’est-à-dire un état où l’on se trouve comme l’eau dans une gorge et d’où l’on sort de la même manière que l’eau si l’on adopte la conduite correcte. Ce qui compte, dans le danger, c’est la profondeur morale qui accomplit effectivement tout ce qui doit être fait, ainsi que la marche en avant grâce à laquelle on ne succombera pas au danger pour s’y être attardé.

L’eau atteint son but en coulant sans interruption. Elle remplit chaque creux avant de continuer son cours. Ainsi fait l’homme noble. Il attache du prix à ce que le bien devienne une propriété solide du caractère et ne demeure pas l’effet du hasard et du moment. Quand on instruit les autres, tout dépend également de l’esprit de suite.

Ce n’est que par la répétition que la matière enseignée devient le bien de l’élève.

䷼ 中孚 zhōng fú

La vérité intérieure

Le vent souffle sur le lac et meut la surface de l’eau Ainsi se manifestent les effets visibles de l’invisible. L’hexagramme se compose de traits pleins dans ses parties supérieure et inférieure, tandis qu’au centre il est libre. Cela indique un cœur libre de préjugés et, par suite, capable d’accueillir la vérité. Par contre, chacun des trigrammes a un trait plein en son centre. Ainsi se trouve traduite la force de la vérité intérieure dans les effets qu’elle opère.


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