Guérison attestée
En racontant son passĂ©, Cheng n’hĂ©site pas Ă rĂ©itĂ©rer sa conviction que le tai chi chuan est un remède pour la tuberculose.
Mes hémorragies internes ont cessé et ma température est revenue à la normale en quelques mois de pratique
, a-t-il dĂ©clarĂ©. En moins d’un an, ma toux avait disparu. Mais il a fallu six ou sept ans pour mettre un terme aux maux de tĂŞte, aux dents qui bougeaient, Ă la faible vision et Ă l’insuffisance de concentration.
J’ai maintenant plus de 60 ans et je peux faire tout ce que n’importe qui d’autre peut normalement faire. Ma vue est meilleure qu’elle ne l’Ă©tait il y a 30 ans et je lis des lettres minuscules sans l’aide de lunettes. Mes dents sont plus fortes qu’auparavant.
La journĂ©e de Cheng est riche d’activitĂ©s. Homme aux multiples talents, il partage son temps entre la poĂ©sie, la calligraphie et la peinture chinoise en plus de la phytothĂ©rapie et du tai chi chuan. Pendant des annĂ©es, il fut le professeur de peinture et de calligraphie chinoise de madame Chiang Kai-shek.
C’est l’histoire d’une renaissance. Son objectif principal dans l’apprentissage du tai chi chuan Ă©tait d’amĂ©liorer sa santĂ©. Il disait qu’il n’avait jamais rĂŞvĂ© alors, qu’un jour il pourrait battre des pugilistes de renommĂ©e nationale.
Le pugilisme chinois est affaire difficile et sĂ©rieuse. Aucune prise ou coup n’est interdit ou annulĂ©. Les boxeurs combattent avec les poings, les coudes, les Ă©paules, les genoux, les bords des mains, des doigts et des pieds, de manière Ă infliger diffĂ©rentes blessures Ă certaines parties du corps. Un pugiliste chinois ne donne aucun quartier et n’en obtient aucun.
Au cours de sa carrière en tant qu’autoritĂ© du tai chi chuan, Cheng a Ă©tĂ© mis au dĂ©fi Ă plusieurs reprises. Pendant des annĂ©es, il fut directeur de l’Association des pugilistes de la province du Hunan. Le Hunan Ă©tait la Mecque du pugilisme chinois. C’est lĂ qu’il a rencontrĂ© les adversaires les plus coriaces de sa vie. Des boxeurs chinois de toutes sortes sont venus tester son courage. Ils sont partis avec un respect incandescent.
MĂŞme maintenant, le professeur Cheng ne ferme pas sa porte aux visiteurs curieux, . Parmi eux se trouvait un homme appelĂ© Liang, champion de l’Ă©cole Shaolin. Liang Ă©tait un homme avec des mains surdimensionnĂ©es. Il Ă©tait ambitieux. Il en avait trop battu pour ĂŞtre modeste. Et maintenant, il se devait de dĂ©fier Cheng Man-ching pour se mettre Ă l’Ă©preuve.
Par l’intermĂ©diaire d’un ami commun, Liang invita le vieux maĂ®tre Ă dĂ®ner. Après quelques verres, il laissa tomber son gant. Mais Cheng Manching souria et dĂ©clara que ce n’Ă©tait pas sa coutume de montrer ses talents de boxeur dans un restaurant. NĂ©anmoins, il accueillerait Liang pour un combat amical
chez lui.
Les trois amis de l’hiver, Cheng Man Ching, é„曼青 Zhèng MĂ nqÄ«ng
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